These pierre-jean
La plongée souterraine est un loisir sportif en pleine expansion, souvent médiatisée lors
d'incidents spectaculaires.
Des travaux récents (0) ont permis de constater que parmi le nombre d'accidents mortels
survenus lors de plongées souterraines en France, certains décès succèdent à des affections
médicales préexistantes.
Afin de poursuivre la prévention des accidents en plongée souterraine, nous nous proposons
par ce travail d'évaluer le suivi et l'aptitude médicale préalable d'un échantillon de plongeurs
Pour ce faire nous disposerons de l'analyse d'un questionnaire diffusé auprès des plongeurs
inscrits au spéléo-secours français.
Nous pourrons ainsi apprécier si ces sauveteurs sont suffisamment informés des risques
spécifiques encourus et s'ils en ont été personnellement victime.
Enfin, nous détaillerons le déroulement de la visite médicale d'aptitude et les contre-
indications à la pratique de ce sport, absolues et relatives récemment actualisées.
PRÉSENTATION DE LA
PLONGÉE
PRESENTATION DE LA PLONGEE SPELEOLOGIQUE
RAPPEL HISTORIQUE
L'histoire de la plongée souterraine a déjà fait l'objet de nombreuses publications
L'exploration des grottes et des gouffres remonte aux origines de l'espèce humaine, mais les
premières expéditions datées et relatées nous proviennent d'Autriche et de Grande-Bretagne à
la fin du XVIème siècle.
L'intérêt scientifique de la découverte et de l'observation des espaces souterrains offrant de
vastes perspectives dans des domaines aussi variés que la topographie, la géologie, la
biologie, l'archéologie, on comprendra l'engouement croissant de la spéléologie tout au long
Cependant, l'eau, sous une voûte mouillante ou dans une galerie noyée que l'on désigne sous
le terme général de siphon, a toujours marqué la fin de l'exploration jusqu'au jour où
l'homme a décidé de s'y aventurer en apnée ou en scaphandre autonome, inventant ainsi la
plongée souterraine.
C'est en 1878 que le scaphandrier marseillais Ottonelli atteignit la profondeur de – 23 mètres
à la Fontaine de Vaucluse, devenant ainsi le premier plongeur souterrain français. Mais la
discipline ne connaîtra son véritable essor qu'après l'invention du scaphandre autonome léger
Cousteau-Gagnan, à air comprimé, inventé en 1946, puis de la combinaison de plongée
étanche en 1948.
Les incidents et les accidents (un accident signifie une issue fatale) parmi les pionniers de la
spéléoplongée furent nombreux, mais permirent d'améliorer les techniques et le matériel de
plongée souterraine.
En 1956 apparaissent les premiers stages de formation à la pratique de la spéléoplongée,
accompagnés de la publication d'une plaquette sur la sécurité en plongée souterraine.
AFFILIATION EN FEDERATIONS
Afin de faciliter la lecture de notre travail, il est nécessaire d'effectuer un bref rappel (7)
des différentes fédérations françaises de spéléoplongeurs.
En 1953, lors de la création de la Fédération Française de Spéléologie (F.F.S) se constitue une
commission nationale des plongeurs spéléologues.
Puis en 1969, se crée une commission de plongée souterraine, qui dépend de la Fédération
Française d'Etudes et Sports Sous-Marins (F.F.E.S.S.M).
Jusqu'à ce jour, les spéléoplongeurs se répartissent sur le territoire en clubs, eux-mêmes
affiliés à ces deux seules fédérations (la F.F.S. et la F.F.E.S.S.M.) qui se chargent de
l'information, de la formation, et des règles de sécurité nécessaires à la pratique d'une
discipline considérée comme l'activité sportive la plus dangereuse actuellement.
ORGANISATION HISTORIQUE DES SECOURS SPELEOLOGIQUES EN FRANCE
La succession d'accidents tragiques (6 décès en 1950 notamment)(8) a montré aux
spéléologues et aux pouvoirs publics (Ministère de l'Intérieur, Ministère de la Santé) qu'il
fallait disposer d'équipes et de matériel de secours spécialement prévus à cet effet.
Il faudra attendre 1977 pour que se constitue le Spéléo Secours Français (S.S.F.) sous
l'impulsion de la F.F.S.
Le S.S.F réunit des plongeurs volontaires appartenant aux différents corps de métiers
(artificiers, électriciens, paramédicaux, médecins…) susceptibles d'effectuer un secours en
plongée souterraine.
Dès lors, la médicalisation des secours devient opérationnelle, le principe essentiel choisi
étant de traiter et de conditionner au maximum le blessé sur place, pour l'évacuer dans le
meilleur état physiologique possible.
Actuellement, les secours souterrains dépendent donc d'une part du service de la Sécurité
Civile (dont la tutelle est le Ministère de l'Intérieur) et d'autre part du S.S.F. (Commission
spécialisée de la F.F.S).
RISQUES INHÉRENTS A LA
PRATIQUE DE LA PLONGÉE
PRESENTATION DES RISQUES INHERENTS A LA PRATIQUE DE LA PLONGEE
Comme on l'aura compris, la plongée spéléologique constitue la réunion des sports de
plongée et de spéléologie ; il s'agit là d'une constatation triviale mais d'importance, puisque
le plongeur spéléologue va être exposé aux risques inhérents à ces deux disciplines. Nous
nous proposons de les rappeler dès à présent.
RISQUES INHERENTS A LA SPELEOLOGIE
1. Les lésions traumatiques (9) :
La pathologie traumatique est en première place en matière d'accident souterrain, pouvant
toucher toutes les régions du corps, les lésions variant des contusions simples aux grands
polytraumatismes.
On distingue la traumatologie osseuse (fracture, luxation), la plus fréquemment retrouvée, et
la traumatologie viscérale (plaie vasculaire, rupture d'organe plein, etc…) ; l'étiologie en est
principalement la chute.
2. Le syndrome d'épuisement (11) :
Il est consécutif à des explorations de plus en plus prolongées et sportives. Il associe
parfois hypothermie, hypoglycémie, déshydratation extracellulaire et hyponatrémie.
Un manque d'entraînement et une diététique inadaptée sont incriminés, ainsi que le refus
d'admettre la fatigue et de se reposer à temps. L'épuisement est un phénomène fréquent et
dangereux, le matériel à transporter étant lourd en plongée spéléologique.
3. Les pathologies liées au harnais :
Le harnais du spéléologue est composé de deux sangles circulaires placées à la racine des
cuisses, reliées à une ceinture abdominale, et de deux sangles-bretelles thoraciques.
Des études ont montré (10) que le phénomène d'épuisement sur harnais suspendu, pouvant
conduire au malaise, est multifactoriel : il associe la fatigue musculaire, l'hypothermie, ainsi
que la gêne au retour veineux, induisant une perturbation puis une défaillance du système
cardio-circulatoire, avec ischémie cérébrale et décès rapide.
4. Les asphyxies :
Parmi leurs étiologies, on notera l'intoxication par gaz toxiques, l'oppression du thorax par la
corde, voire la strangulation .
5. Les gelures (12) :
Elles ne sont pas réservées à la seule spéléologie d'altitude (nommée spéléologie alpine) ; on
les observe fréquemment lors de séjours prolongés en rivière souterraine.
RISQUES INHERENTS A LA PLONGEE SOUTERRAINE
Afin de faciliter la lecture de notre étude, nous rappellerons ici trois des principaux
incidents pouvant être rencontrés en plongée souterraine.
1. L‘accident de décompression (13) :
Au cours d'une plongée, la descente et le séjour en fond s'accompagnent d'un effet de
compression des gaz inhalés. L'azote se dissout alors dans le sang, et se répartit
progressivement dans les différents tissus de l'organisme, les saturant de façon partielle ou
complète selon la durée de la plongée et la profondeur atteinte.
Puis vient la phase de remontée, au cours de laquelle l'azote reprend sa forme gazeuse, et est
normalement évacué par voie respiratoire.
Toutefois, une remontée trop rapide entraîne la formation de bulles d'azote intratissulaires :
c'est l'accident de décompression.
On conçoit que la gravité de cet accident dépende de la localisation et de la taille des bulles
d'azote au moment de leur apparition.
L'accident de décompression peut survenir lors d'une plongée ou plusieurs heures après le
retour en surface.
2. La surpression pulmonaire (14) :
Cet accident d'une extrême gravité se produit toujours lors d'une remontée de plongée.
Son mécanisme résulte d'une dilatation des gaz intra-pulmonaires, entraînant la rupture des
parois alvéolaires s'il existe un obstacle à la libre circulation de l'air dans les voies
Le gaz fait alors issue dans la plèvre, le médiastin, voire dans les vaisseaux sanguins
thoraciques ( entraînant une embolie gazeuse).
Parmi les étiologies, on retrouve fréquemment une interruption de la respiration par panique,
ou bien un spasme glottique, réflexe secondaire à la pénétration d'eau dans les fosses nasales
La surpression pulmonaire est de symptomatologie plus ou moins bruyante, pouvant aboutir
au décès, et se manifeste immédiatement ou dans les premières heures qui suivent la
Il s'agit de l'accident qui relève le plus urgemment d'un traitement par caisson hyperbare.
On l'évite en contrôlant la vitesse de remontée (rôle essentiel de l'ordinateur de plongée) et
3. Les barotraumatismes (14) :
Ils sont fréquents et concernent les cavités aériennes de la sphère ORL.
Le barotraumatisme de l'oreille moyenne résulte d'une non-équilibration des pressions de
part et d'autre du tympan, et se manifeste par des douleurs, voire par une rupture tympanique
si l'ouverture de la Trompe d'Eustache est gênée.
De même, l'obstruction de l'ostium sinusien peut entraîner des douleurs frontales ou
maxillaires, des épistaxis : cette symptomatologie constitue le barotraumatisme des sinus.
Il est donc absolument déconseillé de plonger en cas d'inflammation rhinosinusienne.
NOUVEAUX RISQUES INHERENTS A L'UTILISATION DE MELANGES GAZEUX SYNTHETIQUES EN
Parmi les risques inhérents à la pratique actuelle de la plongée souterraine, il convient de
faire figurer l'utilisation des mélanges gazeux, qui est de plus en plus répandue.
La plongée à l'air comprimé expose à un risque de narcose à l'azote (gaz inerte de l'air,
développant une action néfaste à l'égard du système nerveux central dès – 30 m, nommée
« ivresse des profondeurs », qui associe troubles du comportement et incoordination motrice).
Elle favorise de plus l'accident de décompression (du fait de la teneur élevée en azote).
La composition de l'air est en effet la suivante :
Oxygène : 21%, azote : 78,8%, gaz carbonique : 0,03%, et gaz rares ; on a cherché à diminuer
la teneur en azote du mélange respiré, dans le but d'explorer des profondeurs plus élevées
(-100 m et au-delà).
Trois types de mélanges sont souvent utilisés :
1. Le Nitrox (15) :
Ce terme est la contraction anglaise de « nitrogen »(azote) et de « oxygen » ; il désigne un
mélange enrichi en oxygène ( dont le pourcentage est variable mais supérieur à 21 % ) et
contenant moins de 78,8% d'azote.
Ses avantages sont :
- un seuil théorique de narcose repoussé,
- des temps de décompression plus faibles.
Mais l'organisme ne tolère pas de pressions partielles en oxygène supérieures à 1,7 bars en
plongée (la pression partielle d'oxygène inspirée par le plongeur est le produit du taux
d'oxygène par la pression ambiante) ; au delà, le plongeur s'expose à l'hyperoxie (atteinte du
système nerveux central par l'oxygène entraînant perte de connaissance ou crises
convulsives), et par-là même à la noyade. Il s'agit là du risque majeur lié à l'utilisation du
mélange Nitrox (mélange que le plongeur souterrain réalise souvent lui-même, et sous son
entière responsabilité).
2. Le Trimix (16) :
Il s'agit d'un mélange ternaire composé d'hélium, d'oxygène et d'azote. Il est utilisé pour
plonger au-delà de – 50 m, jusqu'à la limite extrême de – 150 m. Le principe consiste à diluer
l'azote avec de l'hélium ( gaz diluant au pouvoir narcotique très inférieur à l'azote ), pour
entreprendre des plongées profondes. Chaque mélange Trimix préparé par le plongeur
contiendra des proportions variables d'oxygène et d'azote ; ainsi, en fonction de son taux
d'oxygène, à chaque mélange Trimix correspond une profondeur limite maximale (risque
d'hyperoxie) et, si le pourcentage d'oxygène est inférieur à 17%, une profondeur minimale
(risque d'hypoxie), qui déterminent sa zone d'utilisation.
Hormis ces deux mélanges complexes, il est nécessaire de présenter d'autres techniques plus
rarement utilisées, mais nécessaires à la compréhension du lecteur.
3.
L'Heliox (16) :
Il s'agit d'associer l'oxygène avec de l'hélium ; en supprimant totalement l'azote, on
pourra ainsi entreprendre des plongées à très grande profondeur (jusqu'à - 200m). Les
troubles décrits à ces profondeurs sont réunis en « syndrome nerveux des hautes pressions »
(SNHP), syndrome caractérisé entre autres par des tremblements, des myoclonies qui
s'intensifient avec la profondeur.
Ce mélange reste peu utilisé du fait du coût de l'hélium et de son maniement complexe.
Oxygène pur :
Son utilisation permet d'évoluer entre 0 et -7 mètres ; au-delà, la pression partielle devient
supérieure à 1,7 bars. L'oxygène pur rend possibles des plongées longues à faible profondeur.
EVALUATION DE
L'APTITUDE MEDICALE
EN PLONGEE
SOUTERRAINE
EVALUATION DE L'APTITUDE MEDICALE EN PLONGEE SOUTERRAINE
Notre étude fait suite à un travail sur « les accidents mortels de plongée souterraine en
France entre 1990 et fin 2000 »(0).
En effet, parmi les étiologies des 28 décès recensés pendant ces onze années, deux
proviennent de pathologies pré-existantes, et ne semblent pas être liées à la plongée elle-
Le 13 Mai 1996, deux plongeurs souterrains trouvent la mort à la Source de l'Ain ; le premier
décède d'une hémorragie pancréatique brutale, le second d'une défaillance cardiaque aiguë
(son autopsie révélera une malformation cardiaque ).
Ces deux décès auraient pu être évités s'il n'avait existé un défaut préalable de contrôle
d'aptitude médicale, de suivi médical, voire d'information concernant les risques encourus.
Notre analyse portera donc sur ce triptyque, qui semble être le minimum requis pour assurer
la prévention des accidents en plongée souterraine.
MATERIEL
Cette étude a été rendue possible grâce à l'exploitation d'un listing de 165 plongeurs
souterrains répertoriés dans l'annuaire du S.S.F.(commission de secours de la F.F.S. ).
Nous disposions d'un questionnaire stéréotypé comportant 20 questions détaillées et réparties
en quatre thèmes : renseignements généraux, expérience personnelle en plongée
spéléologique, aptitude médicale, et enfin connaissances en secourisme et pathologies
rencontrées en plongée.
Il s'agit donc d'une étude rétrospective débutée en juin 2001, pour laquelle nous avons
adressé 165 courriers (voir annexe) comportant :
- une lettre expliquant notre travail,
- un questionnaire de réponse anonyme,
- une enveloppe affranchie pour le retour des documents.
Résultats
L'étude des résultats, outre l'analyse préliminaire du nombre de questionnaires
adressés et reçus en réponse, reprendra point par point les paragraphes développés suivants :
Renseignements généraux,
Expérience en plongée spéléologique,
Aptitude médicale,
Connaissances en secourisme et/ou en médecine subaquatique
Résultats du mailing
Dans le listing fourni par le Spéléo Secours Français, comportant donc 165
coordonnées, 20 adresses incomplètes rendaient impossible l'acheminement d'un courrier.
L' envoi de 145 questionnaires donne, trois mois après leur expédition, les résultats
82 réponses ont été reçues, avec un questionnaire totalement rempli, et donc
18 courriers nous ont été retournés avec la mention « n'habite pas à l'adresse
45 questionnaires sont a priori parvenus à destination, mais ne nous ont jamais
été réadressés.
Les graphiques ci-après représentent les proportions de chaque catégorie de résultats :
non réponses
Figure 1 : répartition des courriers
Si l'on restreint notre analyse aux seuls courriers délivrés aux destinataires, et donc
potentiellement exploitables, les résultats sont les suivants :
Non réponse
Figure 2 : proportion de réponses
L'ensemble des données étudiées dans les résultats énumérés ci-dessous concerne les
82 réponses obtenues à ce jour.
RENSEIGNEMENTS GENERAUX
Répartition selon le sexe
Sur les 82 questionnaires dépouillés, 79 ont été remplis par des hommes, et 2 par des femmes.
L'une des personnes interrogées a, semble t'il, omis de répondre à cette question …
Figure 3 : répartition selon le sexe des personnes interrogées
Répartition selon l'âge
L'ensemble des plongeurs ont répondu à cette question, et sont répartis par tranches d'âge de
10 ans, comme indiqué dans le graphique ci-dessous.
20 - 30 ans
30 - 40 ans
40 - 50 ans
> 50 ans
FIGURE 4 : AGE DES PERSONNES INTERROGEES
Les résultats concernant les pathologies médicales préexistantes et les traitements en
cours seront exposés avec ceux relatifs à l'aptitude médicale.
EXPERIENCE EN PLONGEE SPELEOLOGIQUE
Nombre d'années de pratique de la plongée spéléo
La très grande majorité des plongeurs ont plus de 5 ans de pratique (figure 5).
> 5 ans
Figure 5 : nombre d'années de pratique de la plongée spéléologique
Nombre de plongées déjà effectuées
Concernant l'expérience en plongée, nous avons différencié celle en plongée souterraine et
celle en plongée dite « à l'air libre ». Les résultats sont assez similaires pour ces deux
pratiques, comme nous pouvons le constater sur la figure 6.
air libre
Figure 6 : nombre de plongées déjà effectuées en milieu souterrain ou à l'air libre
Profondeur maximale atteinte en plongée
Quatre tranches de profondeur ont été proposées afin d'uniformiser les réponses. La première
tranche concerne les plongées inférieures à 20 mètres, et n'a été cochée sur le questionnaire
par aucun plongeur. La répartition dans les trois autres tranches se traduit comme suit :
Figure 7 : profondeur maximale atteinte en plongée (en mètres)
Utilisation de mélanges gazeux en plongée
Plus de la moitié des plongeurs interrogés (45 sur 82) ont une expérience de plongée avec des
gaz respirés autres que l'air. Pour la totalité de ces derniers, le Nitrox a déjà été utilisé et pour
34 d'entre eux, le Trimix également. Enfin, trois ont même déjà plongé avec de l'Héliox.
Pas mélange
Figure 8 : utilisation de mélange en plongée et nature du mélange
Diplôme obtenu en plongée et nature de celui-ci
67 plongeurs sont titulaires d'un diplôme de plongée. Pour la majorité d'entre eux, il s'agit
d'un diplôme délivré par la FFESSM.
Parmi les autres organismes ayant évalué les compétences, ont retrouve :
- FFS : trois personnes,
- Sécurité civile : six personnes,
- INPP (Institut National de Plongée Professionnelle) : une personne,
- IANTD (International Association of Nitrox and Technical Divers) : une personne,
- BEES (Brevet d'Etat d'Educateur Sportif) : une personne.
Sec. civ.
Figure 9 : plongeurs titulaires d'un diplôme et nature de celui-ci
Pour les plongeurs titulaires d'un diplôme délivré par la FFESSM, le niveau obtenu est
détaillé dans la figure ci-dessous :
Figure 10 : niveau obtenu pour les titulaires d'un diplôme FFESSM
APTITUDE MEDICALE
Pathologie médicale
Parmi les plongeurs ayant répondu à cette question, 9 se sont déclarés porteurs d'une
pathologie. On relève ainsi :
- Hypertension artérielle : 2
- Spasmophilie : 1
- Prolapsus mitral : 1
- Atteinte de l'oreille interne : 1
- Ischémie coronarienne avec stent : 1
A la question posée : Prenez vous régulièrement des médicaments ?
Là encore, neuf plongeurs ont répondu par l'affirmative.
Les traitements suivis de façon régulière sont les suivants :
- Anti-hypertenseurs : Cotareg®, Micardis® (deux plongeurs hypertendus)
- Béta-bloquants, aspirine, statine, inhibiteur de l'angiotensine (plongeur coronarien)
- Anti-arthrosique : Vioxx® (plongeur souffrant d'arthrose)
- Iskédyl Fort®
Quatre plongeurs n'ayant pas déclaré de pathologie médicale, prennent cependant
régulièrement des médicaments :
- Antihistaminique : Zyrtec® ( deux plongeurs),
- Hypocholestérolémiant : Cholstat®
- Statine : Tahor®
Enfin, quatre plongeurs ayant signalé une pathologie ne sont pas traité pour celle-ci :
Asthme, prolapsus mitral, allergie, spasmophilie.
Visite médicale initiale et suivi médical
Seuls 58 plongeurs ont pris la peine de consulter un médecin avant leur première plongée.
Pas de consult.
Figure 11 : suivi médical des plongeurs spéléo
Pour ceux qui ont bénéficié d'une visite médicale initiale puis d'un suivi, la qualification des
médecins ayant effectué cette consultation se réparti comme suit (chaque médecin pouvant
avoir plusieurs qualifications):
visite initiale
suivi médical
Med. généraliste
Med. spécialiste
Autre spécialiste
DIU med subaquatique
Med. agréé FFESSM
Figure 12 : qualifications des médecins effectuants l'évaluation médicale (initiale et suivi)
CONNAISSANCES EN SECOURISME ET/OU EN
MEDECINE SUBAQUATIQUE
Pour chaque pathologie mentionnée dans le questionnaire (maladie de décompression,
surpression pulmonaire et pathologie ORL), l'ensemble des données qui s'y rapportaient ont
été regroupées sur une même figure.
On retrouvera donc successivement :
- les connaissances générales,
- la connaissance des facteurs favorisant leur apparition,
- la connaissance des premiers gestes à effectuer en présence d'une victime de cette
- le nombre de plongeurs personnellement victimes de ces incidents.
Maladie de décompression
Oui / bonnes
Non / aucune
Figure 12 : connaissances et antécédents relatifs à la maladie de décompression
Surpression pulmonaire
Oui / bonnes
Non / aucune
Figure 13 : connaissances et antécédents relatifs à la surpression pulmonaire
Pathologie ORL barotraumatique
Oui / bonnes
Non / Aucune
Figure 14 : connaissances et antécédents relatifs à la pathologie ORL
Traitement en caisson hyperbare
Dans cette question, ont été répertoriés tous les plongeurs ayant bénéficié d'une séance de
caisson hyperbare dans le cadre du traitement d'une maladie de décompression. N'ont pas été
comptabilisés ceux qui ont subi une séance de caisson à titre de test, avant délivrance d'un
certificat d'aptitude.
Caisson
Pas de caisson
Figure 15 : plongeurs ayant déjà bénéficié d'un traitement par caisson hyperbare
Formation en secourisme
64 plongeurs sur les 82 interrogés ont une formation dans le domaine du secourisme. Pour la
majorité d'entre eux (46 sur 64) il s'agit d'une formation de type AFPS (Attestation de
Formation aux Premiers Soins). Par ailleurs, quatre plongeurs ayant répondu au questionnaire
Pas de formation
AFPS (BNS)
Figure 16 : formation dans le domaine du secourisme
Le nombre de plongeurs français capables d'intervenir sur un secours en milieu
souterrain est assez restreint. C'est la raison pour laquelle l'ensemble de ces plongeurs
spéléologues sont répertoriés sur des listes nationales, qui sont consultées en cas de nécessité.
Cependant, les problèmes classiques liés à la gestion et la mise à jour régulière de cette liste
expliquent le nombre de questionnaires retournés pour adresse incorrecte. Peut être serait-il
nécessaire d'améliorer la retranscription de ce type d'informations qui sont transmises le plus
souvent aux responsables régionaux, mais qui parviennent avec quelques délais à la personne
en charge de la liste nationale.
RENSEIGNEMENTS GENERAUX
Répartition selon le sexe
La proportion feminine dans notre questionnaire est de 2,5 %. Ce chiffre très faible est à
corréler à la proportion de femmes recensée dans les accidents mortels en plongée souterraine
de 1990 à 2000 [ ]: 11 %, et à celle des accidents mortels de plongeuses survenus entre 1950
Répartition selon l'âge
Plus de 80 % des plongeurs se situent dans la tranche d'âge entre 30 et 50 ans. Cette donnée
s'explique par le fait que, dans notre étude, les personnes interrogées ont été répertoriées sur
les listes de secours, et ont donc le plus d'expérience et d'ancienneté. A titre informatif, l'âge
moyen des plongeurs dans les deux études précédemment citées [ ] oscille entre 27,2 et 32,6
ans selon les décennies.
EXPERIENCE EN PLONGEE
Nombre d'années de pratique et nombre de plongées effectuées
La plupart des plongeurs interrogés ont une grande expérience en plongée souterraine. Cela
s'explique encore une fois par le mode de recrutement choisi lors de l'envoi des
questionnaires. Les quelques personnes ayant une expérience beaucoup plus restreinte font
probablement partie de ce que l'on appelle les plongeurs de soutien. En effet, en fonction de
leurs compétences les plongeurs sont répertoriés en deux catégories :
- les plongeurs de pointe,
- les plongeurs de soutien.
Profondeur maximale et utilisation de mélanges gazeux
L'analyse des résultats indique que 53 plongeurs ont déjà atteint des profondeurs de plus de
60 mètres. Or, l'étude de la figure 8 concernant l'utilisation des mélanges gazeux montre que
seulement 45 d'entre eux ont une expérience dans ce domaine. On peut donc en conclure
qu'au moins 8 plongeurs ont effectué des plongées à l'air en-dessous de 60 mètres, alors qu'à
cette profondeur le risque de narcose à l'azote, et donc d'accident potentiellement mortel, est
relativement important [ ].
Aptitude médicale
Pathologie médicale et traitement médicamenteux
Parmi les plongeurs ayant déclaré une pathologie médicale, l'un au moins d'entre eux ne
pourrait pas obtenir de certificat médical de non contre indication à la plongée : celui qui est
Pour d'autres, il faudrait approfondir quelque peu la question :
- Asthme qui est normalement une contre indication absolue. Mais le patient ne
prend aucun traitement. Réalité de la maladie asthmatique ?
- Spasmophilie : peut favoriser des problèmes de panique lors de situations
stressantes sous l'eau !
- Problème de l'oreille interne
Visite médicale initiale et suivi
Près d'un tiers des personnes sondées n'ont bénéficié d'aucun examen médical avant de
commencer la plongée, et un nombre encore plus important n'a pas de suivi régulier ou pas de
Ce constat tient en grande partie au fait que la visite médicale n'était pas obligatoire pour
obtenir une licence de la F.F.S permettant de pratiquer la plongée souterraine en bénéficiant
de l'assurance fédérale.
Or depuis le mois de mars 2001 (date de modification du règlement intérieur de la
Commission médicale de la FFS), la délivrance d'un certificat médical annuel est obligatoire
pour la pratique de la plongée souterraine. Cela devrait permettre d'augmenter le nombre de
pratiquants suivis de façon régulière sur le plan médical. Par contre cela ne modifiera pas la
pratique de tous ceux qui ne sont affiliés ni à la FFS ni à la FFESSM.
Connaissance en secourisme / médecine subaquatique
Il est intéressant de noter que pour 15 à 25 % des plongeurs les connaissances dans le
domaine de la maladie de décompression, de la surpression pulmonaire et des pathologies
ORL sont vagues voire nulles. Ceci autant dans le domaine des connaissances générales que
de celles des facteurs favorisants et des premiers gestes à effectuer en présence de l'une de ces
pathologies. Ces constatations sont probablement dues au fait qu'une partie des plongeurs n'a
suivi aucune formation diplomante. Peut être que des efforts sur le plan de l'information
pourrait être faite. La mise en place de la visite médicale annuelle pourrait servir de moyens
pour diffuser cette information.
CONCERNANT L'APTITUDE
MÉDICALE EN PLONGÉE
SOUTERRAINE
RECOMMANDATIONS ACTUALISEES CONCERNANT L'APTITUDE MEDICALE
EN PLONGEE SOUTERRAINE
DEROULEMENT DE LA VISITE MEDICALE D'APTITUDE
L'aptitude médicale sera déterminée au cours d'une visite spécifique, de préférence
annuelle, dont nous allons rappeler les différents temps.
Il conviendra d'établir à cette occasion une fiche médicale personnelle, éventuellement
traduite en anglais (destinée aux expéditions réalisées à l'étranger) et comportant une
photographie, l'état civil, les principaux antécédents médicaux et traitements en cours ainsi
qu'une liste des médicaments contre-indiqués. Cette fiche, remplie et signée par le médecin
sera toujours accompagnée de la carte de groupe sanguin avec double détermination du
plongeur spéléologue.
L'aptitude relève de l'évaluation médicale nécessaire à la pratique de la plongée souterraine
d'une part, et de la spéléologie d'autre part.
A l'issue de cette visite, le médecin délivrera un certificat médical de non contre-indication à
la pratique de la plongée (seul certificat obligatoire ), pour lequel il engagera sa responsabilité
pénale, civile, administrative et disciplinaire. Ce médecin devra donc être au fait des
problèmes médicaux spécifiques de la plongée (médecins fédéraux ou agréés, médecins
spécialistes hyperbares, médecins de la plongée, médecins du sport ).
1- Interrogatoire
Il portera sur les antécédents familiaux de pathologies organiques (neurologiques, pleuro-
pulmonaires, cardio-vasculaires) et sur les antécédents personnels (intervention chirurgicale,
pathologie aiguë et/ou maladie chronique ), les activités sportives pratiquées et le niveau
d'entraînement physique, la motivation pour la pratique de la plongée et les buts visés en
plongée souterraine.
Il sera nécessaire de connaître l'hygiène de vie (tabagisme, éthylisme, diététique)(17).
On prendra soin de consulter le carnet de santé du patient, et l'on contrôlera ses
vaccinations (18) ; les vaccinations antitétaniques et antipoliomyélitiques sont fortement
recommandées. Si la dernière injection connue remonte à moins de dix ans, une seule
injection de rappel est suffisante, mais si elle est trop ancienne, on peut pratiquer une
deuxième injection de sécurité un mois après. Si le sujet n'a jamais été vacciné contre la poli-
myélite, on complètera par deux injections supplémentaires antipoliomyélitiques seules, avec
un intervalle de trois à quatre semaines.
On recommande également, en France, les vaccinations antitypho-parathyphoidique (une
injection de Typhim Vi® dans le mois précédent l'expédition ) et antileptospirose (deux
injections de 1 ml à 15 jours d'intervalle suivies d'un rappel à 6 mois puis tous les deux ans).
Les vaccinations obligatoires ou recommandées dans certains pays étrangers seront
mentionnées sur le certificat international de vaccinations ; certaines se pratiquent dans des
centres agrées et doivent être programmées plusieurs semaines ou mois auparavant.
2- Examen
♦ neurologique : rechercher une comitialité ;
♦ psychologique ;
♦ mesure de l'acuité visuelle (test de vision des couleurs d'Ischiara) et examen
spécialisé ophtalmologique nécessaire ;
♦ sphère O.R.L. (un examen spécialisé est recommandé ) ;
♦ examen dentaire et consultation spécialisée au moindre doute ;
♦ cardio-vasculaire : E.C.G. systématique dès 40 ans (avec facteurs de risques ) ou
à partir de 50 ans (19);
♦ pleuro-pulmonaire ;
♦ appareil digestif, paroi abdominale et orifices herniaires ;
♦ appareil uro-génital ;
♦ ostéo-articulaire et morphologique ;
L'examen des urines à l'aide d'une bandelette permettra le dépistage de la présence de sucre,
d'albumine, de sang, de leucocytes.
La découverte d'une affection méconnue, susceptible de faire encourir un risque en plongée,
fera l'objet d'un bilan clinique approfondi et spécialisé, parfois complété par des examens
fonctionnels, biologiques et radiologiques.
A l'issue de cet examen clinique systématique, on aura déjà pu éliminer une grande partie des
contre-indications.
3- Tests cliniques d'aptitude
Au cabinet de médecine générale pourra être effectuée l'étude du retentissement de l'équilibre
neuro-végétatif sur le système cardio-vasculaire :
♦
réflexe oculo-cardiaque (pour mesurer le ralentissement cardiaque )
Il entraîne une bradycardie voire une pause ; si le test est asymptomatique cliniquement on ne
retient pas de contre-indication ;
♦
réflexe sino-carotidien de Valsalva, (réalisé après 30 flexions en apnée) ;
♦
test d'immersion de la face dans l'eau dont la température est comprise entre
7° et 10°C, en apnée, d'une durée de 30 secondes au minimum, sous enregistrement E.C.G.
(dépistage du risque syncopal ) ;
on pourra l'utiliser comme test de dépistage mais il n'a pas été établi de corrélation avec la
réalité (19) ;
♦
test dynamique de Ruffier-Dickson (20) et annexe 2 :
Il s'agit d'un test simple et reproductible, permettant d'apprécier les qualités de résistance et
d'endurance d'un sujet à l'exercice physique en fonction du retentissement sur l'appareil
cardio- vasculaire, en mesurant les pulsations cardiaques.
Principe et mise en pratique :
On demande au sujet d'effectuer un effort standard de 30 flexions sur les cuisses,
bras étendus, les pieds à plat sur le sol, les fesses venant toucher les talons, ce en
45 secondes ; cet exercice doit être fait en atmosphère tempérée, en dehors d'une
période d'activité digestive, et après une période de repos physique ;
On relève le pouls sur 15 secondes au repos (P0), immédiatement après l'effort
(P1), et une minute après l'effort (P2).
L'interprétation à l'aide d'un tableau (annexe ) permet, si le test est réalisé dans
des conditions identiques à chaque fois, d'apprécier toute modification de l'état
général et de suivre par exemple les progrès d'entraînement.
D'autres tests cliniques devront être réalisés lors de consultations spécialisées ; parmi eux
seront retenus ( par ordre de priorité ) :
♦
l'étude de la sphère O.R.L. :
comprenant, après rhinoscopie puis otoscopie, une étude de la perméabilité tubaire par
sonomanométrie ; l'épreuve fonctionnelle de passage en caisson hyperbare constitue un bon
critère d'évaluation de la perméabilité tubaire ; l'examen vestibulaire comporte un test
labyrinthique, par instillation d'eau à 10° dans le conduit auditif externe ; enfin,
l'audiogramme détectera une hypoacousie .
♦
la radiographie pulmonaire
♦
la réalisation d'épreuves fonctionnelles respiratoires :
Elles permettent la mesure de la capacité vitale, et du V.E.M.S. (volume expiratoire maximal
seconde ) qui précise le caractère dynamique de la ventilation ;
Le sujet peut être soumis au « test d'apnée-résistance » ou test de Flack, mais son
interprétation reste discutable, l'épreuve reflétant plus la motivation que la performance
réelle.Ce test est aujourd'hui abandonné (19).
♦
les épreuves d'effort :
Elles étudient la capacité d'adaptation circulatoire pour un exercice musculaire donné.
L'épreuve sur bicyclette ergométrique donne une valeur approchée de la consommation
maximale d'oxygène ( à l'aide du normogramme d'Astrand et Ryhming) témoignant de la
possibilité d'un sujet à soutenir un effort intense et prolongé. Pendant cette épreuve, la
pression artérielle est surveillée, pour déceler éventuellement une mauvaise adaptation à
l'effort. Ce test est complété par un enregistrement E.C.G. afin de dépister des signes
d'ischémie ou un trouble du rythme accompagnant l'effort.
Une échographie cardiaque sera réalisée devant l'existence d'un signe cardiaque d'appel (19).
A l'issue de ces examens et explorations, le médecin certificateur décidera sans nuance de
l'aptitude à la pratique de la plongée souterraine, après avoir apprécié les éventuelles contre-
indications que nous nous proposons de rappeler ci-après :
CONTRE-INDICATIONS A LA PRATIQUE DE LA PLONGEE SOUTERRAINE
Pour comprendre l'importance de ces contre-indications, il faut savoir que la défaillance d'un
individu peut mettre en jeu la vie de ses coéquipiers.(21)
Age :
La plongée souterraine sera interdite avant un âge minimum de 16 ans, voire plus, en fonction
de la maturité et de la stabilité psychologique du sujet.
Processus malins et évolutifs :
Ils constituent une évidente contre-indication à une activité physique.
Contre-indications neurologiques et psychiatriques :(22)
- Comitialité : l'oxygène respiré à une pression partielle élevée abaisse le seuil
épileptogène et augmente donc le risque de déclenchement d'une crise comitiale.
On retiendra donc la maladie épileptique non-équilibrée, les antécédents cérébro-vasculaires,
les myopathies, la myasthénie, la syringomyélie, la sclérose latérale amyotrophique ;
- Traumatisme crânien ( sujet à réexaminer trois mois après ) ;
- Hématome extra-dural opéré ;
- Affections psychiatriques sévères : psychose, névrose, dépression…
Contre-indications O.R.L. (21) :
a. Temporaires ( sujet apte après traitement adapté et consolidation ) :
- malformations nasales ( déviation de la cloison obstructive),
- polypose naso-sinusienne ( bloquant la ventilation par effet « clapet » )
- rhinites aiguës ou allergiques, sinusites aiguës ou chroniques, otites externes ;
- les diabolos de sinus ne sont pas une contre-indication, pas plus que l'épistaxis
après cautérisation ;
Les autorisations post-opératoires de reprise de la plongée, confirmées par les tests O.R.L.et
par des épreuves de sécurité en caisson sont les suivantes :
♦ après un délais de trois semaines : paracentèse, redressement de la cloison
nasale, micro-chirurgie endo-nasale, polypectomie au laser, ponction de sinus
♦.après un délais d'un mois :chirurgie de l'éthmoïde, méatotomie du sinus
maxillaire, clou de Lemoine dans le sinus frontal, perforation tympanique
fraîche réparée à la colle ;
♦.après un délai de deux mois : perforation tympanique ancienne,
otospongiose opérée ( stapédotomie selon la technique de Causse ), sachant
que la plongée doit s'effectuer en béance tubaire volontaire (BTV) et qu'elle
nécessite une surveillance spécialisée bisannuelle ;
♦.après un délais de trois mois : ablation de polypes du sinus frontal, micro-
chirurgie pour pansinusite ( cinq mois d'inaptitude pour la chirurgie
b. Définitives :
- otites chroniques suppurées et otites chroniques opérées par technique ouverte
- choléstéatome
- oto-spongioses dont l'atteinte cochléaire est supérieure à 35 dB,
- vertiges labyrinthiques et Maladie de Ménière
- surdité unilatérale totale,
- fracture du rocher ancienne,
- laryngocèle (sac aérien dû à une hernie de la muqueuse laryngée )
- déficits audiométriques : supérieur à 20 dB pour les fréquences de 500 à
2000 Hz pour chaque oreille et les déficits supérieurs à 30 dB entre 3000 et
Contre- indications ophtalmologiques (21) :
Les lentilles de contact sont de plus en plus répandues, et peuvent être portées s'il s'agit de
lentilles souples; toutefois on préférera l'utilisation d'un masque équipé d'un verre correcteur,
compte tenu du risque de plaquage du masque ; par contre, l'utilisation de lentilles dures
exige qu'elles soient fenêtrées ( par un orifice de 0,4mm au centre des lentilles ), sinon le
plongeur se trouve exposé à des picotements oculaires, voire à un œdème cornéen ( par
formation de bulles d'azote entre la cornée et la lentille ) ;
a. Contre indications temporaires :
- Conjonctivites, kératites ( contrôle d'aptitude à six mois ) ;
- La myopie ne constitue pas une contre-indication, sous réserve de la réalisation
d'un fond d'œil et d'un éventuel traitement préventif d'un décollement de
rétine par laser ; ce dernier nécessite consécutivement un arrêt de la plongée
pendant un mois ;
- Pathologie micro-circulatoire ( HTA, diabète) : indication d'une angiographie
en vue d'un traitement spécifique ;
b. Contre indications définitives par risque de placage du masque :
- luxation du cristallin
- kératotomie radiaire
- hémorragie du vitré ou de la rétine
- paralysie oculomotrice, diplopie ;
Contre- indications stomatologiques (21) :
- carie dentaire ou amalgames défectueux ; ils nécessitent une radiographie et un
- dent de sagesse en désinclusion ;
- les prothèses dentaires doivent être retirées, et le port d'une prothèse complète
contre-indique donc la plongée ; toutefois, en l'absence de prémolaires,
incisives et canines , l'embout buccal sera remplacé par un masque extra-
buccal de Faissol Pinto ;
Contre-indications cardio-vasculaires (23, 19) :
a. Relatives et/ou temporaires :
- HTA limite ( supérieure ou égale à 14/9 ) à contrôler pendant six mois avant de
délivrer l'aptitude ;
- tachycardie sinusale ( si l'ECG est normal, il n'y a pas de contre-indication );
de même pour une bradycardie ;
- péricardite ;
- hypertension supérieure à 16/10 cm Hg, même équilibrée par le traitement (
augmentation physiologique de la tension artérielle en plongée )
- valvulopathies congénitale ou acquise, mêmes opérées ;
- un foramen ovale perméable ne se recherche pas systématiquement, mais il
doit être évoqué après un accident ; sa découverte constitue une interdiction
définitive à la plongée ;
- coronaropathies, même si le tracé ECG est redevenu normal ;
- troubles du rythme constatés à l'ECG, bloc auriculo-ventriculaire ( hémibloc
gauche) ; sujet porteur de pace-maker ;
- cardiopathie congénitale , cardiomyopathie obstructive ( risque de syncope à
l'effort ), coarctation de l'aorte ;
- insuffisance ventriculaire gauche et/ou droite ;
- artérite des membres inférieurs ;
- varices avec ulcère variqueux ;
- les traitements anticoagulants et bêta-bloquants ;
Contre-indications pulmonaires :
a. Temporaires ou relatives :
- Elles concernent essentiellement les maladies infectieuses en cours d'évolution :
bronchite, trachéite, laryngite, pleurésie ;
- les syndromes restrictifs par abcès pulmonaire et tuberculose pulmonaire guérie
nécessitent la réalisation d'une épreuve fonctionnelle préalable ;
- l'asthme divise aujourd'hui le monde de la médecine hyperbare en termes
d'aptitude : aux Etats-Unis , la Navy, ainsi que les organismes de plongée de
loisir, n'acceptent pas les sujets ayant présenté une crise d'asthme au-delà de
l'âge de douze ans. En Angleterre, le British Sub Aqua Club (B.S.A.C.) (24)
autorise la plongée aux sujets atteints seulement d'asthme à déclenchement
allergique. En France (19), les recommandations d'experts sont les suivantes :
chez les plongeurs adultes, ayant des antécédents d'asthme et qui sont
stabilisés au moment du certificat d'aptitude ( c'est à dire les patients dont
l'examen clinique relève une absence de toux et/ou d'autre symptôme avec des
EFR normales), on ne constate pas actuellement plus d'accidents que dans la
population normale ; en revanche, un petit accident se manifestant par un
bronchospasme au décours d'une plongée, doit faire rechercher une hyper-
réactivité bronchique.
Parmi les tests de provocation on distingue le test de provocation bronchique au
froid qui, s'il est positif, contre-indique définitivement la plongée, du test de
provocation à la métacholine ;Ce dernier consiste à faire respirer au sujet de la
métacholine en aérosol, le test est positif si l'on constate une diminution du VEMS
de 20 % au moins par rapport à l'état de base. Dès lors, on contre-indiquera la
plongée pendant trois mois avec prescription d'un traitement de fond et contrôle
du test avant la reprise de la plongée et avant la saison des pollens.
b. Définitives :
les syndromes obstructifs :
- la bronchite chronique (pathologie qui provoque des quintes de toux fréquentes
et le besoin d'expectorer ) est incompatible avec le milieu ambiant sous-
- l'emphysème, ainsi que toutes les pathologies pulmonaires favorisant la
survenue d'un pneumothorax (si celui-ci survenait sous l'eau il se mettrait
immédiatement sous tension lors de la remontée, provoquant le décès du
- un antécédent de pneumothorax ;
- une sténose bronchique cicatricielle ou carcinomateuse ;
. les syndromes restrictifs :
- la fibrose pulmonaire ;
- les exérèses pulmonaires partielles ;
- les processus tumoraux pulmonaires ou pleuraux ;
Remarque : aucune Organisation n'interdit actuellement la plongée aux fumeurs ;
Contre-indications rhumatologiques :
- ostéonécrose et toute affection osseuse radiologiquement visible située en
regard ou bien en continuité avec les cartilages articulaires ;
- lombosciatique répétitive par hernie discale ;
- chirurgie osseuse récente.
Contre-indications digestives :
- ulcère gastro-duodénal non guéri ;
- colite diverticulaire ( risque de perforation d'organe creux ) ;
- hépatite, pancréatite.
Contre-indications endocrino-métaboliques :
- diabète insulino-requérant : en raison du risque de malaise hypoglycémique. Les
sujets traités par sulfamides hypoglycémiants sont également inaptes ;
- hyperuricémie avec atteinte articulaire ;
- hypercholestérolémie, hypertriglycéridémie ;
- dysthyroïdie non compensée ;
- En cas d'obésité (19), le risque d'accident de décompression étant augmenté, il
est recommandé de se limiter à une plongée par jour, et de respecter
strictement la procédure de décompression en s'équipant d'un ordinateur de
Accident de décompression :
- la contre-indication sera temporaire en cas d'accident sans séquelle ;
- la reprise de la plongée sera formellement interdite en cas d'accident séquellaire
ou de survenue inexpliquée ( accident dit « immérité »), et nécessitera l'avis du
médecin fédéral, visé par la commission médicale régionale si le sujet veut que
l'on statue tout de même sur son aptitude.
Spécificités féminines (21) :
- les menstruations ne constituent pas une contre-indication mais il est
recommandé de ne pas plonger la veille et le premier jour des règles ; en effet
des salpingites et des endométrites ont étés décrites après des plongées en eau
polluée pendant les règles; l'emploi d'une protection interne limite ce
- les affections gynécologiques en cours sont une contre-indication ;
- la grossesse, lorsqu'elle est connue, représente une interdiction formelle à la
pratique de la plongée, compte tenu des risques d'embolie gazeuse, d'hypoxie
foeto-placentaire, et de décollement placentaire ;
- enfin, les suites de post-partum et de chirurgie gynéco-obstétricale rendent
inaptes à la plongée pendant une durée recommandée de six mois .
Plongée et médicaments (22) :
La prise de médicaments, quels qu'ils soient, entraîne un risque d'accident
supplémentaire pour le plongeur. Un effet secondaire médicamenteux, bénin à la
surface, pouvant devenir fatal sous l'eau, il convient de prendre toutes les
précautions nécessaires lors du traitement d'une pathologie, et de décourager toute
automédication avant une plongée. En conclusion, toute prise médicamenteuse
peut être une cause de contre-indication.
L'activité des principes actifs en hyperbarie n'étant pas prévue dans le protocole
des essais cliniques des médicaments, les conséquences d'un traitement
médicamenteux ne sont que supposées ; on extrapole à l'hyperbarie ce que l'on
observe à la pression atmosphérique.
a. les médicaments à visée cardio-vasculaire contre-indiqués:
les bêta-bloquants sont formellement contre-indiqués dans la plongée, qu'ils
soient cardio-sélectifs ou non, en raison du risque de majoration de la bradycardie
(induite par l'immersion faciale) et du risque de facilitation d'un bronchospasme.
Enfin, ils empêchent les effets des catécholamines dans la régulation du froid, ce
qui peut entraîner un syndrome de Raynaud ou des engelures (25).
Toutefois, aucun accident de plongée n'a été rapporté (23) chez des plongeurs
actifs sous traitement, et il serait possible d'autoriser la plongée dans les conditions
- dans son indication d'anti-hypertenseur ( en évitant le SOTALEX® qui cumule
une action anti-arythmique),
- chez des patients indemnes de cardiopathie par ailleurs,
- en évitant l'eau froide,
- avec une bonne tolérance du traitement, contrôlée par des ECG ;
Ces recommandations s'appliquent aux collyres anti-glaucomateux à base de bêta-
les inhibiteurs calciques à tropisme cardiaque : ces médicaments anti-angoreux
et anti-hypertenseurs ont des effets inotropes négatifs et bradycardisants (diltiazem
TILDIEM® vérapamil ISOPTINE®, bépridil CORDIUM®).
Les anti-hypertenseurs d'action centrale (clonidine CATAPRESSAN®,…)
peuvent provoquer une somnolence diurne, une hypotension orthostatique et une
Les Inhibiteurs de l'enzyme de conversion et les antagonistes de l'angiotensine II
semblent être les mieux adaptés au traitement de l'HTA du plongeur, à la
condition que les effets indésirables (toux sèche, troubles digestifs et cutanés) ne
se manifestent pas au long cours.
L'amiodarone : la CORDARONE® à un effet bradycardisant modéré .
Autres anti-arythmiques : la pathologie à l'origine du traitement justifie à elle
seule une contre-indication ; certains d'entre eux possèdent en plus un effet
proarythmogène : quinidine LONGACOR®, disopyramide RYTHMODAN®,
cibenzoline CIPRALAN® ;
Les dérivés de l'ergot de seigle : ils favorisent la survenue d'engelures.
Les diurétiques ne sont pas contre-indiqués mais seulement déconseillés. Le
bilan hydrique après une plongée est déjà négatif ;il fraudra tout particulièrement
veiller sous traitement à une bonne hydratation avant et après la plongée.
Les anti-vitamine K : le risque traumatique justifie leur contre-indication .
Remarque : la prise d'acide acétyl salicylique à posologie anti-agrégante est
b. Les vasoconstricteurs locaux à visée ORL :
Compte tenu de leur effet rebond, avec œdème secondaire des muqueuses
pouvant obstruer les ostiums et favoriser les barotraumatismes, leur utilisation
avant une plongée est à proscrire ; ils sont dans la réalité très utilisés ; on leur
préférera du sérum physiologique pour réaliser un lavage des fosses nasales.
c. Médicaments augmentant le risque de narcose et de somnolence :
Les benzodiazépines : le risque de narcose et de somnolence est majoré par la
prise de dépresseurs du système nerveux central.
Les neuroleptiques et les antihistaminiques H1 : très souvent utilisés en
automédication à visée antinaupathique, ils sont eux aussi contre-indiqués (26).
Les antalgiques opiacés : il faudra proscrire aussi les sirops antitussifs qui
contiennent de la codéine .
d. L'insuline et les antidiabétiques oraux :
Les variations de pression exercées par la colonne d'eau sur la peau, en fonction
de la profondeur, entraînent une modification importante de la résorption de
l'insuline après injection sous cutanée, et donc de fortes variations de la
Les sulfamides hypoglycémiants, quant à eux, exposent au risque
d'hypoglycémie, majoré par le froid, l'effort physique, le stress et la fatigue
Remarque : les biguanides et l'acarbose (GLUCOR®) ne sont pas contre-
Il est bien sûr formellement interdit de plonger après ingestion d'alcool .
Les médicaments contenant de faibles quantités d'éthanol ne sont pas
spécifiquement interdits, mais ils peuvent être à l'origine d'un effet antabuse
(provoquant bouffées de chaleur, tachycardie, tachypnée et diminution de la
pression artérielle) lorsqu'ils sont associés à certaines autres spécialités comme
par exemple le métronidazole (FLAGYL® ou RODOGYL®)(27).
f. Les contraceptifs oraux :
La prise de certains contraceptifs peut théoriquement augmenter la coagulabilité
sanguine. Cependant, une étude (28) ne retrouvait pas d'augmentation de la
sensibilité aux accidents de décompression sous contraceptifs.
CONTRE-INDICATIONS A LA PRATIQUE DE LA SPELEOLOGIE SPORTIVE
Dans l'inventaire exhaustif des contre-indications nous allons à présent rappeler au lecteur les
recommandations concernant la pratique de la spéléologie. Ces contre-indications
comprendront toutes celles citées plus haut pour la pratique de la plongée auxquelles nous
ajouterons les suivantes :
affections neurologiques :
La sclérose en plaques constitue, lors des poussées, une contre-indication
absolue à la pratique de la spéléologie. On pourra cependant réévaluer l'aptitude
des sujets lors des périodes de quiescence de la maladie.
Il en est de même pour les patients épileptiques ; la contre-indication pourra être
levée seulement en cas d'absence de crises comitiales depuis deux ans au moins,
et si leur examen neurologique est normal (que ces patients soient on non sous
affections hématologiques :
- Thromboses vasculaires récidivantes ;
affections digestives :
- Hernie de faiblesse ou éventration non opérée ;
- Hépatomégalie et /ou splénomégalie : il existe un risque de rupture de ces
organes lors d'une chute ou d'une compression par le harnais.
affections endocriniennes :
- Hypercorticisme et maladie de Cushing ;
- Maladie de Basedow ;
- Insuffisance surrénalienne ;
- Tétanie hypocalcémique ( l'activité physique entraîne une hyperpnée pouvant
être à l'origine de crises ).
affections rénales :
Les pathologies rénales (glomérulonéphrite, insuffisance rénale) contre-
indiquent la spéléologie en raison du froid (il induit une vasoconstriction
périphérique et rénale) et de la déshydratation constante secondaire à la sudation.
affections rhumatologiques :
La pratique de la spéléologie est déconseillée dans les cas suivants :
- rhumatisme inflammatoire en dehors des poussées ;
- spondylolisthésis, surtout avant la fin de la croissance ;
- scoliose importante, séquelles d'épiphysite vertébrale ;
- luxation récidivante de l'épaule, hyperlaxité ligamentaire ( sous terre, la marche
s'effectue en terrain glissant et accidenté ) ;
Remarque : la pratique intensive d'un sport n'est jamais anodine avant la puberté.
La grossesse :
La grossesse, dès la huitième semaine contre-indique l'aptitude à la spéléologie
en raison du risque de traumatisme abdominal exercé par le harnais, ou bien
lors du passage d'étroitures, et du fait de l'environnement favorable aux chutes
Enfin, l'augmentation des risques de thrombose lors de séjours prolongés ( plus
de trois semaines ), à plus de 3000 mètres d'altitude amène à interrompre la
prise de contraceptifs oraux avant la pratique de la spéléologie alpine ;
Cas particulier des sujets dont l'état de santé permet une activité
physique sous contrôle médical :
On prendra soin d'éduquer le sujet en l'aidant à connaître les limites imposées
par sa maladie. Un contrôle médical plus fréquent que pour les autres
spéléologues est nécessaire pour apprécier l'adaptation du sujet au sport. La
spéléologie permet, par la variété de ses cavités, de choisir le type
d'exploration adaptée à ses capacités physiques.
UNIVERSITE DE DIJON
THESE SOUTENUE PAR M. LACAILLE PIERRE-JEAN
CONCLUSIONS
La plongée souterraine est une activité sportive de loisir, qui nécessite une connaissance et
une maîtrise parfaites des éléments naturels et du matériel de plongée, pour être pratiquée
dans des conditions de sûreté optimales. Elle reste néanmoins une discipline extrêmement
risquée, puisque les incidents et accidents de plongée peuvent aboutir à de lourdes séquelles
voire même au décès du plongeur.
L'aptitude médicale du plongeur souterrain, préalablement déterminée et régulièrement
surveillée, constitue la condition sine qua non à la pratique de ce sport en toute sécurité. Elle
doit être évaluée par des médecins compétents en médecine subaquatique et connaissant les
risques spécifiques de cette discipline. En effet, cette étude montre qu'un nombre important
de plongeurs souterrains de pointe ne bénéficient d'aucun suivi médical, qu'il soit préalable
(lors de la visite d'aptitude initiale) ou régulier. Au contraire, beaucoup d'entre eux consultent
malheureusement après avoir été victimes de leur premier accident de plongée. Dix pour cent
des plongeurs interrogés présentent même une contre-indication absolue et/ou relative à cette
La mise en place d'une visite médicale annuelle de non contre-indication à la plongée,
systématique pour ne pas dire obligatoire, devrait être proposée à l'ensemble de la
communauté des plongeurs souterrains (environ 550 pratiquants).
Compte tenu de l'enjeu, en termes de vies humaines et sur le plan économique (une
intervention de sauvetage organisée en milieu souterrain immergé fait ressortir un coût de
plusieurs millions de francs à la charge de l'Etat et de la commune concernée), le Ministère de
la Jeunesse et des Sports élabore actuellement une réglementation concernant cette visite
médicale d'aptitude annuelle, en collaboration avec des médecins experts, membres du SSF et
Par ailleurs, la mise en place de ce contrôle médical est essentielle pour contribuer à
l'information des plongeurs en matière de pathologies subaquatiques. Ceci est
particulièrement nécessaire pour ceux d'entre eux qui n'auraient pas suivi de formation
préalable en vue de l'obtention d'un diplôme de plongée (cette étude montre qu'environ 20%
des personnes interrogées n'ont que de vagues connaissances de ces pathologies, voire
Enfin, le nombre élevé d'adeptes de ce sport ayant présenté un accident de décompression
( 15% déjà traités en caisson hyperbare dans cette étude) justifie le fait de poursuivre les
recherches concernant les possibilités de traitement spécifique en milieu souterrain (étude sur
l'utilisation de caissons de décompression souples et transportables).
Le Président de la Thèse, Vu et permis d'imprimer
UNIVERSITE DE DIJON
FACULTE DE MEDECINE
Je sousigné, Professeur de la Faculté de Médecine de l'Université de Bourgogne,
déclare avoir lu la thèse de M. LACAILLE Pierre-Jean,
intitulée : Evaluation de l'aptitude médicale en plongée souterraine en France,
et en prendre la responsabilité.
Le Président de la Thèse,
(1) BEDOS A., MALLARD M., OSTERMANN J.-M.
Expéditions à l'étranger. FFS/Secours et prévention en spéléologie et en plongée souterraine. 1990 : M1-M2.
(2) BLADE J., DIRECTION CENTRALE DU SERVICE DE SANTE DES ARMEES.
Instruction N° 2240/DEF/DCSSA/AST/AS du 22 septembre 1992 relative à l'aptitude médicale à la plongée sous-marine dans les armées. NOR DEFE 9254071J BOC/PP-12 octobre 1992-N° 42 : 3382-3392.
(3) BONNIN J.P., GRIMAUD C., HAPPEY J.-C., STRUB J.-M.
La plongée sous-marine sportive. Masson, 1992.
(4) BOUVARD M., MALLARD M.
Aptitude à la pratique de la spéléologie sportive. FFS/Secours et prévention en spéléologie et en plongée souterraine. 1990 : N1-N3.
(5) BROUSSOLE B.
Physiologie et médecine de la plongée. Paris : Ellipses, 1992.
(6) BROUSSOLE B., COURTIERE A.
Toxicité de l'oxygène. In : BROUSSOLE B. Physiologie et Médecine de la plongée. Paris : Ellipses, 1992 : 298-317.
Ce que peut apporter l'enseignement. In : FFS, FFESSM et SSF. Plongée souterraine – Prévention et secours. Dijon : Ligue Spéléologique de Bourgogne, 2000 : 46-51.
Utilisation des mélanges respiratoires de synthèse en plongée loisir. Th. : Méd : Dijon : 1998 ; 62.
Plongée profonde et comportement humain. In : FFS, FFESSM et SSF. Plongée souterraine – Prévention et secours. Dijon : Ligue Spéléologique de Bourgogne, 2000 : 102-105.
(10) CHATEAU J., HUGON M., THEOBALD X.
Accidents de décompression. Clinique et thérapeutique. In : BROUSSOLE B. Physiologie et Médecine de la plongée. Paris : Ellipses, 1992 : 379-409.
Compte rendu d'intervention – Source de l'Ain. Info-SSF 1996;
41 : 9.
(12) DE LAVAUR G.
Les premiers pas de la plongée souterraine. Spélunca Bull. 1963 ;
4 : 7-13.
L'aptitude à l'effort en spéléologie. Spélunca. 1985 ; 19 : 33-34.
Accidents spéléologiques en France de 1985 à 1995. Info-SSF 1997;
45 : 11-15.
(15) Fédération Française de Spéléologie – Commission « plongée ».
(16) Fédération Française de Spéléologie – Commission « secours ».
(17) Fédération Française de Spéléologie – Fédération – Commission – Médicale –
Recommandations pour la pratique de la plongée souterraine aux mélanges. In : FFS, FFESSM et SSF. Plongée souterraine – Prévention et secours. Dijon : Ligue Spéléologique de Bourgogne, 2000 : 88-94.
(19) DUCASSE J.-L., GALEA S., FRANCOIS P., WOLKIEWIEZ J.
La femme et la plongée, aspects épidémiologiques, physiologiques et médicaux.
(20) DUCASSE J.-L., IZARD P.
Actes du troisième séminaire de médecine de plongée. Ed. C.H.U. de Toulouse (Réanimation Hyperbare). FFESSM (communication médicale régionale). Santa eulalia del rio 1995.
Les accidents et incidents en spéléologie. Leurs causes, les lésions provoquées et leur prévention (étude sur 4 années). Th. : Méd : Nancy I, 1983.
(22) FRACHON JC.
La plongée spéléologique en France. Spélunca Bull. 1977 ;
2 : 67-71.
(23) FRACHON JC.
Les secours français en spéléo-plongée. In : FFS et FFESSM. Compte rendu de la rencontre internationale de secours en siphon (1985 : Francheville). Dijon : Ligue spéléologique de Bourgogne Ed, 1985 : 22-31.
(24) FRACHON JC.
Aperçu historique sur la plongée souterraine française. Sifon 1999 ;
35 : 20-24.
Sécurité de la plongée autonome aux mélanges. In : FFS, FFESSM et SSF. Plongée souterraine – Prévention et secours. Dijon : Ligue Spéléologique de Bourgogne, 2000 : 76-78.
(26) GUILLAUME F. La Médicalisation des secours en France, le point en 1980.
Proc. 8 th int. Spéléo cong. KENTUCKY, USA, 1981, 650-651.
L'épuisement et les moyens de secours en spéléologie. Th : Méd : Montpellier. 1980, 86.
(28) JASINSKI M.
Plongée sous la terre. Paris : Flammarion, 1965.
Aptitude à la plongée en scaphandre et appareil cardio-vasculaire. Collège grenoblois de Médecine du sport. Grenoble. 20 juin 1997.
(30) LECOANET F.
Plongée sous marine sportive aux mélanges synthétiques : le médecin face aux risques nouveaux. Th. : Méd : Lyon I. 1998.
Médicaments et plongée sous marine de loisir : accidents, causes et traitements. Th. : Pharm : Lille II. 1998.
Statistiques. Secours et prévention en spéléologie et en plongée souterraine. In : FFS. Paris : 1990 : C1-C3.
Secours et prévention en spéléologie et plongée souterraine. Th. : Méd : Lille : 1985.
(34) MARBACH G., ROCOURT J.L.
Techniques de la spéléologie alpine. 3e éd. Cahors : Expé Ed, 2000.
(35) MIGUERES J.
Plongée et Médicaments : attention aux mélanges détonants. Octopus n°1, fev.- mars 1996 ; 32-34.
Enseigner et organiser la plongée. 2e éd. Paris : Amphora, 1992.
Des tous débuts de la plongée spéléo à la maturité. Info-Plongée 1998 ;
78 : 17-19.
Historique de la plongée souterraine. In : FFS, FFESSM et SSF. Plongée souterraine – Prévention et secours. Dijon : Ligue Spéléologique de Bourgogne, 2000 : 13-15.
La prévention par l'information et la formation. In : FFS, FFESSM et SSF. Plongée souterraine – Prévention et secours. Dijon : Ligue Spéléologique de Bourgogne, 2000 : 43-45.
(40) PHLERS W., FLORA G.
Accidents d'escalade : chute libre, choc et suspension. Traduction BARIOD J. (anglais/français) 1986, 3 p., Doc com. FFS.
Les accidents mortels de plongée souterraine survenus en France entre 1950 et 1990. Th. : Méd : Toulouse 3 : 1991 ; 1139.
(42) Plongée aux mélanges. Arrêté du 28.08.2000.
JO numéro 221 du 23 septembre 2000 page 15005. Ministère de la jeunesse et des Sports.
Organisation des secours de la plongée souterraine en France. In : FFS, FFESSM et SSF. Plongée souterraine – Prévention et secours. Dijon : Ligue Spéléologique de Bourgogne, 2000 : 22.
(44) REZETTE J.P., WATTEL F.
Plongée sous-marine et prise d'antinaupathique. Infomed n° 2 , 17-19. Ed ; FFESSM. Marseille 1991.
(45) ROY H., MICHEL J.
Civière de plongée souterraine. Rev SAMU 1999;
3 : 64-66.
(46) ROY N. Les accidents de plongée souterraine en France de 1990 à 2000.
Th. : Méd. : Dijon. 2001.
(47) Spéléo-Secours Français.
(48) STEFANATO JP.
Les brevets de cadres en plongée souterraine : bientôt 10 ans. In : FFS, FFESSM et SSF. Plongée souterraine – Prévention et secours. Dijon : Ligue Spéléologique de Bourgogne, 2000 : 38-41.
(49) SYKES J.J.W.
Medical aspects of scuba diving. B.M.J., n° 308, June 4, 1994 : 1483-1488.
(50) TOLLEMER R.
L'examen médico-sportif préalable à la plongée amateur. Intérêt clinique et limites médico-légales d'une médecine d'équipe. Sud Ouest méd. 1984, 9 : 475-480.
Source: http://comed.ffspeleo.fr/docs_comed/documents/These_Lacaille_complete.pdf
PACKAGE INSERT VIVITROL™ (naltrexone for extended-release injectable suspension) is supplied as a microsphere formulation of naltrexone for suspension, to be administered by intramuscular injection. Naltrexone is an opioid antagonist with little, if any, opioid agonist activity. Naltrexone is designated chemically as morphinan-6-one, 17-(cyclopropylmethyl)-4,5-
European Journal of Echocardiography (2009) 10, 194–212doi:10.1093/ejechocard/jep005 EAE RECOMMENDATIONS Contrast echocardiography: evidence-basedrecommendations by European Associationof Echocardiography Roxy Senior1*, Harald Becher2, Mark Monaghan3, Luciano Agati4, Jose Zamorano5,Jean Louis Vanoverschelde6, and Petros Nihoyannopoulos7 1Department of Cardiology, Northwick Park Hospital, Imperial College, London, Harrow HA1 3UJ, UK; 2John RadcliffeHospital, Oxford, UK; 3King's College Hospital, London, UK; 4La Sapienza University, Rome, Italy; 5Hospital Clı´nico San Carlos,Madrid, Spain; 6Cliniques Universitaires St-Luc, Universite