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DOSSIER : LA mÉmOIRE
Mot du rédacteur en chef Par Yves Hébert Rédacteur en chef Ce dossier porte sur la mémoire, cette faculté de retenir de l'information qui nous permet de fonctionner au quotidien . Pour les acteurs et les historiens, la mémoire est un outil de travail . Pour les étudiants, une nécessité pour réussir . Sans la mémoire, nous ne pouvons ni fonctionner ni nous rappeler les événements heureux ou malheureux qui ponctuent nos vies . Sujet d'étude depuis de nombreuses années, la mémoire ne cesse de nous révéler ses secrets grâce aux avancées de la recherche . Madame Nicole Poirier, de Carpe Diem, Centre de ressources Alzheimer, a accepté le rôle d'éditorialiste invitée pour ce dossier . Elle s'est entourée d'une équipe de chercheurs chevronnés qui se sont intéressés à la mémoire et sous différents angles .
Mémoire et qualité de vie Par Nicole Poirier, directrice Carpe Diem, Centre de ressources Alzheimer En collaboration avec Martine Lecœur, psychologue Carpe Diem, Centres de ressources Alzheimer La mémoire est une fonction essentielle dans la vie de tous les jours . Pour La mémoire est précieuse et fragile . Elle participe de la culture générale, de la accomplir les gestes et les actions qu'on croit spontanés, comme se lever le connaissance que chacun acquiert personnellement, et elle nous inscrit dans matin, se laver, se vêtir, préparer un repas, prévoir les activités de la journée, la le monde et dans l'humanité . La retraite, à ce titre, est un moment précieux mémoire est nécessaire et joue un rôle prépondérant .
pour continuer à en prendre soin et à la cultiver .
La mémoire est aussi le lieu où se construit notre identité, où s'enracine notre La stimulation des autres fonctions cognitives qui sollicite la réflexion, la histoire . Elle maintient vivants et actifs le sentiment d'appartenance et les liens concentration, l'attention, les habiletés manuelles, la capacité d'orientation d'amour et d'affection .
dans l'espace et dans le temps est reconnue pour maintenir, voire améliorer les capacités mnésiques .
Elle permet également de retenir les informations nécessaires pour vivre en société – s'adapter aux contraintes d'un groupe, profiter de ses avantages et Elles n'auront cependant pas l'efficacité souhaitée si elles s'exercent dans la avoir le sentiment d'appartenir à une communauté . Grâce à la mémoire, il est solitude et l'isolement . Ce sont avant tout les échanges, le partage, la relation possible de s'appuyer sur les expériences vécues et les connaissances qui vont maintenir l'esprit alerte et en alerte . C'est avec et par les autres que acquises dans le passé pour orienter le présent et enrichir l'avenir .
l'identité continue à se renforcer et que l'histoire de chacun se perpétue et s'enrichit .
La mémoire est constituée d'un ensemble de fonctions qui permettent de dire qu'elle est multiple . Ces différentes fonctions servent à engranger l'immensité C'est d'ailleurs dans cet esprit que l'« approche Carpe Diem » a été conçue . et l'infinité des informations reçues et des connaissances acquises au cours C'est dans la maison Carpe Diem à Trois-Rivières, qui accueille des personnes de l'existence .
atteintes de la maladie d'Alzheimer et de maladies apparentées, que cette approche se vit au quotidien .
Une de ses fonctions est d'une grande utilité, bien qu'elle soit souvent jugée négativement et provoque la plupart du temps l'inquiétude : l'oubli . L'oubli La meilleure façon de vivre le vieillissement et de combattre les maladies qui permet de supprimer les éléments inutiles afin de faire place à la nouveauté, lui sont associées pourrait bien être la capacité d'entretenir des liens sociaux, d'accueillir l'inconnu . Il peut donc contribuer à l'enrichissement et à l'évolution . de maintenir des activités significatives et de cultiver ce qui fait de nous des êtres humains : le lien à l'autre, aux autres . Il est pourtant de plus en plus courant d'associer l'oubli au spectre du vieillissement pathologique, en particulier à la maladie d'Alzheimer et à des Lorsque le rédacteur en chef du journal Reflets m'a demandé d'être éditorialiste maladies apparentées .
invitée pour ce dossier, j'ai effectivement utilisé ma mémoire pour lui suggérer des collaborateurs . Il est entendu que dans ce court dossier, ces collaborateurs à ce propos, il faut bien sûr rester prudent et vigilant . Il y a une différence entre ne pouvaient tout dire sur la mémoire et sa complexité . Mais leurs textes d'une part l'oubli d'un événement dont le souvenir ressurgit lorsque quelques démontrent bien les dimensions de cette fonction importante du cerveau . indices sont donnés, et d'autre part la disparition complète de la mémoire du dit événement et la conviction qu'il n'a jamais existé . L'un est un oubli bénin Je remercie les personnes suivantes d'avoir accepté de rédiger de courts normal et adapté au passage du temps, l'autre est le signe d'une atteinte textes sur le sujet : Sylvie de Belleville, de l'Institut de gériatrie de Montréal, cognitive qui, sans être forcément irréversible, mérite d'être prise au sérieux et Véronique Bohbot et Judes Poirier, tous deux de l'Institut universitaire en santé nécessite une investigation .
mentale Douglas, rattaché à l'Université McGill, et Roger Gil, professeur de neurologie au Centre hospitalier universitaire de Poitiers .



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et ses multiples facettes Professeur émérite de neurologie, Centre hospitalier universitaire de Poitiers On se plaint souvent de sa mémoire . On se plaint par exemple de ne plus trouver Une autre mémoire est la mémoire sémantique . C'est la mémoire de nos le nom d'un vieil ami rencontré par hasard dans la rue… puis son nom nous connaissances : elle nous permet de « savoir » des choses, sans qu'il nous soit revient plus tard, alors qu'on n'en a plus besoin ! On parle ainsi de sa mémoire nécessaire de nous rappeler où et quand nous les avons apprises . C'est la comme s'il n'en existait qu'une . Or la mémoire est multiple, et ses diverses mémoire qui permet d'avoir une culture générale et des connaissances facettes évoluent différemment tout au long de la vie .
particulières à un métier . On peut distinguer d'abord une mémoire consciente ou explicite, à l'œuvre Notre mémoire autobiographique est faite de mémoire épisodique mais aussi quand on dit « je sais que… », « je me souviens que… » . Il existe aussi une de mémoire sémantique : énoncer par exemple notre état civil relève de la mémoire inconsciente, par exemple la mémoire procédurale . Quand on apprend mémoire sémantique . Dire « je vais à Venise tous les ans » relève de la mémoire la conduite automobile, on met d'abord en œuvre une mémoire consciente sémantique, mais dire « je suis allé au carnaval de Venise en 2014 » concerne la pour apprendre des gestes, puis, peu à peu, ces gestes deviennent mémoire épisodique . automatiques . Cette mémoire procédurale est aussi la mémoire du pianiste On comprend alors que, plus on vieillit, plus on risque de privilégier la mémoire quand il joue des airs maintes fois répétés . Elle est la condition de la virtuosité, sémantique au détriment de la mémoire épisodique, riche en émotions . Voilà et elle laisse l'attention disponible pour d'autres choses : les événements pourquoi il est utile de veiller à faire vivre cette mémoire épisodique par les imprévus sur la route, les nuances de l'expression musicale au piano . Cette rencontres, les photographies et les vidéos . La mémoire permet de bâtir son mémoire résiste au vieillissement et à la maladie d'Alzheimer . identité . Elle permet à chacun de se raconter dans une histoire, et c'est cette La mémoire explicite nécessite d'abord un encodage des informations reçues histoire qui fait de chaque être humain une personne unique dans l'histoire du par le canal des sens . Quand on écoute une suite de chiffres et qu'on les répète monde . Car évoquer des souvenirs et les partager, c'est bien d'abord se à l'endroit ou à l'envers, on fait travailler la mémoire immédiate ou mémoire de souvenir de soi – et les émotions exaltent la mémoire .
travail . On peut la comparer à la mémoire vive de l'ordinateur . Elle a une Cultiver ses émotions, c'est aussi cultiver sa mémoire .
capacité limitée, qu'on appelle l'empan : on peut ainsi répéter après les avoir entendus de cinq à neuf chiffres, lettres ou mots, et moins en ordre inverse . Mais l'acte de mémoire proprement dit n'est pas que répétition : il nécessite qu'on « encode » (enregistre) les informations et qu'ensuite on soit capable de les rappeler . Si, par exemple, sur une série de 10 mots appris par répétitions successives (qui font passer les mots de la mémoire immédiate à la mémoire « à long terme ») on en oublie quelques-uns, il faut alors vérifier si les mots ont été appris mais que le sujet ne peut pas les retrouver (les repêcher), ou s'ils n'existent pas parce qu'ils ont été rapidement effacés . Il suffit alors de présenter au sujet une liste de mots où les mots « oubliés » sont mélangés à d'autres : si le sujet reconnaît les mots qu'il pensait avoir oubliés, c'est simplement que les mots étaient présents mais indisponibles . C'est ce que l'on appelle une amnésie d'évocation, qu'on peut observer lors du vieillissement normal . C'est aussi ce qui arrive quand on ne retrouve plus le nom d'une personne connue . Par contre, si le sujet ne reconnaît pas les mots appris parmi les autres, ou s'il se trompe en désignant des mots qu'il n'a pas entendus, il s'agit alors d'une amnésie dite par déficit du stockage : c'est ce type d'amnésie qu'on rencontre dans la maladie d'Alzheimer . Ainsi, tout au long de la vie, nous apprenons grâce à notre mémoire, mais cette mémoire est composite . La mémoire épisodique est la mémoire des événements de la vie : ces derniers refont surface par les souvenirs, qui permettent un « voyage dans le temps » . Nous pouvons ainsi « revivre » des événements passés en sachant où et quand ils sont survenus ainsi que les émotions qui les accompagnaient . On se souvient grâce à la mémoire épisodique, électivement atteinte dans la maladie d'Alzheimer .





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Plasticité cérébrale, entraînement cognitif et mémoire Par Gabriel Ducharme-Laliberté, Émilie Ouellet et Sylvie Belleville, Ph . D .
Département de psychologie de l'Université de Montréal et Centre de recherche de l'Institut universitaire de gériatrie de Montréal Jusqu'à tout récemment, on croyait que seul le cerveau en développement des par la mémoire . Dans ce cas, il s'agirait d'un impact compensatoire, jeunes enfants avait la capacité de se remodeler en fonction des expériences l'intervention palliant les fonctions atteintes en sollicitant les régions intactes . vécues . Or il est aujourd'hui admis que ce phénomène de « plasticité cérébrale » Il est également possible que la plasticité cérébrale bénéficie de l'adoption demeure présent tout au long de la vie .
d'un style de vie favorable au cerveau . La pratique régulière d'une activité La plasticité est une propriété essentielle du cerveau qui lui permet d'organiser physique de type aérobique (p . ex . course, natation), l'adoption d'une diète ou de réorganiser sa structure et son fonctionnement au gré des expositions faible en gras saturés et la pratique de loisirs stimulants (p . ex . jouer d'un environnementales et des stimulations . Elle agit sur les plans moléculaire et instrument de musique, apprendre une langue étrangère) stimuleraient les cellulaire, notamment par l'établissement ou la suppression de connexions mécanismes de la plasticité cérébrale et favoriseraient le maintien de l'intégrité entre les neurones . Elle peut également avoir un impact sur de grands du cerveau et du fonctionnement cognitif . ensembles de neurones en favorisant l'activation des régions cérébrales liées En conclusion, la plasticité est une propriété fondamentale du cerveau, et ce, à la cognition ainsi qu'au fonctionnement coordonné et à la communication au même à un âge avancé . Elle lui permet de se remodeler en fonction des sein des réseaux neuronaux .
expériences vécues et joue un rôle de première importance au chapitre de la La plasticité cérébrale est généralement bénéfique et adaptative, et joue mémoire . La pratique régulière d'activités stimulantes sur le plan cognitif, que notamment un rôle central au chapitre de la mémoire et des apprentissages . ce soit dans le cadre de programmes structurés ou d'activités de loisirs, et En outre, la plasticité permet de favoriser la récupération à la suite d'atteintes certains facteurs liés au style de vie permettent de stimuler ces mécanismes au cerveau, par exemple après un accident vasculaire cérébral ou un de plasticité cérébrale . La porte s'ouvre donc à la mise en place d'interventions traumatisme craniocérébral . Elle permet également la mise en place de variées afin de favoriser le maintien, voire l'amélioration du fonctionnement mécanismes compensatoires lors de changements graduels de la structure et cognitif à tout âge .
du fonctionnement, tels ceux liés au vieillissement ou à certaines maladies Référence : Belleville, S . (2008) . « Cognitive training for persons with mild
neurodégénératives comme la maladie d'Alzheimer .
cognitive impairment », International Psychogeriatrics, 20, 57-66 .
Puisque nous savons maintenant que le cerveau demeure plastique tout au long de la vie, diverses interventions cognitives ont été élaborées en vue d'atténuer le vieillissement cognitif . Ces interventions ont le plus souvent porté sur la mémoire, une composante cognitive essentielle au bon fonctionnement des individus et à leur intégration sociale, et qui est souvent mise à mal par les maladies du cerveau .
Certaines interventions visent la pratique répétée d'une activité de mémorisation dont on augmente graduellement la difficulté, comme apprendre des listes de mots de longueur croissante . Les interventions de type stratégique, quant à elles, misent sur l'enseignement de procédés mnémotechniques permettant la création d'une trace mnésique riche et distinctive . Par exemple, ces stratégies font appel à l'imagerie mentale pour l'apprentissage des noms de personne, à la méthode des lieux pour mémoriser des suites de rendez-vous ou d'événements ou aux stratégies de regroupement sémantique pour mémoriser des éléments en fonction de leur catégorie d'appartenance .
De grandes études cliniques ont montré des améliorations de la mémoire à la suite d'entraînements stratégiques, et ce, tant chez les personnes âgées en bonne santé que chez celles ayant un trouble cognitif léger, un stade prodromique de la maladie d'Alzheimer . Il reste toutefois à déterminer si ces bénéfices se transposent concrètement et durablement dans la vie quotidienne . De plus, les diverses interventions portant sur la mémoire ne sont pas toutes équivalentes . Leur degré de nouveauté, leur niveau de difficulté et leur régularité semblent être d'importants vecteurs d'efficacité .
Des études ayant fait appel à l'imagerie cérébrale ont démontré que, au-delà d'une amélioration aux tests de mémoire, ces entraînements tendaient à stimuler directement la plasticité cérébrale . Ces interventions favorisaient % de rabais pour les membres de l'
l'épaississement du cortex, l'augmentation du volume cérébral, les connexions entre les neurones et la modification de l'activité cérébrale dans certaines régions du cerveau, notamment au sein de structures cérébrales associées à la mémoire, dont les hippocampes .
Les effets sur le cerveau paraissent déterminés par le type d'intervention . Jusqu'à
L'exécution répétée d'une tâche de mémoire de travail mènerait à une diminution de l'activité cérébrale dans certaines régions associées à ce type de mémoire, ces régions devenant plus efficaces pour réaliser la tâche . En revanche, l'entraînement stratégique mènerait plutôt à une augmentation des activations dans des régions cérébrales qui n'étaient auparavant pas utilisées DOSSIER : LA mÉmOIRE
La mémoire spatiale : risques et bienfaits du GPS pour sa santé cognitive Par Véronique D . Bohbot, Ph . D .
Faculté de médecine de l'Université McGill Institut universitaire en santé mentale DouglasLes technologies sont bien pratiques . Elles nous facilitent la vie et nous Un bon exemple serait celui d'une personne qui emprunte le même chemin permettent de multiplier les actions que nous pouvons accomplir .
pour aller au travail tous les jours de façon tellement automatique qu'elle se Par exemple, je ne pourrais me passer de mes courriels pour communiquer retrouve parfois sur le chemin du travail les fins de semaine, même si ce n'était avec des gens partout dans le monde . Je me souviens du temps où, dans le pas son intention . Nous sommes aussi en mode autopilote lorsque nous nous milieu universitaire, on nous demandait d'évaluer des articles et des demandes déplaçons pour aller chercher quelque chose dans une autre pièce de la de subventions par correspondance postale . S'ensuivaient alors des semaines maison, mais que nous ne nous souvenons plus de la raison du déplacement à et parfois même des mois de va-et-vient pour s'entendre sur le travail et l'arrivée . Cela peut être inquiétant, car nos études ont démontré que plus les recevoir les documents à évaluer . Aujourd'hui, ce processus se résume à gens ont de matière grise aux noyaux caudés, moins ils ont de matière grise à quelques secondes d'échanges électroniques .
l'hippocampe, ce qui signifierait qu'utiliser la stratégie stimulus-réponse (mode autopilote) pourrait être néfaste pour l'hippocampe . D'autre part, je ne pourrais surtout pas me passer de mon agenda électronique pour gérer mon horaire quotidien, ni de mon GPS qui vient à mon secours Et là se pose la grande question : lorsque nous utilisons un GPS, à quelle lorsque je circule en territoire inconnu . stratégie avons-nous recours ? Est-ce que nous utilisons le GPS de façon sécuritaire pour notre santé cognitive en stimulant notre mémoire spatiale et Ce qui m'amène à la question dont je traiterai ici : l'utilisation du GPS a-t-elle un en accroissant nos connaissances de l'environnement ? Si oui, cela stimulerait coût pour la mémoire ? La réponse dépend du type d'utilisation que nous en notre hippocampe, qui resterait en bonne santé, tout en diminuant les risques de troubles cognitifs . Par contre, si nous utilisons le GPS en suivant ses De nombreuses recherches démontrent qu'une partie du cerveau, qui se directives en mode autopilote avec la stratégie stimulus-réponse, nous nomme l'hippocampe, est cruciale pour une cognition saine . Cette région diminuons le recours à notre mémoire spatiale, et cela pourrait devenir cérébrale est importante pour la mémoire épisodique, c'est-à-dire la mémoire problématique .
des événements de notre vie . Par exemple, comment avons-nous fêté le Nouvel Consultez notre site Web sur la santé cognitive à www .vebosolutions .com pour An en décembre dernier ? Où étions-nous ? Avec qui ? Quels étaient les sujets en savoir plus sur les quatre piliers d'une cognition saine associée à un de discussion ? Qu'avons-nous mangé ? Est-ce que la nourriture avait une hippocampe en santé .
odeur plaisante ? Est-ce que nous nous sommes déplacés à plusieurs endroits durant la soirée ? Une composante importante de la mémoire épisodique est la mémoire spatiale, c'est-à-dire la mémoire concernant l'endroit où a eu lieu l'événement dont nous nous souvenons . La mémoire spatiale suppose un apprentissage des relations entre les points de repère, ou points d'intérêt, de notre environnement de façon à créer une carte cognitive . Une carte cognitive est une représentation mentale de notre environnement, un peu comme une carte routière . Grâce à cette carte mentale, il nous est possible de nous déplacer directement vers un but précis (rentrer à la maison) à partir de nouveaux points de départ (un nouveau restaurant) . Plus nous utilisons notre hippocampe en portant attention aux points de repère de notre environnement, plus il tend à grossir et à développer de la matière grise . Au contraire, plusieurs de nos études démontrent que lorsque nous arrêtons de stimuler notre mémoire spatiale en ne portant plus attention aux points de repère de notre environnement, l'hippocampe s'atrophie, ce qui constitue un facteur de risque pour des troubles cognitifs liés au vieillissement, tels que le trouble cognitif léger ou la maladie d'Alzheimer . Plusieurs études ont démontré que des personnes chez qui on a noté une atrophie de l'hippocampe ou du cortex entorhinal (une région cérébrale connexe à l'hippocampe) sont, cinq ans plus tard, plus à risques de souffrir de la maladie d'Alzheimer . Ces études suggèrent que de stimuler son hippocampe par l'entremise de la mémoire spatiale pourrait réduire les risques de démence . Nos études démontrent que, lorsque les gens arrêtent d'utiliser leur hippocampe pour fabriquer des cartes cognitives, d'autres structures du cerveau, nommées « noyaux caudés », en bénéficient . Les noyaux caudés sont responsables d'une stratégie de navigation que l'on nomme « stimulus-réponse » . La stratégie stimulus-réponse provoque une action en réaction à un stimulus dans l'environnement . Par exemple, tourner à droite, au coin, après le parc . On peut donc se déplacer avec une série de réponses à des stimuli, sans avoir recours à notre hippocampe . à force de répétitions, ce processus s'automatise, comme un mode autopilote . DOSSIER : LA mÉmOIRE
La recherche d'un remède contre la maladie d'Alzheimer Par Dr Judes Poirier Professeur titulaire de médecine et de psychiatrie, Université McGill Directeur, Programme de recherche sur le vieillissement, la cognition et la maladie d'Alzheimer Institut universitaire en santé mentale Douglas La recherche d'un remède contre la maladie d'Alzheimer, qui touche environ menées à grande échelle ont démontré que certaines statines plus anciennes 750 000 Canadiens, est un long parcours encore aujourd'hui parsemé (la génération précédente), ayant une capacité accrue à traverser la barrière d'embûches . La plupart des travaux de recherche ont visé à déterminer la hématœncéphalique, pourraient réduire grandement le risque d'apparition de nature des facteurs de risques génétiques et environnementaux susceptibles la maladie d'Alzheimer chez les gens qui l'utilisent au cours des décennies qui de causer cette terrible maladie ou d'en accélérer considérablement la précèdent l'apparition habituelle de la maladie chez la personne âgée .
progression .
En conclusion, le Dr Poirier et son équipe ont découvert une nouvelle avenue Au cours des dernières 15 années, plus de 14O nouveaux médicaments de recherche prometteuse qui devrait permettre de mieux comprendre expérimentaux ont été testés chez des patients atteints de la maladie comment le transport et la synthèse du cholestérol dans le cerveau vieillissant d'Alzheimer et, malheureusement, tous ont lamentablement échoué . L'équipe peuvent atténuer ou accroître le risque de souffrir de la maladie d'Alzheimer . de recherche que je dirige à l'Institut universitaire en santé mentale Douglas, Cette découverte pourrait mener à la mise au point de nouvelles statines ou affilié à l'Université McGill, a récemment étudié le phénomène sous un angle agents régulateurs du cholestérol spécifiques au cerveau . Des projets de nouveau, tentant de déterminer pourquoi la maladie d'Alzheimer se développe recherche visant l'essai de médicaments déjà connus et possédant les chez certaines personnes à un âge beaucoup plus avancé, et pourquoi chez un propriétés souhaitables pour prévenir ou retarder l'apparition de la maladie sous-groupe non négligeable elle ne se développe pas du tout, malgré la sont déjà en cours à l'Institut Douglas .
présence détectable de facteurs de risques génétiques bien connus . Serait-il Étrangement, le simple fait de retarder la survenue de l'Alzheimer de quatre ou possible qu'il existe dans la population des facteurs de protection, tout comme cinq ans aurait une incidence importante sur l'émergence de nouveaux cas . Si il en existe qui accroissent le risque avec l'âge ? nous pouvions utiliser un médicament permettant de retarder de 10 ans L'examen sur une période de huit ans de plus de 800 cerveaux humains, l'apparition de la maladie, nous pourrions éviter plus de 90 % des cas d'Alzheimer provenant de la banque de cerveaux Douglas-Bell Canada, a permis à l'équipe en l'espace d'une seule génération .
de chercheurs de découvrir une variante génétique de protection qui retarde Cette approche, qui se veut moins ambitieuse que la mise au point d'un de presque quatre ans l'apparition de la forme commune de la maladie traitement curatif, a toutefois le mérite d'être réalisable assez rapidement et d'Alzheimer . Le gène en question, appelé HMGCR, permet normalement la sera facile à reproduire tout aussi facilement pour respecter les impératifs production du cholestérol, autant dans les organes périphériques que dans le réglementaires de Santé Canada . cerveau humain . Or, un Canadien sur quatre est porteur de cette variante génétique aux propriétés protectrices . Le chercheur a démontré que cette variante protège également les personnes atteintes d'un déficit cognitif léger (DCL) en ralentissant le processus dégénératif menant normalement vers un début de maladie d'Alzheimer .
Fait intriguant, les patients atteints de déficit cognitif léger qui sont porteurs d'un gène à haut risque d'Alzheimer appelé communément l'apolipoprotéine E4 (apoE4) verront le risque de souffrir de cette maladie réduit presque à néant s'ils sont aussi porteurs du gène protecteur HMGCR .
Le gène apoE4 est un gène nuisible qui affecte la capacité du cerveau de se prémunir contre le vieillissement anormal des cellules cérébrales . Cette molécule module la capacité régénératrice du cerveau en interférant avec la livraison du cholestérol requis pour la réparation des cellules du cerveau .
La découverte de l'apoE4 et de son rôle dans la maladie d'Alzheimer ont aussi été une découverte conjointe du Dr Poirier à Montréal en 1993 et d'un chercheur Est une agence de communication marketing qui a travaillant en Caroline du Nord, aux États-Unis .
comme mission de connecter les consommateurs et La découverte de la variante de protection de l'HMGCR nous fournit pour la les plus grandes marques.
première fois en plus de 15 ans une nouvelle cible moléculaire thérapeutique qui sera utilisée pour la mise au point de médicaments expérimentaux conçus Un temps partiel pour casser la routine :
pour reproduire les effets protecteurs de la variante bénéfique de l'HMGCR Démonstrations alimentaires et culinaire chez les personnes qui n'ont pas eu la chance de naître avec la variante de protection .
• Horaires flexibles et variables d'après-midi et fins de semaine • Votre expérience est attendue chez l'épicier du coin Heureuse coïncidence, des médicaments bien connus utilisés couramment • Beaucoup de plaisir tout en faisant de nouvelles rencontres dans le traitement des maladies cardiaques, les statines, semblent exercer Venez nous faire profiter de votre expérience.
leurs effets bénéfiques en inhibant l'activité biologique de l'HMGCR . Par contre, les statines les plus récentes, mais aussi les plus prescrites, comme le Lipitor Envoyer votre CV à :
et le Crestor, n'ont pas été conçues pour pénétrer dans le cerveau ni prévenir les maladies cérébrales . De fait, les études épidémiologiques démontrent que ces agents pharmacologiques n'ont pas d'effets protecteurs contre la maladie d'Alzheimer . Toutefois, à l'opposé, un certain nombre d'études épidémiologiques

Source: http://www.aqrp.qc.ca/files/documents/bd/22/dossier-septembre-2015.pdf

20march2014news@generics_16november2005 generics

20 March 2014 Issue 492 Arthritis Drugs US Celebrex ruling opens doorAkey US patent protecting Pfizer's Celebrex (celecoxib) blockbuster until December next year is invalid, a Virginia district court judge has ruled. The summary judgement opens the way for generics firms tosecure approval for, and to launch, the arthritis drug once six-monthpaediatric extensions to two other patents expire in May this year.Pfizer – which reported US Celebrex sales ahead by 11% to US$1.93billion last year – said it would appeal.

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Il cour da las alps! Ideen, Produkte und Geschichten aus Tschlin – Strada – Martina Ideas, prodots ed istorgias da Tschlin – Strada – Martina Bun TschlinCH-7559 TschlinTel. +41 (0)81 866 33 03 Tschlin, Strada, Martina – Herz der Alpen! Tschlin, Strada, Martina – Il cour da las alps Das Dorf im Dreiländereck wo pfiffige Ideen nur so sprudelnIm untersten Unterengadin im Dreiländereck von Schweiz, Österreich und Italien liegt Tschlin wie auf einem Adlerhorst auf einer wunderschönen Sonnenterrasse hoch über dem Inn. Die zwei Fraktionen Strada und Martina liegen 400m weiter unten, sanft eingebettet ins Tal, direkt am Inn. In Tschlin gedeiht neben guten Einfällen auch die weit herum bekannte, biologische Biera Engiadinaisa. Andere hochwertige Produkte und Dienst-leistungen aus der Gemeinde, zusammengefasst unter dem Label Bun Tschlin, reichen vom hausgemachten Likör, edlem Schafmilchjogurt und Zie-genkäse bis zum Fleisch von schottischen Hochlandrindern.Abseits der grossen Touristenströme und doch in unmittelbarer Nähe des Skizentren Scuol, Samnaun-Ischgl, Nauders-Tirol und Schöneben im Vinschgau ist die Umgebung von Tschlin ein Paradies für Schneesportler. Auch im Sommer kommt der Wanderer von Tschlin aus auf Touren in allen Schwierigkeitsgraden auf seine Kosten. Für das Wohl der Gäste sorgen charmante kleine Pensionen und kreative Restaurants und es gibt einige Sehenswürdigkeiten zu entdecken. Tschlin bietet alles, was das Herz des ruhesuchenden Reisenden begehrt.