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Notions élémentaires sur la Schizophrénie Les familles s'entraident Société canadienne de schizophrénie Notions élémentaires sur la 1re édition 2002 Société canadienne de schizophrénie « Les familles s'entraident » Ce document a été produit grâce à l'apport financier du Fonds pour la santé de la population de Santé Canada. Les opinions exprimées dans ce document ne correspondent pas nécessairement aux politiques officielles de Santé Canada.
Une lettre à l'intention des jeunes, Table des matières du personnel scolaire, des parents, et d'autres par ticipants Parents vieillissants, stratégie pour l'avenir . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .7 Cher lecteur/Chère lectrice,
Comment se sent-on lorsqu'on est atteint de schizophrénie? . . . . . . . . . . . .8 L'impact la schizophrénie sur les familles . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 11 Si vous désirez obtenir des connaissances élémentaires sur la
schizophrénie, nous espérons que ce guide vous sera utile. Veuillez
vous rappeler que son contenu ne devrait servir qu'à donner un
aperçu de la maladie — et non pas à être utilisé comme outil de
La plupart des renseignements contenus dans le guide proviennent de
livres, d'articles, et d'expériences vécues. Pour en savoir plus long sur
la schizophrénie, vous devriez vous adresser à votre médecin ou à un
spécialiste en santé mentale.
Le coût de la schizophrénie, sa prévalence . . . . . . . . . . . . . . . . . . .36 Veuillez noter qu'aucune restriction ne vous empêche de reproduire
Société canadienne de schizophrénie . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .37 ces renseignements en quantité, à condition que cela serve
Bureaux provinciaux/Soutien à l'extérieur du Canada . . . . . . . . . . . . . . 38 véritablement à des fins d'éducation.
Sources de renseignements, lectures recommandées . . . . . . . . . . . . . . 39 Nous aimerions obtenir vos commentaires à propos de l'utilité de ce
Documentation sur les premiers stades de la psychose . . . . . . . . . . . . . 40 Glossaire : le langage propre à la maladie mentale . . . . . . . . . . . . . . . .41 guide — ou toute suggestion qui pourrait servir à l'améliorer. Vous
Législation en matière de santé mentale au Canada . . . . . . . . . . . . . . .45 pouvez nous joindre à :
Société canadienne de schizophrénie
Téléphone : (905) 415-2007
Télécopieur : (905) 415-2337
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i Société canadienne de schizophrénie Société canadienne de schizophrénie ii Ce qu'il faut savoir sur la schizophrénie Quelles sont les causes de la schizophrénie? « Nous ne connaissons pas exactement les causes de la schizophrénie mais la recherche évolue rapidement. » La schizophrénie est une maladie qui frappe les jeunes gens dans la force de l'âge – Seeman, Littmann, et al. La maladie altère les perceptions sensorielles; il devient alors très difficile pour lapersonne atteinte de discerner le réel de ce qui ne l'est pas Les chercheurs s'entendent maintenant pour dire que plusieurs pièces du casse-tête ont L'âge habituel du début de la maladie a été établi entre 16 et 25 ans été trouvées, bien que les « causes » de la schizophrénie demeurent inconnues. Les domaines La schizophrénie est une maladie au même titre qu'une autre. C'est tout de recherche et centres d'intérêt sont : Le traitement fonctionne! La biochimie – Les personnes atteintes de schizophrénie semblent souffrir d'un déséquilibre Un diagnostic précoce ainsi qu'une stabilisation du patient au moyen d'un traitement neurochimique. Cela entraîne certains chercheurs à étudier les neurotransmetteurs dont le moderne peuvent améliorer de façon importante le pronostic de la maladie rôle est de permettre la communication entre les cellules du cerveau. Les médicamentsantipsychotiques modernes visent trois différents systèmes de neurotransmetteurs (dopamine, LA SCHIZOPHRÉNIE N'EST PAS UNE MALADIE RARE : sérotonine et noradrénaline.) PERSONNE N'EN EST À L'ABRI Débit sanguin cérébral – Grâce aux techniques modernes d'imagerie cérébrale La schizophrénie est répandue partout dans le monde—on la trouve parmi (tomographie par émission de positons), les chercheurs peuvent déterminer les zones du toutes les races, toutes les cultures et toutes les classes sociales cerveau qui sont activées lorsque ce dernier est occupé à traiter l'information. Les personnes Elle touche 1 personne sur 100 à travers le monde. Cela représente atteintes de schizophrénie semblent éprouver de la difficulté à « coordonner » les activités environ 300 000 citoyens canadiens entre les différentes zones du cerveau. Par exemple, pour la plupart des gens, au moment oùils pensent ou parlent, une augmentation de l'activité des lobes frontaux est observée, tandis LES HOMMES ET LES FEMMES SONT TOUCHÉS DANS UNE PROPORTION ÉGALE qu'une diminution de l'activité se produit dans la zone du cerveau servant à écouter. On Pour les hommes, l'âge du début de la schizophrénie s'établit souvent entre 16 et 20 ans observe chez les personnes atteintes de schizophrénie la même augmentation de l'activité Pour les femmes, l'âge du début est parfois repoussé—entre 20 et 30 ans des lobes frontaux, sans toutefois qu'il n'y ait de diminution de l'activité (« modération » ou « filtrage ») dans l'autre zone. Les chercheurs ont également pu cerner des zones précises NOUS SOMMES TOUS CONCERNÉS où des activités inhabituelles se produisent au cours d'une période d'hallucinations.
Plus de lits d'hôpitaux au Canada (8 %) sont occupés par des personnes atteintes Biologie moléculaire – Les personnes atteintes de schizophrénie possèdent un de schizophrénie que par celles souffrant de tout autre trouble médical regroupement atypique de certaines cellules du cerveau. Étant donné que ces cellules • Le coût social attribuable à l'hospitalisation, aux prestations d'invalidité et d'aide se forment bien avant la naissance d'un bébé, on suppose que : sociale ainsi qu'aux salaires perdus s'élève à des milliards de dollars annuellement ce regroupement atypique pourrait indiquer une « cause » possible de la • Les autres coûts tels ceux relatifs à la perte du potentiel individuel, à l'angoisse ainsi schizophrénie en période prénatale; ou que qu'aux difficultés familiales ne peuvent être déterminés le regroupement dénote une prédisposition à la maladie qui se manifestera plus tard.
Prédisposition génétique – La recherche en génétique se poursuit, bien qu'elle n'ait pas réussi à trouver précisément un gêne porteur de la schizophrénie. Effectivement, laschizophrénie semble faire surface plus fréquemment chez certaines familles. Par contre,plusieurs personnes qui en sont atteintes n'ont pas d'antécédents familiaux par rapport àla maladie.
Société canadienne de schizophrénie Société canadienne de schizophrénie 2 Stress – Le stress ne constitue pas une cause de la schizophrénie. Cependant, il est prouvé que le stress aggrave les symptômes en présence de la maladie. « Je ne pouvais tout simplement pas accepter le fait qu'il ait un quotient intellectuel supérieur Consommation de drogues – Les drogues (y compris l'alcool, le tabac, et les drogues à la moyenne, qu'il soit beau, qu'il ait une belle personnalité—et qu'il soit si malade. » illicites) ne constituent pas la cause de la schizophrénie en tant que telles. Cependant, – Parent d'un enfant atteint de schizophrénie certaines drogues peuvent aggraver les symptômes ou entraîner un épisode psychotiquedans le cas d'une personne déjà atteinte de la schizophrénie. Les drogues peuvent Comme pour les autres maladies, la schizophrénie comporte des signes ou symptômes. Ces également provoquer des symptômes qui s'apparentent à ceux de la schizophrénie chez symptômes ne sont pas les mêmes pour tout le monde. Certaines personnes peuvent des personnes normalement saines.
n'avoir qu'un seul épisode de schizophrénie au cours de leur vie. D'autres peuvent avoir des Théories nutritionnelles – Bien qu'une alimentation appropriée soit essentielle au bien-être épisodes qui se répètent, tout en menant une vie relativement normale entre deux épisodes.
d'une personne atteinte de la maladie, il semble improbable que des carences en vitamines D'autres peuvent souffrir de symptômes graves tout au long de leur vie.
puissent causer la schizophrénie. Les vertus attribuées à la thérapeutique mégavitaminique La schizophrénie apporte toujours une modification des habiletés et de la personnalité. Les n'ont pas été démontrées.
membres de la famille et les amis remarquent que la personne « n'est plus la même ». Étant Certaines personnes améliorent leur condition en prenant des vitamines. Cependant, cela donné les difficultés que la personne atteinte éprouve pour ce qui est de la perception— peut être attribuable à l'utilisation concomitante de médicaments antipsychotiques, ou à difficultés à discerner le réel de ce qui ne l'est pas—elle commence souvent à se détacher l'effet thérapeutique général d'une bonne alimentation, de la prise de vitamines et de de son entourage tandis que ses symptômes deviennent plus prononcés. Une détérioration médicaments. Ou encore, ces personnes pourraient bien faire partie d'un groupe qui se se produit souvent au niveau : remettra peu importe le traitement utilisé.
du travail ou des résultats académiques Bon — bien que nous ne connaissions pas les causes exactes de la schizophrénie, • des relations interpersonnelles nous savons parfaitement que… • des soins d'hygiène personnelle MODIFICATIONS CARACTÉRISTIQUES LA SCHIZOPHRÉNIE EST : La modification de la personnalité est souvent le facteur-clé permettant d'identifier une maladie du cerveau, comportant des symptômes concrets et précis causés par la schizophrénie. Au début, les modifications peuvent être subtiles, mineures, et ne pas des modifications physiques et biochimiques du cerveau être remarquées.Tôt ou tard, de telles modifications deviennent évidentes pour la une maladie qui frappe les jeunes gens dans la force de l'âge—l'âge du début de la famille, les amis, les camarades de classe ou les collègues de travail. Il y a perte ou maladie se situe habituellement entre 16 et 25 ans absence d'émotion, d'intérêt et de motivation. Une personne qui, en temps normal, est une maladie qui peut presque toujours être traitée par le biais de médicaments sociable, peut devenir repliée sur elle-même, silencieuse ou maussade. La manifestation plus répandue que la plupart des gens le croient. Elle touche 1 personne sur 100 à des émotions peut s'avérer inopportune—la personne peut se mettre à rire lors d'un travers le monde—cela représente 300 000 Canadiens moment triste, ou pleurer en entendant une blague—ou elle est incapable de montrer LA SCHIZOPHRÉNIE N'EST PAS : quelque émotion que ce soit.
un « trouble de personnalité double » Le trouble de la pensée est la mutation la plus profonde, puisqu'il empêche de penser causé par un traumatisme qui se serait produit pendant l'enfance, ni par un rôle clairement et de réagir de façon rationnelle. Les pensées peuvent prendre du temps à parental mal assumé, ni par la pauvreté se concrétiser, ou alors elles sont générées très rapidement, ou encore pas du tout. La le résultat d'une action ou d'un échec personnel personne peut passer d'un sujet à l'autre, sembler confuse, ou avoir de la difficulté àprendre de simples décisions. Des idées délirantes—fausses croyances qui ne peuventêtre expliquées logiquement—peuvent influer sur la pensée. De plus, certainespersonnes croient être victimes de persécution—elles sont convaincues qu'on lesespionne ou qu'on les vise dans des complots. Certaines peuvent avoir des délires degrandeur, ou penser qu'elles sont toutes-puissantes, capables de tout et invulnérables.
Elles peuvent également être motivées par un fort sentiment religieux, ou croirequ'elles ont pour mission d'éliminer les injustices qui se produisent dans le monde.
Société canadienne de schizophrénie Société canadienne de schizophrénie 4 Une perception sensorielle modifiée bouleverse l'existence de la personne atteinte.
Les signes précurseurs de la maladie Des messages sensoriels en provenance des yeux, des oreilles, du nez, de la peau etdes papilles gustatives sont envoyés au cerveau, créant de la confusion—et la La liste des signes précurseurs qui suit a été élaborée par des personnes qui ont un parent personne en arrive à entendre, voir, sentir et éprouver des sensations sans stimuli atteint de schizophrénie. Plusieurs des comportements décrits se situent dans le cadre externes réels. C'est ce qu'on appelle les hallucinations.
normal de réaction face à une situation donnée. Pourtant, les familles ont l'impression—même lorsque les symptômes sont bénins—que le comportement est « inhabituel »; Les personnes atteintes de schizophrénie entendent souvent des voix. Parfois, ces voix que la personne « n'est plus la même ».
se font menaçantes ou sont pleines de reproches; elles peuvent également ordonnerl'exécution de commandements tels que, « suicide-toi ». Il y a toujours un risque que de Le nombre et la gravité de ces symptômes varient d'une personne à l'autre—bien que tels commandements soient exécutés. presque toutes les personnes ayant contribué à dresser la liste aient fait mention d'unretrait social perceptible.
Les personnes atteintes peuvent également avoir des hallucinations visuelles—uneporte dans un mur où il n'existe aucune porte; un lion, un tigre, ou un parent décédédepuis longtemps peut apparaître soudainement. Les couleurs, les formes et les visages • dégradation de l'hygiène personnelle • incapacité à pleurer ou excès de larmes peuvent se transformer sous leurs yeux.
• rire inopportun Il peut également y avoir une hypersensibilité vis-à-vis des sons, du goût, et des odeurs.
• comportement étrange • sensibilité inhabituelle aux stimuli Un téléphone qui sonne peut sembler sonner aussi fort qu'une sonnerie d'alarme • déclarations irrationnelles (bruit, lumière, couleurs, textures) incendie, ou la voix d'un proche peut sembler aussi menaçante qu'un chien qui aboie.
• excès de sommeil ou insomnie • tentatives de fuite du quotidien en Le sens du toucher peut également subir des altérations. Une personne peut • retrait social, isolement et solitude déménageant souvent ou en faisant véritablement « sentir » des fourmillements sur sa peau—ou au contraire, ne rien des voyages sur le pouce sentir, pas même la douleur d'une blessure pourtant bien réelle.
• modification importante des traits de personnalité de base • consommation de drogues ou d'alcool La conscience de soi : Lorsqu'un ou tous les cinq sens sont touchés, une personne peut • hostilité imprévisible avoir l'impression d'être en-dehors du temps, de l'espace—flottant librement et sans • posture étrange corps—et de ne pas exister en tant que personne.
• dégradation des relations • refus de toucher des personnes ou des objets; port de gants, etc.
Une personne confrontée à des modifications aussi radicales et terrifiantes va • hyperactivité ou inactivité—ou • rasage des cheveux ou des poils souvent tenter d'en garder le secret.
alternance entre les deux • incapacité à se concentrer ou à régler • s'inflige des coupures; menaces Il y a souvent un besoin urgent pour la personne de nier ce qui arrive, et d'éviter les gens de petits problèmes et les situations qui pourraient mener à dévoiler le fait qu'elle soit « différente ». Des • regard fixe sans clignement des yeux— perceptions erronées de la réalité qui se manifestent en force entraînent des sentiments • très grand intérêt pour la religion ou ou clignement incessant d'appréhension, de panique, de peur et d'anxiété—réactions normales en présence de les sciences occultes circonstances aussi terrifiantes.
• excès d'écriture sans signification • regard fixe et mat, à la manière La détresse psychologique est intense, bien qu'elle demeure cachée en bonne partie—ce • indifférence • entêtement inflexible qui peut donner lieu à des dénégations, nourries par la peur. La souffrance causée par la • abandon d'activités—ou des affaires schizophrénie est accentuée davantage par le fait que la personne soit consciente de courantes de la vie • recours à des mots ou à des structures l'inquiétude et des tourments qu'elle fait subir à sa famille et à ses amis.
• diminution de l'intérêt pour les de phrases hors de l'ordinaire études ou le sport • sensibilité et irritabilité lorsque d'autres Les personnes atteintes de schizophrénie ont besoin de compréhension, de patience, • trous de mémoire et de l'assurance qu'ils ne seront pas abandonnés.
• perte d'objets • vives réactions lorsque critiqué • incapacité à exprimer de la joie Société canadienne de schizophrénie Société canadienne de schizophrénie 6 Parents vieillissants, stratégie pour l'avenir Comment se sent-on lorsqu'on est atteint Encourager un enfant devenu adulte à vivre à l'extérieur du foyer familial est un de schizophrénie? geste positif d'amour, et non un rejet. Pour une personne atteinte de schizophrénie, Malgré sa maladie, Janice Jordan a réussi à travailler en tant que réviseure technique pendant cela peut signifier un premier pas vers l'autonomie… plus de 20 ans et elle a écrit un recueil de poésie en s'inspirant de son vécu Le fait de vivre chacun de son côté peut signifier également que le temps passé en famille « Le monde de la schizophrénie peut être terrifiant à traverser; c'est un monde de folie sera plus bénéfique—diminuant ainsi le niveau de stress pour tout le monde. Personne ne que personne n'arrive à comprendre, pas même la personne qui s'y trouve. Il s'agit d'un peut être de garde 24 heures par jour (ce qui représente trois quarts de travail à l'hôpital) voyage à travers un monde aliéné, vide et dépourvu de liens avec la réalité. On se sent tout en étant interpellé émotivement, sans subir de séquelles physiques et psychologiques.
très seul. On trouve plus facile de se replier sur soi-même que de faire face à une réalité Rappelez-vous que la schizophrénie N'A AUCUNE incidence sur l'intelligence de la qui ne correspond pas à son monde de fantasmes. On se sent tourmenté par des personne qui en est atteinte. Si les parents continuent à « tout donner » et qu'ils finissent perceptions déformées. On est incapable de faire la différence entre la réalité et ce qui par s'épuiser complètement, ils ne sont plus utiles à personne. De plus, le fardeau de la n'en fait pas partie. La schizophrénie a une incidence sur tous les aspects de la vie. Les culpabilité face à de tels sacrifices aboutit injustement sur les épaules de la personne aux pensées se bousculent et on se sent fragmenté et tellement seul dans sa « folie… » prises avec la maladie.
Je souffre de schizophrénie depuis plus de 25 ans. En fait, je ne peux me rappeler d'un Les familles doivent satisfaire leurs besoins maintenant afin d'assurer le bien-être à long temps où je n'ai pas été victime d'hallucinations, d'idées délirantes, et de paranoïa. Parfois, je terme de la personne malade.Tous les membres de la famille gagnent à organiser leur me sens comme si l'opérateur qui se loge dans mon cerveau ne transmet tout simplement propre vie sociale—même si elle est restreinte—à l'extérieur du cercle familial.
pas le message à la bonne personne. Avoir à composer avec différentes personnes dans matête peut me brouiller l'esprit énormément. C'est lorsque mes pensées se brisent que mes Il est toujours difficile de « laisser partir » quelqu'un, mais en le faisant pires problèmes commencent. J'ai été hospitalisée à plusieurs reprises à cause de cette GRADUELLEMENT, on peut envisager positivement le passage vers l'autonomie maladie, parfois pendant 2 à 4 mois.
d'un adulte.
Je suppose que j'ai commencé à me rétablir au moment où j'ai demandé de l'aide pour Quitter le foyer familial est, en bout de ligne, nécessaire pour tous les êtres humains.
faire face à la schizophrénie. Pendant si longtemps, j'avais refusé d'accepter le fait que j'étais Même s'ils donnent beaucoup d'amour et qu'ils sont à la hauteur de la situation, les atteinte d'une maladie mentale grave. Pendant mon adolescence, je pensais que j'étais tout parents vont être de moins en moins aptes à fournir le soutien nécessaire en vieillissant— simplement bizarre. J'avais toujours peur. J'avais mon propre monde de fantasmes et je m'y et personne n'est immortel. C'est pourquoi il est préférable de déterminer les conditions suis perdue pendant plusieurs jours.
de logement sur une base autonome avant d'avoir atteint un âge trop avancé.
J'avais un ami spécial. Je l'appelais le « contrôleur ». Il était mon ami secret. Il assumait tous Dans le cas d'une personne malade, faire en sorte qu'elle quitte le foyer familial d'abord les mauvais sentiments. Il représentait la somme de mes sentiments négatifs et de ma sur une base expérimentale constitue une bonne idée. Si ça ne fonctionne pas, ils paranoïa. Je pouvais le voir et l'entendre, et moi seule le pouvais.
peuvent retourner à la maison pour une période plus courte, puis réessayer.Tout lemonde devrait s'entendre sur le fait qu'il ne s'agisse que d'un début. De cette façon, si Les problèmes se sont accumulés lorsque j'ai commencé à fréquenter le collège.Tout à les choses ne s'arrangent pas tout de suite, personne n'a l'impression d'avoir échoué.
coup, le contrôleur a commencé à exiger que je lui consacre tout mon temps et toute monénergie. Il me punissait si je faisais quelque chose qu'il n'aimait pas. Il a passé beaucoup detemps à hurler des reproches à mon endroit et à me faire sentir méchante. Je ne savais pascomment l'empêcher de crier et de contrôler mon existence. À un moment donné, je nepouvais plus décoder la réalité à travers les hurlements du contrôleur. Alors, je me suisretirée de la société et de la réalité. Je ne pouvais dire à personne ce qui se passait parceque j'avais trop peur d'être traitée de « folle ». Je ne comprenais pas ce qui se passait dansma tête. Je pensais vraiment que d'autres personnes « normales » étaient également auxprises avec des contrôleurs.
Société canadienne de schizophrénie Société canadienne de schizophrénie 8 Pendant la période où le contrôleur s'est manifesté le plus, j'essayais désespérément Je sais très bien que je n'aurais pas pu arriver où je suis aujourd'hui sans l'amour et le d'obtenir mon diplôme. Le contrôleur m'empêchait de composer avec le quotidien. J'ai soutien de ma famille, de mes thérapeutes et de mes amis. C'est leur foi en ma capacité essayé de cacher cette maladie aux yeux de tout le monde, en particulier de ma famille.
de surmonter les épreuves de cette maladie potentiellement ravageuse qui m'a soutenue Comment pouvais-je expliquer à ma famille que j'avais cette personne dans ma tête, qui tout au long de cette traversée.
me disait quoi faire, penser, et dire? …Il y a tellement de bons médicaments qui sont maintenant disponibles et aident à Il était de plus en plus difficile de suivre les cours et de comprendre la matière enseignée.
sulager les symptômes de la maladie mentale. Il n'en tient qu'à nous, les personnes atteintes Je passais le plus clair de mon temps à écouter le contrôleur me donner des ordres. Je ne de schizophrénie, d'être patients et confiants. Nous devons croire que demain est un autre sais vraiment pas comment j'ai pu réussir mes études collégiales… jour, peut-être un jour qui nous rapproche du moment où nous saurons tout sur laschizophrénie, ses causes et le moyen d'en guérir… » Étant donné que mon diplôme relevait du domaine de l'éducation, j'ai obtenu un posted'enseignante en troisième année. Cet emploi a duré environ 3 mois après quoi, je me suis – Janice C. Jordan. Traduction d'un extrait de Adrift In An Anchorless Reality Schizophrenia Bulletin, volume 21, No 3 retrouvée dans un hôpital psychiatrique où j'ai passé 4 mois. Je ne pouvais tout simplementpas fonctionner au sein du monde extérieur. J'étais sous l'emprise d'idées délirantes et de laparanoïa, et je passais le plus clair de mon temps enfermée dans mon monde de fantasmesen compagnie du contrôleur.
Ma première thérapeute a tenté de me faire parler, mais… je ne lui faisais pas confiance etje ne pouvais lui parler du contrôleur. J'avais encore tellement peur de me faire traiter de «folle ». J'étais convaincue que j'avais fait quelque chose de diabolique au cours de ma vie, etque c'était la cause de cette folie qui se déroulait dans ma tête. J'avais une peur extrême definir comme mes trois oncles; ces derniers se sont tous suicidés.
Je ne faisais confiance à personne. Je pensais avoir une vocation spéciale, au-delà desnormes. Même si le contrôleur passait son temps à me hurler des ordres, je pensequ'étrangement je me sentais privilégiée. Je me sentais « au-dessus de la normale ». Jepense que la plus grande difficulté a été d'admettre que le contrôleur n'appartenait qu'àmon monde et non à celui des autres. Je pensais pourtant que tout le monde pouvait levoir et l'entendre… Je pensais que le monde entier pouvait lire dans mes pensées et quetout ce que j'imaginais était diffusé à travers le monde. J'étais paralysée par la peur… Ma psychose ne me quittait plus. À un moment donné, je regardais mes collègues detravail et leurs visages se déformaient. Leurs dents ressemblaient à des crocs prêts à medévorer. La plupart du temps, je préférais éviter de regarder qui que ce soit, de peur deme faire manger. La maladie ne me donnait aucun répit… Je savais que quelque chosen'allait pas, et je me le reprochais. Aucun de mes frères et sœurs n'est atteint de cettemaladie, alors je croyais que c'était moi la méchante.
Je me sentais comme si je tournoyais, tombant dans le puits sans fond de la « folie ».
Pourquoi ai-je été frappée par cette maladie? Pourquoi Dieu me ferait-il une chosepareille? Tout le monde autour de moi cherchait à rejeter la faute sur quelqu'un ouquelque chose. Je considérais que c'était ma faute. J'étais persuadée que c'était ma fautepuisque je savais que j'étais méchante. Je ne pouvais trouver d'autres explications… Société canadienne de schizophrénie Société canadienne de schizophrénie 10 L'impact de la schizophrénie sur les « Une sœur dans le besoin » (A Sister's Need) de Margaret Moorman « Ce qui caractérise la famille d'une personne atteinte de maladie mentale est souvent le New York Times, 11 septembre 1988 chaos. Les parents, en état de panique, cherchent des réponses à leurs questions, bien souventen vain; les frères et sœurs prennent la fuite. L'espoir fait place au désespoir, et certaines « Ma soeur Sally est atteinte d'une maladie mentale. Âgée maintenant de 47 ans, elle a étéhospitalisée pour la première fois il y a presque 30 ans, au cours de sa dernière année de familles sont détruites en dépit du combat qu'elles ont mené pour survivre. » – Parents d'un adolescent atteint de schizophrénie pensionnat. À l'époque, on la considérait atteinte de schizophrénie; plus tard, elle a reçu lediagnostic de maladie affective bipolaire—ou psychose maniaco-dépressive. De façon Lorsque des parents apprennent que leur enfant est atteint de schizophrénie, ils ressentent générale, la schizophrénie entraîne des troubles de la pensée tandis que la maladie affective toute une gamme d'émotions intenses. Ils sont habituellement en état de choc, tristes, bipolaire entraîne des troubles de l'humeur. Lorsque Sally était dans un état de manie, elle fâchés, déconcertés et atterrés. Certains ont décrit leur réaction comme suit : donnait toutes ses possessions, devenait obsédée par des projets fantaisistes, cessait demanger et finalement, était en proie à des idées délirantes.
chagrin (« C'est comme si nous avions perdu notre enfant ».) anxiété (« Nous avons peur de le laisser seul ou de l'offenser».) Sally n'a pas eu de travail rémunéré depuis 1980, lorsqu'elle a été forcée de quitter son (« La personne malade va-t-elle se faire du mal ou en faire à d'autres? ») poste de commis au gouvernement à temps partiel. Pendant presque deux ans après avoir • honte et culpabilité (« Avons-nous eu tort? Qu'est-ce que les gens vont penser? ») perdu son emploi, elle a habité différents logements, maisons de transition et chambres. En • sentiment d'isolement (« Personne ne peut comprendre. ») 1982, notre mère l'a ramenée à la maison.
(« Pourquoi est-ce que ça nous arrive? ») Je n'ai pas eu connaissance de la plupart des crises de Sally entre son 20e et son 40e • ambivalence vis-à-vis de la personne atteinte (« Nous l'aimons beaucoup mais lorsque anniversaire. Au début, étant de huit ans sa cadette, je n'étais tout simplement pas assez âgée sa maladie le rend cruel, nous souhaiterions aussi son départ. ») pour pouvoir comprendre, ni même pour m'en préoccuper un tant soit peu. Adolescente, • colère et jalousie (« L'attention portée à la personne atteinte irrite ses frères et sœurs. ») j'essayais de faire abstraction de Sally parce qu'elle était différente, et que j'avais peur de l'être (« Nous ne pouvons même pas parler sans pleurer. ») aussi…. Je suis partie au collège; après avoir reçu mon diplôme, je suis déménagée à • dénégation totale de la maladie (« Ça ne peut pas arriver dans notre famille. ») Seattle—le plus loin possible d'Arlington. Je gardais le contact au moyen du téléphone, mais • négation de la gravité de la maladie (« Ce n'est qu'un état temporaire, ça lui passera ».) je n'y suis pas retournée souvent en visite.
(« Si tu avais été un meilleur parent… ») Il n'est pas inhabituel qu'une personne dont le frère ou la sœur est atteint de maladie • incapacité de penser à autre chose ou de parler d'autre chose que de la maladie mentale essaie de fuir les tensions familiales. J'avais l'impression que je ne pouvais survivre (« Toute notre vie était centrée sur le problème. ») qu'à la condition de me retirer physiquement de la situation. Ma mère m'a encouragée à • problèmes conjugaux (« Notre relation de couple s'est refroidie. Elle semblait comme morte. ») partir car elle désirait que je sois heureuse; je sais aussi qu'elle était soulagée d'avoir eu un (« Notre famille a été déchirée. ») enfant capable d'être autonome. Malheureusement, comme bien d'autres fugitifs, j'éprouvais • souci de « déménager » (« Peut-être que si nous vivions ailleurs, les choses s'arrangeraient. ») des sentiments ambivalents vis-à-vis de la situation, y compris de la culpabilité et de la crainte.
(« J'ai vieilli deux fois plus vite au cours des sept dernières années. ») Il m'était arrivé de penser qu'une fois ma mère décédée, je préférerais mettre fin à mes jours • perte de poids (« Nous en avons vu de toutes les couleurs, ce qui s'est répercuté sur notre santé. » plutôt que d'avoir à m'occuper de Sally comme elle l'avait fait. Le choix semblait clair : retourner à la maison pour surveiller Sally, ou abandonner ma sœur complètement et le regretter jusqu'à • retrait des activités à caractère social (« Nous ne nous participons pas aux réunions de famille. » la fin de mes jours. Je n'avais qu'à décider de quelle façon j'allais sacrifier ma vie… » • recherche poussée à l'excès pour trouver des explications (« Avons-nous fait quelque chose de mal? ») « Ne suivez JAMAIS l'exemple du papillon de nuit attiré par la flamme des remords. Elle • recours accru à l'alcool et aux tranquillisants (« Notre petit verre en soirée s'est multiplié peut détruire vos chances de vous en sortir, pour toujours. Elle peut vous détruire… » par trois ou quatre. ») – Dr Ken Alexander, 14 principes à l'intention des members des familles (14 Principles for the Relatives) • inquiétude pour l'avenir (« Que va-t-il arriver lorsque nous ne serons plus là? Qui va prendre soin de notre enfant? ») Société canadienne de schizophrénie Société canadienne de schizophrénie 12 Le syndrome du « blâme » et de la « honte » Les moyens à la disposition des familles « Les gens ne sont pas responsables de la schizophrénie; ils ne font que s'accuser de l'être. » APPRENDRE À RECONNAÎTRE LES SYMPTÔMES – E. Fuller Torrey, M.D. Après qu'un comportement étrange se soit manifesté ou ait été observé, il est logique Malheureusement, on remarque une tendance parmi les personnes atteintes de d'aller consulter un médecin. Un épisode aigu peut se manifester soudainement ou encore, schizophrénie et les membres de leurs familles à s'en vouloir ou à se rejeter la faute les les symptômes peuvent apparaître tout au long d'un certain laps de temps. Les symptômes uns les autres. Les frères et les sœurs partagent souvent les mêmes inquiétudes et les suivants sont importants : mêmes craintes que leurs parents.
un changement marqué de la personnalité Dans le récit suivant, un parent décrit « le blâme et la honte » d'un point de vue • une impression constante d'être observé • une difficulté à contrôler le flot de ses propres pensées• le fait d'entendre des voix ou des sons que d'autres n'entendent pas « J'ai deux fils. Le plus âgé a 22 ans et sa dystrophie musculaire est en stade avancé. Le plus • un éloignement des sources de contacts sociaux jeune a 21 ans et a reçu le diagnostic de maladie mentale chronique. • le fait de voir des personnes ou des choses que d'autres ne voient pas Le fils qui est handicapé physiquement a plusieurs besoins spéciaux. Il obtient du soutien moral • des difficultés langagières—les mots ne sont pas compréhensibles où qu'il aille. Son handicap est apparent et évident, et la collectivité, la famille et les amis se • des excès soudains, tel qu'une ferveur religieuse extrême montrent généreux à son égard et font tout ce qu'ils peuvent pour lui rendre la vie plus agréable. • des réactions irrationnelles, de colère ou de crainte vis-à-vis des proches Mon autre fils, par contre, a été incompris et rejeté de tous. Comme le premier, il est • insomnie et agitation terriblement handicapé…mais son handicap n'est pas apparent. Ces symptômes, même conjugués, ne prouvent pas nécessairement qu'il y ait schizophrénie.
Ses grands-parents, ses tantes, ses oncles et ses cousins pensent tous qu'il est paresseux, Ils pourraient être le résultat d'une blessure, de la consommation de drogues, ou d'un stupide, bizarre et méchant. Ils insinuent que nous avons, d'une façon ou de l'autre, commis une trouble émotif extrême (mortalité au sein de la famille, par exemple.) L'élément capital est terrible erreur en faisant son éducation. Lorsqu'ils appellent, ils demandent des nouvelles de son la faculté de bloquer son imagination. frère et ils parlent à son frère, mais ils ne s'informent jamais de lui. Ils lui en veulent. Ilssouhaiteraient également qu'il s'en aille. » 2. OBTENIR L'AIDE MÉDICALE APPROPRIÉE – Extrait de Alliance for the Mentally Ill of Southern Arizona Newsletter Prenez les devants. Si des symptômes de la schizophrénie se produisent, demandez à votre médecin une évaluation ou une recommandation médicale. Les membres des familles sont généralement les premiers à remarquer des symptômes et à proposer « La compréhension donne lieu à la compassion. Donc, il nous incombe de le recours à une aide médicale. Rappelez-vous que si la personne atteinte prend ses comprendre de notre mieux. Le fardeau de la maladie s'en trouvera allégé pour tous. » hallucinations et ses idées délirantes pour la réalité, elle pourrait s'opposer au traitement.
– Dr E. Fuller Torrey Soyez tenace.Trouvez un médecin qui connaît la schizophrénie. L'évaluation et letraitement de la schizophrénie devraient être effectués par des personnes qualifiées. Optezpour un médecin qui a un intérêt pour la maladie, qui est compétent et éprouve del'empathie envers les patients et leurs familles. Rappelez-vous—si vous avez des doutes vis-à-vis d'un médecin ou d'un psychiatre, vous avez toujours le droit de demander l'avis d'unautre médecin.
Société canadienne de schizophrénie Société canadienne de schizophrénie 14 Collaborez avec le médecin/psychiatre. Les patients atteints de schizophrénie peuvent ne 3. TIRER PARTI DU TRAITEMENT pas être en mesure de fournir assez de renseignements pendant une évaluation. Parlez au Il peut y avoir des échanges entre le médecin et le patient que ce dernier préfère garder médecin, ou faites-lui part de vos inquiétudes par écrit. Soyez précis. Soyez tenace. Les confidentiels car ils lui semblent de nature très personnelle. Cependant, les membres des renseignements que vous communiquez au médecin peuvent l'aider à établir une évaluation familles ont besoin de renseignements relatifs aux soins et aux traitements.Vous devriez être et un traitement plus exacts.
en mesure de discuter des points suivants avec le médecin : Autres sources d'évaluation et de traitement : La santé étant une responsabilité les signes et les symptômes de la maladie provinciale, votre ministère provincial de la santé est généralement l'organisme le déroulement prévisible de la maladie gouvernemental responsable des services de santé mentale. L'évaluation et le traitement les stratégies de traitement sont accessibles par le biais des centres régionaux de santé mentale dans la plupart des les signes d'une rechute possible provinces. Consultez votre bottin local, ou contactez votre société de schizophrénie provinciale autres renseignements pertinents afin de trouver le centre de santé mentale le plus près de chez vous.
Donnez beaucoup de soutien et de soins attentionnés. Aidez la personne à accepter sa maladie.
Essayez de démontrer par votre attitude et votre comportement qu'il y a de l'espoir, que lamaladie peut être contrôlée, et que la vie peut devenir satisfaisante et productive.
Aidez la personne atteinte de schizophrénie à consigner l'information sur :• les symptômes qui sont apparus tous les médicaments, y compris les doses les effets obtenus selon les types de traitement 4. APPRENDRE À RECONNAÎTRE LES SIGNES D'UNE RECHUTE La famille et les amis devraient être en mesure de reconnaître les signes d'une « rechute »—lorsqu'une personne souffre pendant un certain temps d'une détérioration occasionnée Trucs pour le premier appel! par une poussée active des symptômes. Il est utile de savoir que les signes de rechute Faites une répétition avant d'appeler. Expliquez ce dont vous avez besoin réapparaissent souvent chez une personne atteinte. Ces signes varient d'une personne à clairement et brièvement.
l'autre, mais les plus courants sont :• un désintéressement plus marqué vis-à-vis des activités Prenez en note les noms des personnes à qui vous parlez, de même que la la dégradation des soins personnels de base date et l'heure approximative de l'appel.
Vous devriez aussi savoir que : Si vous ne pouvez obtenir l'aide ou les renseignements dont vous avez le stress et les tensions aggravent les symptômes besoin, demandez à parler au gestionnaire de cas, au superviseur, ou au les symptômes s'atténuent souvent tandis que la personne prend de l'âge.
Si vous ne pouvez rejoindre immédiatement le médecin ou le gestionnaire decas, demandez quand la personne devrait pouvoir vous rappeler ou quandelle sera disponible pour recevoir votre appel.
Société canadienne de schizophrénie Société canadienne de schizophrénie 16 5. VIVRE AU JOUR LE JOUR 6. PRENEZ SOIN DE VOUS ET DES AUTRES MEMBRES DE LA FAMILLE S'assurer que le traitement médical va se poursuivre après la sortie de l'hôpital.
Ménagez-vous. Il est très important—et même critique— de PRENDRE SOIN DE SOI, et Cela signifie prendre ses médicaments et se rendre à ses examens de suivi. cela permet éventuellement d'assurer le fonctionnement de toute la famille. Débarrassez- Offrir un milieu de vie structuré et routinier. Le patient qui se rétablit éprouve des vous de la culpabilité et de la honte. Rappelez-vous—ni de mauvais rapports parents-enfants, problèmes d'hypertension sensorielle. Afin de diminuer le stress, adoptez des routines ni de mauvaises communications ne sont responsables de cette maladie, pas plus qu'elle n'est simples et allouez un laps de temps dans la journée où la personne peut être seule. Dans le résultat d'un échec personnel de la part de la personne atteinte.
la mesure du possible, planifiez des activités quotidiennes régulières qui soient modérées Vous avez droit à votre propre vie. Gardez vos amis et vos centres d'intérêt, et tâchez de et exemptes de stress, et maintenez les « grands événements » au strict minimum.
mener une vie aussi rangée que possible.
Soyez constant. Les soignants devraient s'entendre sur un plan d'action et le suivre. Si vous Ne négligez pas les autres membres de la famille. Les frères et sœurs partagent souvent agissez de façon prévisible lorsque vous gérez les problèmes récurrents, vous pouvez ainsi secrètement la même culpabilité et les mêmes craintes que leurs parents. Ou encore, ils diminuer la confusion et le stress pour la personne malade. Établissez des limites quant au peuvent penser qu'ils vont eux aussi devenir malades. Lorsque leurs problèmes sont négligés, niveau de tolérance des comportements anormaux, et apportez-y des conséquences de il se peut qu'ils ressentent de la jalousie ou du ressentiment vis-à-vis de la personne malade.
façon constante.
Les frères et sœurs des personnes atteintes de schizophrénie ont besoin d'une attention Conservez un climat de paix et de calme à la maison. Le trouble de la pensée est un spéciale et de soutien afin de faire face à ces questions.
problème important pour la plupart des personnes atteintes de schizophrénie. Il estgénéralement utile de baisser le ton de la voix. Lorsque la personne participe à une ALLEZ CHERCHER DU SOUTIEN… Apprenez d'autres gens qui ont vécu des discussion, essayez de parler à tour de rôle et à un rythme modéré. Faire des phrases plus expériences semblables. Voyez quelles sont les ressources offertes au sein de votre courtes peut aussi être utile. Par-dessus tout, évitez les débats sur les idées délirantes collectivité. Si vous êtes un/e père/mère, conjoint/e, frère/soeur ou l'enfant d'une personne atteinte de schizophrénie—il est utile de savoir que vous n'êtes pas seul/e. Soyez positif et apportez votre soutien. Adopter une attitude positive plutôt qu'une attitude Les groupes de soutien sont tout indiqués lorsqu'il s'agit de discuter avec d'autres imprégnée de critiques s'avérera bénéfique pour la personne à long terme. Les personnes d'expériences vécues. Ceux qui ont déjà « passé par là » vont également vous transmettre atteintes de schizophrénie ont besoin de beaucoup d'encouragement, étant donné que leur des conseils utiles au sujet des services locaux de santé mentale.
estime de soi est souvent très fragile. Encouragez tous les efforts positifs. Assurez-vousd'exprimer votre appréciation pour un travail même à moitié fait, puisque la maladie mine Le fait de savoir où aller et qui rencontrer—et comment éviter de gaspiller son temps la confiance en soi, l'initiative, la patience, et la mémoire de la personne qui en est atteinte.
et son énergie précieux—peut vraiment donner l'avantage lorsqu'on est à la recherche Aidez la personne malade à se fixer des objectifs réalistes. Les personnes atteintes de d'un bon traitement. La continuité dans la prestation des soins est également un point schizophrénie ont besoin de beaucoup d'encouragement afin de retrouver leurs habiletés important. En bout de ligne, cela se traduit par une chaîne ininterrompue des systèmes et leurs intérêts premiers. Elles pourraient également vouloir essayer de nouvelles choses, médical, financier, de logement, et de soutien social. Tous ces services sont critiques pour mais elles devraient les aborder graduellement. Si les buts ne sont pas raisonnables ou que le rétablissement de la personne—pourtant, ils ont tendance à être très mal coordonnés.
quelqu'un insiste trop, le stress qui en résulte risque d'aggraver les symptômes.
Les groupes de soutien peuvent vous aider à y voir plus clair. Ils peuvent également faire Augmentez graduellement l'autonomie. Alors que la participation à toute une gamme de pression pour exiger de meilleurs services, des services plus intégrés pour les personnes tâches et d'activités augmente, l'autonomie devrait aller dans le même sens. Habituellement, atteintes de schizophrénie et leurs familles.
il est nécessaire de réapprendre certaines habiletés telles que la gestion de l'argent, la cuisine, ✓ Téléphonez à la clinique de santé mentale de votre collectivité et l'entretien ménager. Si un emploi à l'extérieur est trop difficile à envisager, essayez d'aider — Demandez-leur des détails au sujet de leur programme d'éducation familiale la personne à faire usage de son temps de façon constructive.
✓ Recherchez les organismes de soutien aux familles situés dans votre région Apprenez ensemble à gérer le stress. Prévoyez les hauts et les bas de la vie et préparez-vous en conséquence. La personne qui est malade doit apprendre à composer avec le ✓ Devenez membre de votre société locale de schizophrénie! stress d'une façon socialement acceptable. Donner le bon exemple pourrait s'avérer utile.
Parfois, le simple fait de reconnaître et de parler à l'avance d'un élément qui pourraitcauser du stress est suffisant pour l'atténuer.
Encouragez votre proche à essayer quelque chose de nouveau. Offrez votre aide pourchoisir une activité qui convient. À sa demande, accompagnez la personne au début afinde l'appuyer moralement.
Société canadienne de schizophrénie Société canadienne de schizophrénie 18 Comme le mentionne le Dr Torrey : Trouver un bon traitement « Les psychologues, les infirmières psychiatriques, les travailleurs sociaux, les gestionnaires de cas, « La schizophrénie n'est plus aussi redoutable qu'il y a 30 ans. À présent, grâce au diagnostic les spécialistes de la réadaptation et les autres font tous partie du processus thérapeutique. Les précoce, à l'administration rapide du traitement, à la surveillance minutieuse de la prise de médecins qui sont réticents à travailler en équipe ne sont pas de bons médecins pour le traitement médicament, aux suivis réguliers, à la mise en place de systèmes de soutien suffisants au niveau de la schizophrénie, peu importe leur niveau de connaissances en psychopharmacologie. » du logement, de l'emploi et de la réadaptation, les résultats à long terme sont assez favorables. » Pour être plus précis, vous devez trouver un médecin qui : – professionnel en psychiatrie croit que la schizophrénie est une maladie du cerveau • obtient le détail des antécédents familiaux « Les professionnels de la santé discutent de la façon dont les choses pourraient ou devraient • effectue des tests pour des problèmes pouvant être liés à d'autres maladies possibles être. Or, les choses étant ce qu'elles sont, plusieurs systèmes de soutien ayant une importance • s'y connaît en matière de médication antipsychotique capitale n'existent pas. Par conséquent, la schizophrénie peut transformer la vie de ceux qui en • effectue un suivi méticuleux souffrent et de leurs familles en un véritable enfer. » • fait des ajustements en cours de traitement lorsque requis – Parent d'un jeune homme atteint de schizophrénie • passe les médicaments en revue régulièrement• s'intéresse au mieux-être du patient dans son entier, et fait des recommandations appropriées pour le suivi, le logement, le soutien social et l'aide financière « COMMENT PEUT-ON TROUVER L'AIDE MÉDICALE DONT ON A BESOIN? » • explique clairement ce qui se produit Plusieurs familles sont étonnées lorsqu'elles essaient de trouver un médecin pour un fait participer la famille dans le processus de traitement membre atteint de schizophrénie. Il semble qu'il y ait bien peu de médecins qui connaissent Afin de recueillir assez de renseignements pour rendre une décision éclairée, vous allez la schizophrénie ou qui s'y intéressent. Il n'y a pas de solution toute faite à ce problème.
devoir demander au médecin certaines questions directes : D'après vous, quelles sont les En premier lieu—la schizophrénie pouvant s'apparenter à d'autres maladies, l'évaluation et causes de la schizophrénie? Quelle est l'étendue de votre expérience quant à l'utilisation des le traitement doivent être effectués par des personnes qualifiées. De plus, étant donné que médicaments les plus récents tels que la rispéridone, la clozapine ou l'olanzapine? Quelle la schizophrénie est une maladie chronique, les soins médicaux et la prescription de importance accordez-vous à la psychothérapie dans le traitement de la schizophrénie? Que médicaments doivent se prolonger dans le temps. Au dire de Fuller Torrey, psychiatre de pensez-vous de la réadaptation? renom, « On ne peut contourner l'étape de la recherche d'un médecin. » Si vous êtes mal à l'aise ou éprouvez de la méfiance vis-à-vis de la consultation médicale, Une façon de procéder est de demander à quelqu'un qui exerce une profession médicale rappelez-vous—vous avez le droit d'aller consulter d'autres médecins, même ceux de qui il irait consulter si un membre de sa famille avait la schizophrénie. Une autre façon de l'extérieur de la ville.
faire est de discuter avec d'autres familles dont un des membres est atteint. Elles vontsouvent être en mesure de vous mettre en contact avec les meilleures ressources offertesdans votre collectivité, vous épargnant ainsi temps et frustration. Le fait d'échanger ce genrede renseignements est l'un des atouts les plus importants que détient votre société deschizophrénie locale, ce qui constitue une raison importante pour devenir membre de l'organisme. En plus d'avoir à trouver une personne ayant les compétences médicales requises, vousdevez également trouver quelqu'un qui ait un intérêt vis-à-vis de la maladie, qui éprouvede l'empathie pour ceux qui en souffrent, et qui établit de bons rapports de travail avecles autres membres de l'équipe de traitement.
Société canadienne de schizophrénie Société canadienne de schizophrénie 20 « EN QUOI CONSISTE LE TRAITEMENT DE LA SCHIZOPHRÉNIE? » Groupes d'entraide – Les familles savent se montrer très efficace lorsqu'il s'agit de sesoutenir mutuellement et d'exercer des pressions en faveur de la recherche qui s'impose, Bien que la schizophrénie soit toujours une maladie « incurable », il est possible de la de la sensibilisation du public, et de programmes communautaires et en milieu hospitalier.
soigner. Le traitement approprié de la schizophrénie comprend les éléments suivants : Les personnes atteintes de maladie mentale peuvent également donner des conseils et Médication – La plupart des patients aux prises avec la schizophrénie doivent prendre exercer des pressions dans ces domaines; elles peuvent aussi soutenir d'autres personnes des médicaments sur une base régulière afin de contrôler les effets de leur maladie. Il est atteintes de schizophrénie.
impossible de déterminer à l'avance le type de médicament qui conviendra le mieux à Nutrition, repos et exercice – Comme pour toute maladie, il faut de la patience pour se une personne en particulier. Plusieurs ajustements pourraient devoir être apportés à la rétablir de la schizophrénie. Une alimentation bien équilibrée, un temps de repos suffisant et médication. Cette période de tâtonnements peut s'avérer très difficile pour toutes les un exercice physique régulier favorisent le rétablissement. Cependant, la maladie et les effets personnes concernées. Certains médicaments ont des effets secondaires désagréables— secondaires des médicaments peuvent faire obstacle à de saines habitudes d'alimentation, sécheresse de la bouche, endormissement, rigidité, agitation, etc.
de repos et d'exercice. Il pourrait y avoir perte d'appétit, manque de motivation, et retrait Éducation – Les patients et leurs familles doivent en apprendre le plus possible sur la des activités courantes. Une personne malade peut tout simplement oublier de manger, ou schizophrénie. Ils devraient également faire partie intégrante de la planification du programme devenir très méfiante par rapport à la nourriture, ce qui fait qu'une surveillance des de traitement. Les familles devraient répertorier l'aide offerte au sein de leur collectivité—à routines quotidiennes peut être nécessaire. Si vous êtes un membre de la famille ou un ami l'inclusion des programmes de jour, des groupes d'entraide, et des programmes d'emploi et qui apporte son aide—soyez patient. Par-dessus tout, ne vous offusquez pas de ce qui vous de loisirs. Il est primordial que le patient et la famille admettent la présence de la maladie et semble être de l'insouciance ou de l'indifférence.
qu'ils apprennent à bien la gérer.
Électrochocs – Les électrochocs ne sont pas normalement utilisés pour les patients atteints Services de conseils familiaux – Étant donné que le patient et la famille subissent une de schizophrénie à moins que ces derniers ne souffrent également de dépression extrême, énorme tension, il pourrait être avantageux d'avoir recours à de tels services dirigés par qu'ils soient suicidaires pendant de longues périodes, et qu'ils ne réagissent pas à la des professionnels qui connaissent la maladie.
médication ni à d'autres traitements.
Hospitalisation et suivis réguliers – L'hospitalisation sera probablement indiquée dans lecas d'une personne qui présente des symptômes aigus de la schizophrénie. Cela permetde mettre le patient sous observation, de l'évaluer, d'établir le diagnostic, et de commencer Des résultats encourageants la médication sous la surveillance d'un personnel qualifié. Le but de l'hospitalisation estd'assurer des soins médicaux et une protection appropriés. Une fois la maladie stabilisée « La schizophrénie est une maladie des plus complexes et énigmatiques. À présent, après avoir et le patient hors de l'hôpital, des suivis réguliers réduiront les risques d'une rechute.
contemplé cette énigme pendant 100 ans, je crois que nous sommes arrivés à l'aube d'une Programmes axés sur les foyers de groupe et programmes de réadaptation – nouvelle ère de découvertes. » L'entraînement aux habiletés sociales, de même que les occasions liées au logement, aux – Dr Peter Liddle, Chaire de recherche sur la schizophrénie Jack Bell – Université de la Colombie-Britannique, 2001 loisirs et à l'emploi qui s'adressent aux personnes atteintes de maladie mentale sont deséléments très importants. En les intégrant dans le plan de traitement, ils peuvent conduire Selon le Dr Liddle, plus nous arriverons à comprendre les fonctions supérieures du à des améliorations même pour les personnes les plus gravement handicapées.
cerveau et leurs interactions, plus nous aurons la capacité d'explorer valablement la façondont l'activité mentale et le cerveau interagissent.
En d'autres mots, nous pouvons maintenant aller au-delà des notions afin d'expliquer sur une base rationnelle pourquoi certains traitements fonctionnent. Cela est dû à laconception d'outils et à l'élaboration de techniques qui permettent maintenant d'explorersystématiquement les activités du cerveau sous différentes formes.
Société canadienne de schizophrénie Société canadienne de schizophrénie 22 Effets secondaires • L'EEG (électroencéphalogramme) démontre que les influx électriques dont se sert le cerveau pour envoyer des messages à d'autres parties du corps sont Les effets secondaires résultant de l'utilisation des médicaments antipsychotiques standards anormaux chez plusieurs personnes atteintes de schizophrénie.
peuvent représenter un problème important. On appelle ces effets secondaires neurologiquesdes « symptômes extrapyramidaux ». Citons à titre d'exemples l'akinésie (mouvement balayages au moyen de la tomographie par ordinateur et de l'imagerie par ralenti), l'acathisie (membres toujours en mouvement), ainsi que la dyskinésie tardive résonance magnétique démontrent que la structure du cerveau chez certaines (troubles permanents, irréversibles du mouvement).
personnes atteintes de schizophrénie est différente de celles qui n'en sont pasatteintes. Par exemple, une anomalie importante de la schizophrénie est laprésence de ventricules agrandis — les petits espaces dans le cerveau qui ANTIPSYCHOTIQUES « ATYPIQUES » permettent la circulation du liquide céphalo-rachidien.
On appelle les médicaments antipsychotiques rendus disponibles plus récemment les TEP (tomographie par émission de positons) mesure le débit sanguin dans antipsychotiques « atypiques ». Les médicaments atypiques sont utilisés de plus en plus différentes parties du cerveau à l'aide d'un composé radioactif. Ainsi, il est souvent. On les appelle « atypiques » parce qu'ils : possible de voir comment l'activité du cerveau chez les personnes atteintes • n'ont pas la même composition chimique que les médicaments standards; de schizophrénie diffère de celle des personnes saines—et de cerner des • semblent agir différemment des médicaments standards; et zones précises du cerveau où de telles différences se produisent.
• occasionnent moins d'effets secondaires que les médicaments standards, ce qui aide à stabiliser l'état des patients Grâce, en partie, à la mise au point de ces nouveaux outils, le traitement de laschizophrénie s'est grandement amélioré—et continuera d'évoluer au fil des À l'heure actuelle, quatre antipsychotiques atypiques sont disponibles en Canada— nouvelles découvertes provenant de la recherche. la rispéridone (Risperdal), la clozapine (Clozaril), l'olanzapine (Zyprexa) et un toutnouveau, la quétiapine (Seroquel).
La rispéridone (aussi connue sous le nom de Risperdal) L'état actuel de la médication Jusqu'à ce jour, l'utilisation de la rispéridone a donné des résultats encourageants. Bienqu'elle ne soit pas efficace dans tous les cas, elle est à présent généralement répandue « À l'heure actuelle, il n'y a pas moyen de savoir qui réagira le mieux à tel ou tel pour le traitement de première intention des patients qui viennent de recevoir le diagnostic autre médicament. » de schizophrénie. Les effets secondaires—qui incitent souvent les personnes à cesser de – E. Fuller Torrey prendre leurs médicaments—sont habituellement minimes pour ce médicament lorsque laposologie d'entretien est effectuée régulièrement.
Il peut être frustrant d'essayer de comprendre le jargon de la terminologie médicale. Il esttoujours utile d'apprendre au moins quelques termes techniques utilisés par les professionnels La clozapine (Clozaril) de la santé mentale. Un ouvrage de référence convivial, tel que celui de Fuller Torrey intitulé On a vanté les mérites de la clozapine puisqu'environ le tiers des patients atteints d'une Surviving Schizophrenia, est très utile.
schizophrénie présentant une résistance au traitement (condition réfractaire), qui ne En général, on appelle antipsychotiques ou parfois neuroleptiques les médicaments qui réagissaient pas à d'autres médicaments, ont au moins montré des signes d'amélioration servent à traiter les symptômes psychotiques de la schizophrénie.
avec la clozapine. Ce médicament est également recommandé pour les personnesprésentant des signes de dyskinésie tardive, étant donné qu'il contribue rarement à LES ANTIPSYCHOTIQUES « STANDARDS » occasionner ou à aggraver cette condition.
Jusqu'à récemment, les médecins appelaient les médicaments antipsychotiques les Le principal désavantage de la clozapine est le léger risque (1 %) qu'il entraîne une diminution neuroleptiques à cause de leur tendance à produire des effets secondaires neurologiques.
des globules blancs, ce qui aurait pour effet de diminuer la résistance du patient aux infections.
Les médicaments qui ont été employés depuis maintenant plusieurs années sont appelés Les personnes qui utilisent la clozapine doivent se soumettre à une numération globulaire à les antipsychotiques « standards ». Parmi les antipsychotiques standards, on retrouve le intervalles stricts (une fois par semaine ou à toutes les deux semaines.) Thorazine, le Mellaril, le Modecate, le Proloxin, le Navane, le Stelazine et l'Haldol.
Société canadienne de schizophrénie Société canadienne de schizophrénie 24 Jusqu'à présent, les résultats de l'utilisation de l'olanzapine ont été très encourageants, MYTHE : La réadaptation ne peut commencer qu'après avoir stabilisé le patient. démontrant de haut taux d'efficacité ainsi qu'une faible fréquence des effets secondaires.
RÉALITÉ : La réadaptation devrait être amorcée dès le départ. Tous ces éléments en font un traitement de première intention idéal.
– Dr Courtenay Harding, École de médecine de l'Université du Colorado La quétiapine (Seroquel) Certaines nouvelles des plus récentes et prometteuses sur la recherche en schizophrénie La quétiapine, médicament approuvé le plus récemment, a démontré également un taux proviennent des études dans le domaine de la réadaptation psychosociale. De nouvelles d'efficacité élevé et occasionné peu d'effets secondaires, ce qui en fait aussi un bon choix études remettent en question les mythes de la psychiatrie véhiculés depuis longue date à comme médicament de première intention.
l'effet que les personnes atteintes de schizophrénie ne peuvent se rétablir de leur maladie.
À présent, il semble évident que de tels mythes compteraient pour beaucoup dans la Autres antipsychotiques récents diminution des chances d'amélioration ou de rétablissement des patients, en entretenant Plusieurs nouveaux médicaments antipsychotiques sont à l'étape d'être testés et en attente une vision pessimiste de leur devenir.
d'être approuvés. La plupart des nouveaux médicaments font partie de la même catégorie En fait, la perspective à long terme de la schizophrénie devrait pouvoir communiquer à que la rispéridone, l'olanzapine, la quétiapine, et la clozapine. La Société canadienne de quiconque un espoir et un optimisme redoublés. Selon le Dr G. Gross, auteur d'une étude schizophrénie continue à insister auprès des gouvernements provinciaux afin qu'ils rendent échelonnée sur 22 ans et à laquelle 508 patients atteints de schizophrénie ont participé : tous les nouveaux médicaments accessibles de façon équitable pour tous les patients.
« …la schizophrénie ne semble pas être une maladie menant à une détérioration lente etprogressive. Même après en avoir souffert pendant deux ou trois décennies, il y a encoreune possibilité de rétablissement total ou partiel. » Après trois décennies d'études empiriques, il est clair à présent que de bons programmes RAISONS JUSTIFIANT LE RECOURS À UN AUTRE TYPE DE MÉDICAMENT de réadaptation sont une composante importante de la stratégie de traitement. De plus, Parmi les raisons habituellement invoquées pour justifier le remplacement d'un lorsque la participation de la famille est encouragée et que la famille est intégrée dans antipsychotique standard par un antipsychotique « atypique », on retrouve : « l'équipe » de soins, la condition du patient s'en trouve grandement améliorée.
des symptômes positifs qui persistent (hallucinations, idées délirantes, etc.) Les familles veulent et ont besoin d'être éduquées, renseignées, développer des habiletés même si le médicament est pris régulièrement d'adaptation et de communication, obtenir du soutien moral, et être traitées en tant que des symptômes négatifs qui persistent (émotions émoussées, retrait partenaires. C'est pourquoi les cliniciens compétents accorderont une attention particulière social, etc.) malgré la prise de médicament à la participation des membres des familles. Une fois la relation établie, le clinicien, le patient des malaises importants associés aux effets secondaires, peu ou pas de et la famille peuvent collaborer afin de déterminer les besoins et les interventions soulagement retiré de médicaments servant à contrôler les effets secondaires opportunes.Tous devraient être en mesure d'avoir des attentes réalistes tout en étant la dyskinésie tardive optimistes par rapport à une amélioration de la condition et à un rétablissement possible.
Des études démontrent que les familles qui font preuve de soutien, ne jugent pas et, plusparticulièrement, s'abstiennent de critiquer—améliorent les chances de rétablissement despatients. Par ailleurs, les patients qui côtoient des membres de familles peu ordonnés ou Dans la plupart des cas, le remplacement du médicament standard à l' « atypique » peut qui ont des réactions imprévisibles ont généralement plus de difficultés et doivent être être effectué à n'importe quel moment. La personne qui est malade devrait prendre hospitalisés plus souvent.
beaucoup de temps pour y réfléchir et en parler avec la famille, les amis et son équipe desoins. Il faut être conscient que les antipsychotiques atypiques peuvent avoir des effets En sachant cela, il est important que les membres des familles évaluent leurs propres secondaires, tels que la prise de poids et une dysfonction sexuelle. Bien qu'il soit vrai que habiletés d'adaptation et qu'ils essaient de prévoir et de s'adapter aux hauts et aux bas de les médicaments plus récents aient tendance à occasionner moins d'effets secondaires, la maladie. Une attitude calme et assurée, de l'aide, et du soutien de la part des membres certains peuvent quand même se produire. Les patients qui prennent des antipsychotiques de la famille peuvent faire toute la différence pour la personne atteinte de schizophrénie.
atypiques doivent continuer à faire l'objet d'un suivi par rapport aux effets secondaires. Société canadienne de schizophrénie Société canadienne de schizophrénie 26 4. Q. Si je suis atteint de schizophrénie, devrais-je avoir des enfants? FAQ : Foire aux questions R. La schizophrénie a tendance à se manifester davantage dans les familles où elle est « La schizophrénie touche les jeunes gens dans la force de l'âge. Elle peut contrecarrer leurs présente, mais cela ne veut pas dire que vous ne devriez pas vous marier et avoir des aspirations et leurs espoirs futurs. » enfants. Étant donné que tous aspirent à être de bons parents et à subvenir aux – Dr Ian Falloon besoins de leur famille, vous devriez vous poser quelques questions importantes : • Est-ce que ma maladie est maîtrisée suffisamment? Si je dois travailler à temps plein pour pourvoir aux besoins de mes enfants, puis-je le faire? 1. Q. Quelles sont mes chances d'avoir la schizophrénie? • Est-ce que le stress et la charge d'élever des enfants entraîneront le retour de R. On ne peut déterminer avec exactitude qui sera atteint de schizophrénie.
Cependant, environ 1 personne sur 100 à travers le monde est atteinte de cette • Qu'arriverait-il si la maladie se transmettait à mes enfants par hérédité? (La probabilité maladie. Étant donné que la schizophrénie a tendance à se manifester davantage dans que chacun de vos enfants soit atteint de schizophrénie est de 1 sur 10. Si votre les familles où elle est présente, cela pourrait augmenter vos chances d'en être atteint partenaire est également atteint de schizophrénie, cette probabilité s'élève à 2 sur 5.) si un membre de votre famille a la maladie. Ainsi, on estime que : • Mon/ma partenaire est-il/elle une personne autonome pouvant assurer un milieu de • si l'un de vos parents ou votre frère ou votre soeur est atteint, le facteur de risque vie sécuritaire et paisible pour un enfant? est d'environ 10 % Comme vous pouvez le constater, ces décisions sont de nature très personnelle—et • si vos deux parents sont atteints, vos chances sont d'environ 40 % elles ne relèvent que de vous et de votre situation particulière.
• si votre faux jumeau est atteint, vos chances sont de 10 à 15 %• si votre jumeau identique est atteint, vos chances sont de 35 à 50 % 5. Q. Mon ami est atteint de schizophrénie. Comment puis-je l'aider? • si vous êtes le petit-enfant, la nièce, le neveu, la tante ou l'oncle d'une personne R. Nous avons tous besoin d'amis pour partager les bons comme les mauvais atteinte, vos chances sont d'environ 3 % moments. La personne atteinte de schizophrénie appréciera votre amitié. Les gens • la schizophrénie ne fait aucune distinction entre les sexes. Les jeunes hommes dans sa situation sont souvent victimes de discrimination, qui est perpétrée par des ont autant de chances que les jeunes femmes d'être frappés par la maladie.
personnes qui ne connaissent rien de la maladie. Plusieurs personnes atteintes deschizophrénie ont un quotient intellectuel élevé. À moins qu'ils n'éprouvent des 2. Q. Les enfants peuvent-ils être atteints de schizophrénie? symptômes de leur maladie, le comportement des personnes atteintes n'apparaîtra R. Oui. Dans des cas peu fréquents, on a retrouvé des enfants âgés de seulement cinq pas spécialement hors de l'ordinaire.
ans qui avaient reçu le diagnostic de la maladie. Dès leur plus jeune âge, on remarque Vous pouvez être un vrai ami en tentant de comprendre la maladie et en renseignant souvent qu'ils agissent différemment des autres enfants. Cependant, la plupart des les autres à ce sujet lorsque les occasions se présentent. Établissez les faits. De plus, si personnes atteintes de schizophrénie ne montrent des signes identifiables de la maladie possible, essayez de faire connaissance avec la famille de votre ami. Ainsi, la famille peut qu'à l'adolescence ou au début de l'âge adulte.
vous aider à comprendre le sentiment d'accablement et de découragement qui survientparfois chez votre ami à cause de la nature chronique et durable de la maladie. En 3. Q. Comment puis-je savoir si j'ai la schizophrénie avant qu'elle ne s'aggrave? sachant cela, vous pouvez l'aider simplement en lui apportant du soutien et en R. Si vous pensez avoir des symptômes de la schizophrénie, vous devriez consulter l'encourageant pendant les périodes difficiles.
un médecin qui a de l'expérience dans le traitement de la maladie. C'est très Si vous voulez organiser des activités à caractère social et y inviter votre ami, il serait important puisque le diagnostic et le traitement précoces conduisent à un meilleur utile de vous rappeler que : pronostic à long terme. les personnes atteintes de schizophrénie doivent prendre leurs médicaments à un moment précis, s'en tenir à une routine assez régulière, et dormir et sereposer suffisamment.
Société canadienne de schizophrénie Société canadienne de schizophrénie 28 étant donné qu'il pourrait se produire des périodes où la pensée est troublée, 8. Q. Qu'en est-il de l'alcool, du café et du tabac? les travaux de semestre et l'étude des examens ne peuvent être reportés à la R. La consommation modérée d'alcool (un ou deux verres de vin ou de bière) ne dernière minute.
semble pas déclencher de symptômes psychotiques, mais la consommation excessive • la consommation de drogue est très dangereuse puisqu'elle entraîne souvent le les déclenche assurément.
retour des symptômes (une rechute).
Les personnes qui prennent des médicaments devraient être particulièrementprudentes. Étant donné que l'alcool est un dépresseur, il peut constituer un danger de 6. Q. Est-ce que la drogue peut causer la schizophrénie? mort lorsque combiné à des médicaments tels que des tranquillisants (clonazapam, R. Non. La drogue ne cause pas la schizophrénie comme tel. Étant donné que certains Rivotril, Ativan,Valium, alprazolam, etc.). L'un multiplie l'effet de l'autre—causant consommateurs de drogue peuvent avoir des symptômes qui ressemblent à ceux de souvent des résultats désastreux.
la schizophrénie, les personnes atteintes de schizophrénie sont parfois accusées à tort Les produits suivants peuvent également déclencher des symptômes de schizophrénie : de s'être droguées, d'être « high ». Une personne souffrant de symptômes • de grandes quantités de nicotine ou de caféine psychotiques pourrait également en venir à consommer de la drogue, puisque • les médicaments contre le rhume et les décongestionnants nasaux d'éprouver de tels symptômes est vu comme normal dans un contexte où on chercheà être « high ».
7. Q. Le fait que ma famille ait des antécédents médicaux liés à la maladie mentale Éducation et schizophrénie « Je suis ou à la schizophrénie signifie-t-il que je suis plus vulnérable à un épisodepsychotique si je consomme de la drogue? enseignant—Que puis-je faire? » R. Les observations dont nous disposons indiquent que si un facteur prédisposant est « Les professionnels … doivent aider la personne malade à établir des objectifs réalistes. Je les présent chez quelqu'un, des drogues telles le cannabis (marijuana, hachisch, huile de supplie de ne pas se laisser anéantir à cause de notre maladie et de ne pas nous transmettre cannabis, etc.) peuvent déclencher un épisode de schizophrénie. Cet effet ne s'élimine cette attitude désespérée. Je leur recommande fortement de ne jamais perdre espoir; à quoi pas nécessairement après avoir cessé de consommer la drogue. S'il existe des bon lutter si nous croyons que nos efforts sont inutiles. » antécédents médicaux liés à la maladie mentale dans votre famille, il serait sage de – Esso Leete, patient ayant souffert de schizophrénie pendant 20 ans prendre des précautions.
Les drogues illicites comportent des risques pour n'importe qui, mais pour les personnes 1. Renseignez-vous atteintes de schizophrénie, elles sont particulièrement dangereuses.Tel que mentionné La schizophrénie est une maladie très répandue (1 personne sur 100.) Elle frappe vers précédemment, certaines drogues peuvent entraîner des rechutes et aggraver la maladie.
le milieu ou la fin de l'adolescence et au début de la vingtaine.Vous devez savoir que : Toutes les drogues illicites devraient être évitées, y compris : grâce à l'intervention précoce et au recours immédiat aux nouveaux médicaments, on obtient de meilleurs résultats médicaux il vaut mieux que la personne atteinte de schizophrénie en reçoive le diagnostic tôt et que son état soit stabilisé immédiatement à l'aide d'un traitement, afin qu'elle obtienne un meilleur pronostic marijuana et autres dérivés du cannabis • le suicide chez les adolescents est un problème de plus en plus répandu—et le risque lié aux tentatives de suicide est de 50 % chez les adolescents atteints de schizophrénie • dans des cas peu fréquents, la schizophrénie se manifeste même chez des enfants qui ne sont âgés que de cinq ans Société canadienne de schizophrénie Société canadienne de schizophrénie 30 2. Sortez la maladie des coulisses 5. Les enseignants et les conseillers en milieu scolaire peuvent faire des efforts de la sensibilisation en : Parlez de la schizophrénie en classe. Cela contribuera à enrayer certains des mythesrattachés à la maladie, et à réduire le stigmate social et l'injustice qui lui sont associés Organisant des séances d'information sur la maladie mentale à l'occasion de • Donnez des renseignements sur les facteurs déclenchants, tels que la consommation rencontres avec les parents et d'assemblées étudiantes Créant une présentation visuelle dans la bibliothèque de l'école ou au bureau duconseiller lors d'événements spéciaux (tels que la Semaine de sensibilisation à la 3. Soyez à l'affût des premiers signes de la schizophrénie maladie mentale) Les jeunes sont parfois apathiques, ont des sautes d'humeur, ou éprouvent des baisses Passant une commande de ressources récentes pour votre bibliothèque, cherchant des au niveau de leur performance athlétique ou académique. Cependant, si ces éléments renseignements à jour par le biais d'Internet, et éliminant les documents périmés persistent, vous devriez en parler à la famille et aidez l'étudiant à faire évaluer son état.
« Por ter secour s » – Publié par la Société canadienne de schizophrénie (SCS), avec l'aide financière de Santé Canada. « Porter secours » est unexcellent outil d'enseignement qui vise à faire connaître aux étudiants le fonctionnement ÉDUCATION EN « PARTENARIAT » du cerveau et la maladie mentale. La trousse met également l'accent sur l'importance Dans plusieurs provinces, les sociétés de schizophrénie offrent le programme d'éducation de trouver de l'aide le plus tôt possible. Pour plus de détails, contactez la Société en partenariat. Ce programme est un outil indispensable permettant aux étudiants de canadienne de schizophrénie au 1-888-772-4673.
comprendre la nature et la fréquence des maladies mentales graves et chroniques. Leprogramme d'éducation en partenariat s'appuie sur la collaboration de trois personnes qui sont chargées de présenter les faits concernant la schizophrénie et d'autres maladies 4. Si un étudiant atteint de schizophrénie se trouve dans votre classe : mentales graves. L'une d'entre elles a reçu un diagnostic psychiatrique, une autre est unmembre d'une famille touchée par la maladie, et la dernière est un professionnel de la Renseignez-vous le plus possible sur la maladie afin de mieux comprendre les santé mentale. Elles arrivent dans votre classe ensemble, relatant à tour de rôle leur difficultés réelles aux quelles se bute la personne Diminuez le stress en employant un rythme lent pour initier l'étudiant à de nouvelles situations Les présentations du programme d'éducation en partenariat déclenchent une participation Aidez-le à se fixer des objectifs réalistes au niveau académique et des activités immédiate et réfléchie des étudiants. La maladie mentale est démystifiée. Les étudiants obtiennent des réponses à leurs questions directement de personnes ayant des Organisez des rencontres régulières avec la famille afin d'être informé de l'état de connaissances et une expérience directes de la maladie.
santé de l'étudiant et de son évolution. Il pourrait s'avérer nécessaire d'apporter des Le programme d'éducation en partenariat aide à combattre l'ignorance, les préjugés, les modifications aux objectifs, au contenu des cours, à la méthode d'apprentissage, aux vieux mythes hollywoodiens et les stéréotypes nuisibles. Il transmet également des faits types d'évaluation, etc.
importants sur la nature physique de la maladie mentale, et vient en aide à plusieurs Incitez les autres étudiants à se montrer gentils et à faire preuve d'amitié envers étudiants qui ont un membre de leur famille atteint d'une maladie mentale.
l'étudiant malade. Certains pourraient souhaiter apporter leur soutien lorsque lamaladie se manifeste et qu'un rattrapage est nécessaire.
Société canadienne de schizophrénie Société canadienne de schizophrénie 32 La peur des intentions criminelles Mythes et idées fausses Les personnes souffrant d'un trouble psychiatrique ne sont pas plus portées à commettre « Le plus dur à supporter lorsqu'on est atteint de schizophrénie, c'est le fait d'être isolé et de des crimes que la population en général. Cependant, si la maladie mentale n'est pas traitée se sentir seul… » et qu'on la laisse s'aggraver, les personnes qui en souffrent peuvent par mégarde se – Dr Phillip Long, psychiatre retrouver en prison. Un autre élément qui sème la confusion a trait à la nature même del'hospitalisation involontaire, qui s'avère parfois nécessaire pour traiter et protéger unepersonne très malade. L'hospitalisation justifiée par un traitement médical visant le Les connaissances sur les maladies mentales graves véhiculées par la société sont rétablissement d'une personne ne devrait jamais être injustement associée à une incarcération loin derrière les faits.
dans le système de justice pénale. Les personnes atteintes de schizophrénie sont victimes de cette ignorance généralisée. Enréalité, elles sont doublement victimes. Une première fois, en ayant une maladie du cerveau La peur de l'inconnu incurable, chronique avec laquelle elles doivent apprendre à vivre du mieux qu'elles le Les gens ont souvent peur de ce qu'ils ne comprennent pas. Et lorsqu'ils ne comprennent peuvent. Une deuxième fois, en subissant de la discrimination à cause de leur maladie.
pas, ils inventent toute sorte d'explications. Pour certaines cultures, la maladie mentale estcausée par des esprits diaboliques, tandis que pour d'autres, elle est causée par du mauvais Quel est le plus gros problème rencontré par les personnes atteintes de maladie mentale? sang, des poisons, ou le manque d'intégrité morale. De nos jours, étant donné que les gens La plupart disent que c'est le fait de ne pas être accepté par les autres. Après avoir appris en savent davantage sur le cerveau et sur les causes biologiques des maladies du cerveau, à gérer leurs symptômes, elles ont encore à faire face à d'énormes difficultés avec les amis, ces croyances néfastes s'estompent rapidement.
le logement et le travail. La discrimination les guette dans presque tout ce qu'elles font. Devieux amis et même des membres de la famille sont mal à l'aise en leur présence. Il est Aversion pour la maladie facile de se retrouver isolé, coupé de la société.
Des centaines d'années plus tard, on en est finalement venu à considérer que la « maladie Il n'est donc pas étonnant que tant de personnes atteintes de schizophrénie n'ont aucun mentale » est une maladie au même titre que l'épilepsie, le parkinsonisme ou le diabète.
sentiment d'appartenance; qu'elles se sentent « différentes »; qu'elles ne soient pas Mais le fait de passer des mains d'un sorcier à celles d'un médecin n'efface pas tous les respectées ni valorisées. L'ignorance généralisée mène à un isolement social et à une solitude sentiments négatifs vis-à-vis de la maladie—il ne fait que les tempérer quelque peu. Le public très pénibles pouvant même devenir le plus grand facteur d'invalidité de la maladie. éprouve toujours une grande aversion à l'égard des hôpitaux, de la maladie et des médecins.
Pourquoi la maladie mentale est-elle si inacceptable De meilleurs programmes d'éducation en matière de santé peuvent favoriser aux yeux des gens? l'élimination de vieux mythes et de malentendus à propos de la maladie mentale.
La peur de la violence Fournir aux patients le soutien nécessaire afin de vivre dans la dignité au sein de Certaines personnes ont peur que ceux atteints d'une maladie mentale soient violents. En leurs propres collectivités contribue également à surmonter les préjugés à l'endroit réalité, les personnes atteintes de maladie mentale sont plutôt anxieuses, passives et ont des personnes atteintes de maladie mentale.
peur des autres. Le mythe lié au danger est fondé largement sur des mythes culturels fauxet dépassés qui voient les personnes atteintes de maladie mentale comme étant agressiveset violentes. Des problèmes d'agressivité peuvent survenir chez une petite minorité depersonnes qui (i) ne prennent aucun médicament; (ii) consomment régulièrement et defaçon abusive de la drogue ou de l'alcool; et (iii) ont des antécédents de violence vis-à-visd'eux-mêmes ou d'autres personnes. Autrement, les statistiques démontrent que lespersonnes atteintes d'une maladie mentale sont moins violentes que la population engénéral, et qu'elles ont plutôt tendance à être victimes de violence.
Société canadienne de schizophrénie Société canadienne de schizophrénie 34 Les bienfaits de la recherche Le coût de la schizophrénie, sa prévalence « Le facteur qui contribue le plus à entraver la recherche en psychiatrie est probablement le La schizophrénie représente pour les Canadiens une somme de plus de 2,3 milliards $ stigmate social qui demeure lié à la maladie mentale. » en coûts directs de soins de santé, à laquelle s'ajoute un montant de 2 milliards $ en coûts – Dr Henry Friesen, président du Conseil de recherches médicales de 1991à 2000 de soutien tels que l'assistance sociale, les avantages pour obligations familiales, ainsi queles services de soutien en milieu communautaire, pour un total de 4,3 milliards $ par Pendant des années, peu de personnes se portaient à la défense de la cause de la année. Le coût en terme de souffrance humaine ne peut être mesuré… schizophrénie. Le financement de la recherche dans le domaine de la schizophrénie se Les personnes atteintes de schizophrénie occupent plus de lits d'hôpitaux que celles classait loin derrière celui disponible pour d'autres maladies.
atteintes de toute autre maladie. Un lit d'hôpital sur douze au Canada est occupé par Dans son allocution de 1995 auprès de l'Association des psychiatres du Canada, le une personne atteinte de schizophrénie.
président du Conseil de recherches médicales, le Dr Henry Friesen, a fait l'éloge du prix Étant donné les coûts élevés et la prévalence relative élevée de la schizophrénie, une Nobel de chimie, feu le Dr Michael Smith, pour son esprit d'initiative. Le Dr Smith a proportion beaucoup plus grande des dollars disponibles pour la recherche devrait être donné généreusement la moitié de l'argent de son prix Nobel pour promouvoir la dépensée pour la schizophrénie, contrairement à ce qui se produit à l'heure actuelle.
formation des chercheurs dans le domaine de la schizophrénie : Ainsi, la schizophrénie est deux fois plus courante que la maladie d'Alzheimer, 5 fois J'ai trouvé très inspirant le geste du Dr Smith de s'associer au domaine de la recherche, ce plus courante que la sclérose en plaques, 6 fois plus courante que le diabète, et 60 fois qui a mis en valeur la schizophrénie tout en répandant l'idée que la schizophrénie, en tant plus courante que la dystrophie musculaire. (voir tableau ci-dessous.) que maladie, mérite que le monde de la recherche universitaire lui accorde de l'attention etdu soutien. La compréhension mène au progrès, à l'espoir Le but de la recherche est de trouver finalement le moyen de guérir de la maladie. Enattendant, plusieurs bénéfices « découlent » du financement de la recherche… Prévalence relative de la schizophrénie Par sa nature même, la recherche exige des chercheurs qu'ils soient au fait de toutes lesconnaissances actualisées et importantes qui relèvent de leur domaine d'expertise. Leschercheurs deviennent des mentors — ils enseignent à l'université, transmettant ainsi àbon nombre de jeunes étudiants les connaissances les plus récentes dans le domaine de larecherche sur la schizophrénie, et incitant ultérieurement certains d'entre eux à poursuivre des travaux dans ce domaine. Par la même occasion, les chercheurs forment des médecins,des psychiatres et d'autres professionnels de la santé afin de les familiariser avec lesméthodes de traitement les plus à jour.
Maladie d'Alzheimer Cet ensemble de connaissances se répand, non seulement à travers les étudiants et les professionnels de la santé, mais il rejoint également les organismes familiaux, les Sclérose en plaques gouvernements, d'autres organismes de soutien, les agents d'éducation et les conseillers— et finalement le grand public. En bout de ligne, les vieux mythes au sujet de la schizophrénie et d'autres maladies mentales graves commencent à s'estomper et à disparaître grâce à la diffusion des connaissances.
Adapté à partir d'un document de J.A. Lieberman Société canadienne de schizophrénie Société canadienne de schizophrénie 36 Société canadienne de schizophrénie (SCS) Les sociétés de schizophrénie du Canada Les sociétés provinciales de schizophrénie offrent du soutien et des renseignements, et se portent à la défense de la cause au nom des familles des personnes atteintes de Créée en 1979, La Société canadienne de schizophrénie (SCS) est un organisme national schizophrénie et d'autres maladies mentales graves et chroniques.Vous pouvez obtenir les de bienfaisance enregistré. Nous travaillons de concert avec 10 sociétés provinciales et coordonnées de votre société provinciale en entrant en communication avec le bureau de plus d'une centaine de leurs sections et divisions afin de contribuer à offrir aux personnes la SCS (tel qu'indiqué à la page 37) ou à l'aide de la liste qui suit.
atteintes de schizophrénie et à leurs familles une meilleure qualité de vie en attendantqu'on trouve le moyen de guérir de cette maladie.
BUREAUX PROVINCIAUX/SOUTIEN À L'EXTÉRIEUR DU CANADA Quelle est notre mission? La mission de la SCS est d'apaiser la souffrance causée par la schizophrénie et par des British Columbia Schizophrenia Society Schizophrenia Society of Prince Edward Island troubles mentaux connexes.
Téléphone : 604-270-7841 Télécopieur : 604-279-9861 Téléphone : 902-566-5573 Télécopieur : 902-566-9214 [email protected] Quelles sont nos valeurs fondamentales? La philosophie de la SCS a été établie à partir des valeurs fondamentales suivantes : Schizophrenia Society of Alberta Schizophrenia Society of Saskatchewan Les personnes atteintes de schizophrénie et leurs familles ne devraient pas être tenues Téléphone : 780-429-7880 Télécopieur : 780-422-2800 Téléphone : 306-584-2620 Télécopieur : 306-584-0525 responsables d'avoir causé ce trouble du cerveau d'origine biologique.
Toutes les personnes atteintes de schizophrénie doivent avoir un accès illimité aux meilleurs médicaments et à des systèmes communautaires de soutien Manitoba Schizophrenia Society Société québécoise de la schizophrénie multidisciplinaires et intégrés qui soient efficaces.
Téléphone : 204-786-1616 Télécopieur : 204-783-4898 Téléphone : 514-251-4000 x3400 Les familles sont des partenaires essentiels lorsqu'il s'agit de soigner et de traiter les personnes atteintes de schizophrénie.
Les personnes atteintes de schizophrénie doivent être consultées au moment d'établir Schizophrenia Society of New Brunswick AMI Quebec (Association anglophone) leurs plans de soins et de traitement.
Téléphone : 506-622-1595 Télécopieur : 506-622-8927 Téléphone : 514-486-1448 Télécopieur : 514-486-6157 La schizophrénie se déclare habituellement vers la fin de l'adolescence ou le début de l'âge TERRE-NEUVE et LABRADOR SOUTIEN FAMILIAL À L'EXTÉRIEUR DU CANADA : adulte. On estime qu'environ 300 000 Canadiens et leurs familles sont touchés par cette Schizophrenia Society of Newfoundland and Labrador Téléphone : 709-777-3335 Télécopieur : 709-777-3524 maladie incurable. Environ 40 % des personnes atteintes de schizophrénie tentent de se NAMI – National Alliance for the Mentally Ill Sans frais : suicider tandis que 10 % y arrivent. Cette maladie coûte aux contribuables canadiens 1-800-950-NAMI (6264). Des bénévoles sont affectés environ 4 milliards $ annuellement.
Schizophrenia Society of Nova Scotia à la ligne secours afin de répondre aux questions et de Téléphone : 902-464-3456 Télécopieur : 902-464-5479 diriger les gens vers des groupes de soutien et des [email protected] services de renseignements locaux.
Site Web http://www.nami.org La Société canadienne de schizophrénie 50, av. Acadia bureau 205, Markham, Ontario L3R 0B3 Schizophrenia Society of Ontario World Fellowship for Schizophrenia and Téléphone : (905) 415-2007 Télécopieur : (905) 415-2337 Téléphone : (416)449-6830 Télécopieur : (416)449-8434 Allied Disorders (WFSAD) [email protected] Des membres représentant plusieurs pays sont Courriel : [email protected] Site Web : http://www.schizophrenia.ca affiliés au World Fellowship.
Téléphone : 416-961-2855 Télécopieur : [email protected] Société canadienne de schizophrénie Société canadienne de schizophrénie 38 Sources de renseignements sur Ressources éducationnelles sur la la schizophrénie psychose précoce 2002 La plupart des sociétés provinciales de schizophénie ont un centre de documentation qui « PORTER SECOURS : L'IMPORTANCE D'ADMINISTRER LE contient des brochures, livres et vidéos mis à jour. Pour plus de détails sur les documents TRAITEMENT RAPIDEMENT » disponibles, veuillez entrer en communication avec votre société provinciale de schizophrénie Une personne en état de psychose doit recevoir un traitement médical adapté à son état (consultez la liste à la page 38).
le plus rapidement possible, afin de lui offrir de meilleures chances de rétablissement. Lesjeunes, les parents, les enseignants, les médecins de famille et d'autres doivent savoir quel'intervention et le traitement rapides de la psychose peuvent avoir une incidence capitalesur la vie d'un patient.
Lectures recommandées Les ressources éducationnelles sur la psychose précoce « Porter secours » ont été conçues Nous vous recommandons fortement les livres suivants; ils devraient être disponibles à votre afin de renseigner les personnes concernées sur les premiers signes et symptômes de la bibliothèque municipale ou chez le libraire. Livres de vulgarisation sur la schizophrénie : psychose et de les sensibiliser face à la nécessité de faire évaluer la condition médicale COHEN David, Guide critique des médicaments de l‚âme. Éditions de l‚homme, Montréal, 1995.
adéquatement et à temps.
DALÉRY, J. La schizophrénie: recherches actuelles et perspectives. Masson, Paris, 1995.
« Renseignements pertinents, emphase bien placée au niveau de la rapidité du traitement — GRIVOIS, Henri. La schizophrénie débutante. Éditions John Libbey Eurotext, Montrouge, France, 1998.
utile pour les professionnels qui travaillent auprès des jeunes. » Dr Bill MacEwan – Directeur JONES Barry. Démystifier la schizophrénie. Éditions Grosvenor. Montréal, 1995. 111 p.
du programme de schizophrénie du département de psychiatrie, Université de la LALONDE Pierre. La schizophrénie expliquée. Gaëtan Morin Éditeur. Montréal, 1988. 170 p.
LALONDE Pierre. Démystifier les maladies mentales – La schizophrénie. Gaëtan Morin Éditeur.
Boucherville, 1995. 185 p.
Trousse pour le programme d'études secondaires LALONDE Pierre. Psychiatrie clinique. Approche bio-psycho-sociale. 2 tomes. Gaëtan Morin Ce nouvel outil important comprend • une vidéo d'une durée de 22 minutes • un guide Éditeur. Boucherville, 1999.
de l'enseignant/animateur • des plans de leçon, des transparents de rétroprojection • des SEEMAN M.V., LITTMANN S.K., PLUMMER E. ;THORNTON J.F. ; JEFFRIES J.J. Vivre et travailler documents pour les étudiants avec la schizophrénie. Informations et ressources pour les patients, leurs familles, amis, employeurs etprofesseurs. EDISEM. Ste-Hyacinthe, 1983. 175 p.
Le matériel « Porter secours » a été conçu pour fournir des renseignements sur les premierssignes et symptômes de la psychose, et pour sensibiliser les personnes concernées sur SIDOUN Paul, LALONDE Pierre. Schizophrénie: nouvelles perspectives. EDISEM. Ste-Hyacinthe, l'importance de l'intervention précoce et du traitement rapide. Le matériel est complet en 1988. 123 p.
lui-même, et il peut être utilisé par des enseignants qui possèdent peu ou pas de connaissances TOBIN Catherine. La schizophrénie au quotidien. Éditions Odile Jacob. Paris, 1990. 191 p.
sur la schizophrénie ou d'autres maladies mentales graves. Adamec, Christine. How to Live with a Mentally Ill Person. John Wiley & Sons, 1996 Amador, Xavier. I am not Sick, I Don't Need Help! Vida Press, Peconic, NY 2000 Vidéo « Porter secours » 22 minutes Keefe, Richard & Harvey, D. Understanding Schizophrenia: A Guide to the New Research La vidéo met l'accent sur l'importance de trouver de l'aide rapidement dans le cas d'une on Causes and Treatment. The Free Press, Macmillan,Toronto, 1994 personne qui montre des symptômes d'une psychose précoce. Dans la fiction, on a inséré Marsh, D. and Dickens, R. How to Cope with Mental Illness in Your Family. Tarcher/ des extraits d'entrevues réalisées avec des personnes atteintes de schizophrénie qui parlent de leur maladie. (Cette vidéo est comprise dans la trousse pour le programme Mueser, Kim T. & Gingerich, Susan. Coping With Schizophrenia: A Guide for Families.
d'études « Porter secours », décrite ci-dessus.) New Harbinger, Oakland, CA, 1994 Torrey, E. Fuller. Surviving Schizophrenia. 4e édition. HarperCollins Perennial (livre de poche). New York, 2001 Woolis, Rebecca. When Someone You Love Has a Mental Illness: A Handbook for Family,Friends, and Caregivers. Putnam's Sons, New York, 1992 Société canadienne de schizophrénie Société canadienne de schizophrénie 40 Vidéo « Porter secours » 12 minutes Traitement de choc Utilisé principalement dans le cas de patients qui souffrent de dépression extrême pendant Identification de la psychose précoce à l'intention des médecins et des professionnels de la de longues périodes, qui sont suicidaires, et qui ne réagissent à aucun médicament ni à santé mentale. Conçue par la Société de schizophrénie de la Colombie-Britannique en aucun changement de contexte.
collaboration avec le département de psychiatrie de l'Université de la Colombie-Britannique afin d'améliorer les compétences cliniques. Des personnes atteintes deschizophrénie discutent de leurs expériences personnelles; cinq éminents psychiatres apportent leurs commentaires.
Une expérience anormale de la perception.Voir, entendre, sentir, goûter ou ressentir deschoses qui n'existent pas.
Livret – Early Psychosis : What Families and Friends Need to Know Un livret de 38 pages donnant des détails sur les différents types de psychose, les signes précurseurs, le traitement, la façon de trouver l'aide médicale appropriée, l'éducation, la Le processus d'entrée à l'hôpital est appelé admission. L'admission volontaire signifie que le réadaptation et le rétablissement. Disponible sur Internet à l'adresse suivante : www.bcss.org patient demande à recevoir un traitement, et qu'il est libre de quitter l'hôpital lorsqu'il ledésire. Les gens très malades peuvent être admis dans un établissement psychiatrique sansleur consentement, ou en cure fermée (internement). Une telle situation peut se produire Glossaire : le langage propre à la de deux façons :• En vertu d'un(des) certificat(s) médical(aux) d'admission ou d'un(des) certificat(s) de renouvellement • En vertu d'une ordonnance spéciale du tribunal après qu'une personne ait été accusée Si vous avez un parent, un ami, ou un étudiant atteint de schizophrénie — vous avez peut-être ou trouvée coupable d'une infraction pénale. Dans ce cas, cette personne peut être constaté que les professionnels de la médecine utilisent des mots avec lesquels vous n'êtes pas détenue dans une institution médico-légale.
familier. Voici un glossaire de certains des termes les plus utilisés. Les critères d'internement varient d'une province à l'autre. Une législation efficace en Troubles affectifs ou troubles de l'humeur matière de santé mentale permet de garantir à la personne malade un traitement Maladie mentale qui se caractérise par des réactions émotives grandement exagérées, ainsi approprié si cette personne : que des sautes d'humeur allant d'une grande exaltation à une dépression profonde. Les • souffre d'un trouble mental et a besoin de soins, de protection et d'un traitement médical; termes généralement utilisés sont la manie-dépression (ou la maladie affective bipolaire) et • est incapable de comprendre pleinement les enjeux quant au traitement, aux soins et la dépression—bien que certaines personnes n'éprouvent que la manie alors que d'autres à la supervision, et de prendre des décisions éclairées à cet égard; ne ressentent que la dépression. Ces changements extrêmes de l'humeur ne sont pas • est susceptible de se causer du tort ou d'en causer à d'autres, ou de subir une attribuables à des changements survenus dans le milieu de vie de la personne.
détérioration substantielle de son état mental ou physique si elle n'est pas admise à l'hôpital pour y recevoir un traitement.
Idées délirantesUne croyance ferme qui ne trouve aucun fondement dans la réalité. Les personnes qui souffrent de ce genre de trouble sont souvent convaincues qu'elles sont célèbres, qu'elles En psychiatrie, les médicaments sont habituellement prescrits sous forme de pilules ou sont persécutées, ou qu'elles sont en mesure d'accomplir des choses hors du commun.
d'injections. Plusieurs sortes de médicaments peuvent être utilisés, selon le diagnostic reçu.
Demandez à votre médecin ou pharmacien de vous fournir des détails sur le nom, la doseet les fonctions de chaque médicament, et de différencier les appellations génériques des marques nominales afin d'éviter toute confusion.
Catégorisation d'une maladie en faisant l'étude de ses signes et symptômes. La 1) Antipsychotiques : Marques nominales—Modecate, Largactil, Stelazine, Haldol, schizophrénie ne constitue que l'une des nombreuses catégories de diagnostic possibles Fluanxol, Pipartil, Clozaril, Risperdal, Zyprexa, Seroquel. Appellations génériques— utilisées en psychiatrie.
fluphénazine, chlorpromazine, trifluopérazine, halopéridol, flupenthixol, pipotiazine,clozapine, rispéridone, olanzapine, quétiapine. Ces médicaments réduisent l'agitation, Société canadienne de schizophrénie Société canadienne de schizophrénie 42 atténuent les hallucinations et le comportement destructeur, et pourraient même apporter un soulagement à d'autres troubles de la pensée. Les effets secondaires Une tendance à soupçonner des gens et des situations sans motif. Les personnes aux prises comprennent des modifications au niveau du système nerveux central ayant une avec la paranoïa peuvent penser que les autres les ridiculisent ou complotent contre eux.
incidence négative sur la parole et le mouvement, ainsi que des réactions visant le La paranoïa fait partie de la catégorie des idées délirantes.
sang, la peau, le foie et les yeux. Il est recommandé qu'un suivi périodique desfonctions relatives au sang et au foie soit effectué.
2) Antidépresseurs : Habituellement, ces médicaments agissent lentement—mais si Hallucinations, idées délirantes et perte de contact avec la réalité.
aucune amélioration n'est remarquée après trois semaines, il se pourrait qu'ilsn'agissent pas du tout. Certains effets secondaires peuvent survenir, mais ils ne sont pas aussi graves que pour les antipsychotiques.
3) Régulateurs d'humeur : par exemple, le carbonate de lithium, auquel on a recours Grave maladie du cerveau souvent chronique. Symptômes habituels—changements au dans les cas de manie et de manie-dépression afin de stabiliser les grands écarts niveau de la personnalité, retrait social, graves perturbations de la pensée et de la parole, d'humeur qui caractérisent cet état. Des analyses de sang doivent être effectuées à hallucinations, idées délirantes, comportement bizarre.
intervalle régulier afin de s'assurer que la dose de médicament reçue est appropriée. Ilpourrait y avoir certains effets secondaires tels que la soif et des sensations de brûlure.
4) Tranquillisants : Valium, Librium, Ativan, Xanax, Rivotril. On leur donne Effets secondaires généralement le nom de benzodiazépines. Ces médicaments peuvent aider à Les effets secondaires surviennent lorsqu'il y a réaction au médicament qui déborde du soulager l'agitation et l'anxiété.
cadre de l'effet thérapeutique recherché, ou qui n'y est pas reliée. Certains effets secondaires 5) Médicaments contre les effets secondaires : Aussi appelés les anticholinergiques.
peuvent être tolérés, tandis que d'autres sont si perturbants que l'on doit cesser de prendre Marques nominales — Cogentin, Kemadrin. Appellations génériques — le médicament. Les effets secondaires les moins graves comprennent une sécheresse de la bouche, l'agitation, la raideur musculaire et la constipation. Parmi les effets secondaires lesplus graves, on retrouve une vision embrouillée, une salivation excessive, des tremblementsdu corps, la nervosité, l'insomnie, la dyskinésie tardive, et des troubles sanguins.
Santé mentale Il s'agit d'un tout équilibré entre la personne, son groupe d'appartenance social et son Il existe certains médicaments qui permettent de maîtriser les effets secondaires. Il est milieu de vie en général. Ces trois composantes mises ensemble favorisent l'harmonie important d'apprendre à reconnaître les effets secondaires car on les confond parfois avec psychologique et sociale, un sentiment de bien-être, la réalisation de soi, ainsi que la les symptômes de la maladie. On peut consulter un médecin, un pharmacien ou un maîtrise de sa situation.
travailleur en santé mentale pour connaître la différence entre les symptômes de lamaladie et les effets secondaires causés par les médicaments.
Maladie mentale/Trouble mentalAnomalie physiologique ou irrégularité biochimique du cerveau entraînant un trouble important de la pensée, de l'humeur, de la perception, de l'orientation ou de la mémoire Terme qui réfère aux remèdes ou à la thérapie visant à éliminer une maladie ou à en —portant manifestement atteinte au jugement, au comportement, à la faculté de soulager les symptômes. Pour les personnes atteintes de troubles psychiatriques, le raisonnement, ou à la capacité de composer avec les exigences de la vie de tous les jours.
traitement consiste habituellement en une combinaison de médicaments, de conseilspratiques (il ne s'agit pas de psychothérapie), ainsi que d'activités suggérées. Le tout formele plan de traitement du patient.
Loi sur la santé mentale Législation provinciale relative aux soins médicaux et à la protection des personnesatteintes de maladie mentale. La Loi sur la santé mentale veille également à ce que les droits des patients admis contre leur gré à l'hôpital soient respectés, et indique lesprocédures à suivre en cas de révision et pour la défense des droits des patients.
Société canadienne de schizophrénie Société canadienne de schizophrénie 44 Législation en matière de santé mentale au Canada LÉGISLATION EN MATIÈRE DE SANTÉ MENTALE = DROIT AUX TRAITEMENTSET AUX SOINS À cause d'un déséquilibre de la chimie du cerveau, plusieurs personnes qui souffrentde schizophrénie sont incapables de s'apercevoir qu'elles sont malades. Cela signifiequ'elles ne sont pas en mesure de revendiquer leur droit au traitement—étant donnéla nature même de leur handicap. La législation provinciale en matière de santé mentale(telle que la Loi sur la santé mentale) se traduit par les soins et la protection de nosconcitoyens victimes de telles maladies. Un traitement rapide et une stabilisation de l'état d'une personne atteinte deschizophrénie au moyen de médicaments améliorent sensiblement le pronostic.
Plusieurs personnes sont parvenues à vivre de façon satisfaisante au sein de lacollectivité grâce à un traitement approprié administré à temps, et au soutien reçu. L'hospitalisation en cure fermée pour les personnes trop malades pour pouvoirprendre soin d'elles-mêmes ne devrait jamais être comparée à une incarcération dansle système de justice pénale. Non seulement une telle comparaison ajoute-t-elle austigmate social et aux préjugés dépassés sur les personnes atteintes de maladiementale, mais en plus elle les prive de leur droit fondamental à un traitement et à dessoins médicaux appropriés. Malheureusement, une telle erreur est courante. Par conséquent, il y a beaucoup tropde Canadiens aux prises avec des maladies du cerveau graves et chroniques comme laschizophrénie, qui sont « passés entre les mailles du filet » constitué par le système, et quisont abandonnés faute de se sentir assez bien pour demander à recevoir un traitement.
Le fait que des gens très malades, à qui on pourrait administrer un traitement efficace,meurent dans nos rues à force d'être négligés est scandaleux. De plus, le taux desuicide au sein de cette population est alarmant. Ainsi, 50 % de toutes les personnesatteintes de schizophrénie tentent de se suicider—et 10 à 13 % y parviennent.
Si nous ne nous portons pas à la défense du droit essentiel aux soins de santé et auxtraitements appropriés, cette situation s'aggravera.
« Le but de la législation en matière de santé mentale est d'aider les personnes qui souffrent àrecevoir les traitements et les soins médicaux dont elles ont besoin et qu'elles méritent, afin qu'ellespuissent se rétablir. » – Fred Dawe, président de la SCS Société canadienne de schizophrénie


La Société canadienne de schizophrénie 50, av. Acadia, Bureau 205 Markham, Ontario L3R 0B3 Téléphone : (905) 415-2007 Télécopieur : (905) 415-2337

Source: http://www.schizophrenie.qc.ca/images/Documents/notionschizo.pdf

fubio.chfiz.pub.ro

Scientific Report Regarding implementation of the project "Elaboration and characterisation of functional biopolymers for photonic and electronic applications" Financial Contract 279/7.10.2011, January – December 2013 According to the work plan during January-December 2013 were performed

Pone.0004569 1.13

High Resistance of Plasmodium falciparum toSulphadoxine/Pyrimethamine in Northern Tanzania andthe Emergence of dhps Resistance Mutation at Codon581 Samwel Gesase1, Roly D. Gosling2*, Ramadhan Hashim1, Rosalynn Ord2, Inbarani Naidoo2,3, Rashid Madebe1, Jacklin F. Mosha4, Angel Joho1,4, Victor Mandia1, Hedwiga Mrema1, Ephraim Mapunda1, Zacharia Savael1, Martha Lemnge1, Frank W. Mosha4, Brian Greenwood2, Cally Roper2, Daniel