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REPUBLIQUE DE GUINEE
Travail – Justice - Solidarité MINISTERE DE LA SANTE ET DE L'HYGIENE PUBLIQUE
DIRECTION NATIONALE DE LA PREVENTION ET DE LA SANTE COMMUNAUTAIRE Programme National de Lutte Contre le Paludisme
Plan Stratégique National de Lutte Contre le
Paludisme 2013 - 2017
Février 2014
Maitriser le Paludisme pour un Développement Socioéconomique Durable
PREAMBULE
A l'échéance du Plan Stratégique de 2ème génération (2006-2010), le Ministère de la Santé et de l'Hygiène Publique a initié et mis en œuvre avec l'appui des partenaires au cours de l'année 2012, la Revue de Performances du Programme National de Lutte contre le Paludisme (PNLP) . Cette revue a permis d'identifier les forces, les faiblesses, les opportunités et les menaces qui influencent la lutte contre le paludisme dans le pays. Elle a également permit de faire des recommandations pertinentes pour intensifier et qualifier la lutte contre le paludisme en vue de l'atteinte des OMD à l'horizon 2015. Aussi, la politique nationale de lutte contre le paludisme en Guinée a été révisée en 2012 afin de tenir compte des nouvelles considérations scientifiques qui ont suscité de nouvelles approches stratégiques dans la lutte contre le paludisme. Ce document fournit aux différents acteurs impliqués dans la lutte contre le paludisme des orientations stratégiques claires dans le but d'harmoniser les stratégies de prévention et de prise en charge des cas conformément aux recommandations de l'OMS. Les constats, conclusions et recommandations de la revue et le document de politique nationale de lutte contre le paludisme ont servi de base à l'élaboration du présent Plan Stratégique de 3ème génération 2013-2017. Il est en conformité avec le plan stratégique mondial de lutte contre le paludisme (GMP) et contribuera à l'atteinte des objectifs du millénaire pour le développement (OMD 4,5,6). Le présent plan a été élaboré dans le cadre d'un processus participatif impliquant les partenaires techniques et financiers (OMS, RBM, USAID/PMI, UNICEF), les ONGs (Faisons Ensemble, MCHIP/JHPIEGO, CRS, Plan Guinée, Child Fund,…), les services techniques du MSHP et les acteurs de terrains (DPS, DRS). Il permet au pays de disposer d'un cadre qui fixe les objectifs, défini les orientations stratégiques, les modalités de mise en œuvre et de suivi/évaluation, identifie les ressources humaines, matérielles et financières nécessaires à la lutte contre le paludisme les cinq prochaines années. La disponibilité de ce document permettra certainement de disposer des moyens indispensables pour mener les activités de lutte contre le paludisme dans un cadre de partenariat élargi entre le secteur public, le secteur privé, les partenaires bi et multi latéraux, les ONGs, les Universités et les Communautés à la base. Ministre de la Santé et de l'Hygiène Publique
Le présent document est le fruit de la volonté politique du gouvernement, de l'appui des partenaires au développement et du travail des cadres et acteurs de terrain. Le Ministère de la Santé et de l'Hygiène Publique remercie tous ceux qui de près ou de loin, ont bien voulu apporter leur contribution inestimable à la réalisation de ce travail. C'est le lieu de rendre hommage à tous les acteurs grâce aux quels, le processus de revue des performances du PNLP, de révision de la politique nationale de lutte contre le paludisme et d'élaboration du plan stratégique de 3ème génération, a pu aller à son terme. Il s'agit particulièrement : - Des services techniques du MSHP ; - Des projets et Programmes du MSHP ; - Des institutions de formation et de recherche ; - Des équipes cadres des régions et préfectures et des prestataires de services des formations sanitaires; - Des communautés qui ont bien voulu participer aux focus groupe ; - Des participants aux différents ateliers et des enquêteurs de terrain ; - Des consultants indépendants. - Des cadres du PNLP Nous adressons notre profonde gratitude à tous les partenaires bi et multilatéraux ainsi qu'aux organisations de la société civile et du secteur privé qui ont rendu possible, grâce à leur soutien technique, financier et matériel, la réalisation de ce travail. Il s'agit notamment de Roll Back Malaria (RBM), West Africa Roll Back Malaria Network (WARN), l'USAID/PMI, Faisons Ensemble, JHPIEGO/MCHIP, l'OMS, l'Unicef, Plan Guinée, Rio Tinto, CRS, PSI, Child Fund, MSF Suisse, du Réseau des ONGs de lutte contre le paludisme (RENALP). Nous restons convaincu que le présent plan permettra de mettre à la disposition des partenaires et acteurs, les moyens techniques, financiers et matériels pour une mise en œuvre efficiente des stratégies de lutte contre le paludisme en Guinée. LISTE DES ABREVIATIONS ET DES ACRONYMES
ACS : Agent Communautaire de Santé
CMC : Centre Médical Communal
CPN : Consultation Pré-Natale
CRS: Catholic Reliefs Services
CS : Centre de Santé
DCS : Direction Communale de la Santé
DPS : Direction Préfectorale de la Santé
DSRP : Document de Stratégie de Réduction de la Pauvreté
EDS: Enquête Démographique et Sanitaire
GAS : Gestion des Achats et de Stocks
SIGL : Système National d'Information de Gestion Logistique
AQ : Artesunate Amodiaquine
TDR : Test de Diagnostic Rapide
CHR : Centre hospitalier régional
CTA : Combinaisons Thérapeutiques à Base d'Artemisinine
SMIR : Surveillance Intégré de la Maladie et la Riposte
PID : Pulvérisation Intra Domiciliaire
PNDS : Plan National de Développement Sanitaire
CDMT : Cadres de Dépenses à Moyen Terme
HKI : Helen Keller International
ISF : l'Indice Synthétique de Fécondité
LAV : Lutte Anti - vectorielle
MILDA : Moustiquaire Imprégnée à Longue Durée d'Action
TPI : Traitement Préventif Intermittent
TPIg : Traitement Préventif Intermittent au cours de la grossesse
TPIe : Traitement Préventif Intermittent chez l'enfant
SP : Sulfadoxine-Pyrimethamine
CPS : Chimioprévention du Paludisme Saisonnier
MlCS : Multiple Indicator Cluster Surveys (Enquête par grappes à indicateurs multiples)
MSF: Médecin Sans Frontière
OMS: Organisation Mondiale de la Santé
PMI: Initiative Présidentiel de lutte contre le Paludisme
PNLP: Programme National de Lutte contre le Paludisme
PS : Poste de Santé
PSI: Population Services International
RBM: Roll Back Malaria (Faire Reculer le Paludisme)
UNICEF: United Nations Children'sFund (Fonds des Nations Unies pour l'Enfance)
USAID: Agence Américaine pour le Développement International
MCHIP/JHPIEGO :Maternal And Child Heath Integrated Program(Programme Intégré de la
Sante Maternel et de l'Enfant) RENALP : Réseau National des ONGs de lutte contre le paludisme.
UNFPA : Fonds des Nations Unis pour la Population
UNITAID :
LISTE DES TABLEAUX ET DES FIGURES
Figure 1 : Carte administrative de la Guinée…………………………….……………….….…7 Tableau I: Evolution des indicateurs socioéconomiques………………………………….….16 Tableau II : Répartition des ressources humaines du MSHP par catégorie professionnelle selon les régions en 2011…………………………………….………………….…26 Tableau III : Evolution du Budget de l'Etat et du Ministère de la Santé et de l'Hygiène Publique en USD.30 Tableau IV : Contribution du système de santé à la lutte contre le paludisme…….…….…36 Figure 2 : Stratification et cartographie du risque……………………….……………….….…38 Figure3: Prévalence du paludisme chez les enfants de 6-59 mois…….……………………….39 Tableau V: Evolution de la situation du paludisme en Guinée de 2006-2011…………….39 Figure 4: Incidence du paludisme en Guinee de 1986 à 2011…………………………….….40 Tableau VI: Répartition des cas de paludisme par tranche d'âge de 2008 à 2011…….…41 Tableau VII: Situation des MILDA distribuées par partenaires et par an de 2006 à 2012…….43 Figure 5: Evolution ( %) de la proportion des ménages disposant d'au moins d'une Moustiquaire imprégnée d'insecticides……………………………………………………….56 Figure 6 : Evolution ( %) de la proportion d'enfants de moins de 5 ans qui ont dormi sous une Moustiquaire imprégnée la nuit précédente l'enquête……………………………….56 Figure 7 : Evolution ( %) du pourcentage des femmes en état de grossesse ayant dormi sous une Moustiquaire imprégnée la nuit dernière………………………………………….….57 Tableau VIII : Financement de la lutte contre le paludisme par les partenaires……….…57 Tableau IX : Résumé du budget par intervention……………………………………….…….86 Tableau X : Résumé du budget par catégorie de cout………………………………….…….88 Tableau XI: Résumé du budget par partenaire…………………………………………….……90 Tableau XII: Résumé de l'analyse des écarts budgétaires………………………………………90 Résumé exécutif
La Guinée a élaboré et mis en œuvre deux plans stratégiques depuis son engagement dans l'initiative « Roll Back Malaria » en 1998. La Revue de Performance du Programme National de lutte contre le Paludisme (PNLP) a été réalisée en 2012 en vue de l'élaboration d'un nouveau Plan Stratégique National pour la période 2013 – 2017. La revue a permis d'évaluer la performance du Programme en dégageant les forces, faiblesses, opportunités et menaces de la lutte contre le paludisme pour une meilleure planification des activités des cinq prochaines années. Le présent Plan Stratégique est conçu pour une période de cinq ans allant de 2013 à 2017. Les objectifs de ce plan sont en adéquation avec les orientations de la Politique Nationale de Santé, les axes stratégiques du Plan de Développement Sanitaire, le Cadre Stratégique pour la Croissance et la Réduction de la Pauvreté et les Objectifs du Millénaire pour le Développement 2015.
Ce plan a pour
Vision "Maitriser le paludisme pour un développement socio économique
durable
".

La mission du PNLP est d'assurer à toute la population un accès universel aux services de
prévention et de prise en charge du paludisme de qualité conformément à la politique nationale
de santé.
Conformément à la politique nationale de santé, la politique de lutte contre le paludisme se base sur des principes et des valeurs universels, à savoir la justice sociale, la solidarité, l'équité, l'éthique, la probité et la qualité. Les principes directeurs se basent sur la bonne gouvernance, l'approche genre, le respect des évidences scientifiques et des recommandations internationales dans le choix des interventions de lutte contre le paludisme. Ces principes et valeurs répondent aux différents engagements pris par le pays sur le paludisme notamment les résolutions de l'Union Africaine (2000, 2006 et 2013), les Objectifs CEDEAO 2015, le Plan Stratégique Mondial « Faire Reculer le Paludisme » 2008-2015 et les Objectifs du Millénaire pour le Développement 2015. Conformément à la politique nationale de lutte antipaludique (LAP), les interventions de lutte contre le paludisme du plan stratégique 2013-2017 seront adaptées aux différents faciès épidémiologique du paludisme du pays et seront axées sur les priorités suivantes : - assurer un accès universel aux mesures de prévention à toute la population, notamment les MILDA et le TPI chez la femme enceinte; - assurer la protection de toute la population des zones ciblées par la PID; - assurer la confirmation biologique (TDR ou microscopie) pour tous les cas suspects de paludisme vus dans les formations sanitaires (publiques, parapubliques, confessionnelles, associatives et privées) et dans la communauté (Agents Communautaires de Santé) ; - assurer la prise en charge correcte de tous les cas de paludisme confirmés à tous les niveaux de la pyramide sanitaire y compris le niveau communautaire; - renforcer le système de surveillance dans les sites sentinelles; - renforcer le système de surveillance épidémiologique du paludisme à travers la SIMR à tous les niveaux de la pyramide sanitaire; - renforcer le système de suivi/évaluation des interventions de lutte contre le paludisme, à travers un système de surveillance de routine fonctionnel à tous les niveaux permettant la récolte et l'analyse des données de qualité et la prise décision; - renforcer la communication pour le changement de comportement des populations en vue de l'utilisation accrue des services de prévention et de prise en charge du paludisme ; - renforcer les capacités de coordination et de gestion du programme à tous les niveaux ; - Assurer la disponibilité des intrants à tous les niveaux pour la prévention, le diagnostic et le traitement du paludisme ; - renforcer le partenariat « Faire Reculer le Paludisme » dans le pays pour la mobilisation d'un financement substantiel à travers le budget de l'Etat, du secteur privé, des partenaires au développement; - renforcer la collaboration inter-pays et sous régionale en matière de lutte contre le paludisme. Le but du Plan Stratégique est de réduire la morbidité liée au paludisme de 75% par rapport à 2000, et amener la mortalité à un niveau proche de zéro d'ici la fin 2017. Les Objectifs à atteindre sont les suivants : - Assurer la protection d'au moins 80 % de la population avec des mesures de préventions efficaces contre le paludisme - Assurer la confirmation biologique d'au moins 90 % des cas suspects de paludisme - Assurer un traitement correct et précoce d'au moins 90% des cas de paludisme - Renforcer le système de suivi/évaluation à tous les niveaux conformément au plan de SE - Renforcer les capacités de gestion, de partenariat et de coordination du Programme à tous les - Renforcer le niveau de connaissance de la population sur les mesures de prévention et de prise en charge du paludisme
Pour atteindre ces objectifs des axes stratégiques avec les activités à mener par an ont été définis.
Les interventions qui seront développées au cours des cinq années sont les suivantes.
 Lutte anti - vectorielle Prévention du paludisme au cours de la grossesse  Prévention du paludisme chez l'enfant  Diagnostic et prise en charge des cas de paludisme:  Gestion des situations d'urgences et épidémies de paludisme  Plaidoyer, Communication et Mobilisation Sociale  Surveillance, Suivi & Evaluation et Recherche opérationnelle  Renforcement institutionnel et de la coordination du Programme Afin de mesurer les performances du Programme dans la mise en œuvre des interventions prévues, un plan de suivi/évaluation aligné au plan stratégique a été développé. Ce plan de SE comporte notamment un cadre de performance qui définit les indicateurs à mesurer, les cibles à atteindre par période.
Le budget du Plan Stratégique 2013-2017 s'élève à 229 026 744 Dollars US.
SOMMAIRE
En Afrique au sud du Sahara, le paludisme constitue un problème majeur de santé publique. Selon le partenariat « Faire reculer le paludisme » en 2010, sur 247 millions de cas enregistrés au niveau mondial, 212 millions sont notifiés en Afrique. De plus l'Afrique concentre 91% des décès mondiaux dus au paludisme dont 85 % de ces décès concernent les enfants de moins de 5 ans. Le paludisme est de par sa morbidité et sa mortalité le premier problème de santé publique en Guinée. Les données disponibles permettent d'affirmer que, pour toutes les tranches d'âges confondus, le paludisme représente la première cause de consultation dans les formations sanitaires publiques. La part de la maladie varie de 34 % en 2011 à 59% en 2008. Selon l'annuaire statistique du MSHP, 1 189 016 cas ont été enregistrés en 2011. L'incidence hospitalière annuelle varie de 87 pour mille en 2007 à 101 pour mille en 2011. Selon l'EDS-IV MICS 2012 dans l'ensemble, 29 % des enfants de moins de 5 ans ont eu de la fièvre au cours des deux semaines précédant l'enquête.La même enquête a trouvé une prévalence de 44 % chez les enfants de moins de 5 ans en 2012 variant de 3% à Conakry à 66% à Faranah.L'EDS IV-MICS 2012 a montré q'au niveau national, 77 % des enfants de moins de 6-59 mois sont anémiés : 24 % souffrent d'anémie légère, 45 % souffrent d'anémie modérée, et 8 % d'anémie sévère. A l'instar des enfants de moins de 5 ans les femmes enceintes représentent également un groupe vulnérable. Au niveau national, 49 % des femmes souffrent d'anémie avec une prédominance chez les femmes des zones rurales (52 %) par rapport à celles des zones urbaines (44 %). En ce qui concerne la mortalité, selon les données du SNISG, de 2009 à 2011 les structures de santé ont enregistrés un total 530 décès dus au paludisme. Conscient de ce fardeau, le gouvernement a fait dela lutte contre le paludisme l'une des priorités du Plan National de Développement Sanitaire (PNDS) 2003-2012. Dans le souci de favoriser la mise en œuvre des interventions efficaces en faveur des populations, le pays a adhéré à toutes les initiatives internationales de lutte contre le paludisme : objectifs du millénaire pour le Développement, objectifs d'Abuja, Plan Mondial de Lutte contre le Paludisme du Partenariat RBM… Pour ce faire la Guinée a mis enœuvre un premier plan stratégique 2001-2005 puis un second plan stratégique de lutte contre le paludisme pour la période de 2006-2010. A l'échéance de ce plan de deuxième génération, le Ministère de la Santé et de l'Hygiène Publique, avec l'appui des partenaires au développement et les acteurs de terrain, a conduit en 2012 une Revue des Performances du Programme de lutte contre le paludisme. Ce processus a permit d'identifier les forces, faiblesses, opportunités et menaces du PNLP et a abouti à des recommandations permettant d'améliorer sa mise en œuvre dans la perspective de l'atteinte des OMD 2015. Au vu des résultats de cette revue la Guinée a élaboré le présent Plan Stratégique Quinquennal 2013 -2017, basé sur la nouvelle Politique de lutte contre le paludisme et qui vise à réduire la mortalité due au paludisme pour atteindre un chiffre proche de zéro et réduire de 75 % (par rapport à 2000) le nombre de cas de paludisme d'ici la fin de 2015. Il s'agit d'un cadre de référence et un outil d'orientation pour tous les intervenants et partenaires impliqués dans la lutte contre le paludisme. C'est un instrument de rassemblement du partenariat autour d'un seul plan stratégique, un seul plan de suivi/évaluation et une seule coordination. 1. PROFIL DU PAYS
1.1. Situation géographique
La République de Guinée est située en Afrique Occidentale, entre 7° et 12° latitude nord et 8° et 15° longitude ouest. Elle est limitée par La Guinée Bissau au nord-ouest, le Sénégal et le Guinée au nord, la Côte d'Ivoire et le Guinée à l'est, le Liberia et la Sierra Leone au sud et l'Océan Atlantique à l'ouest. Le pays est bordé par 300 km de côte et s'étend sur 800 km d'est en ouest et 500 km du nord au sud. Sa superficie totale est de 245 857 km². 1.2. Système sociopolitique
Au plan administratif, la Guinée est divisée en 7 régions administratives auxquelles s'ajoute la ville de Conakry qui jouit d'un statut de collectivité décentralisée. Le pays compte 33 préfectures, 38 communes urbaines dont 5 à Conakry et 334 communes rurales. Ces collectivités se subdivisent en 308 quartiers urbains et 1615 districts ruraux Figure 1 : Carte administrative de la Guinee 1.3. Situation démographique
Au plan de la démographie, la population totale de la Guinée est estimée à 11 414 149 habitants en 2013 avec une densité moyenne de 46 habitants au km². Le taux annuel d'accroissement de la population est de 3,1%. La majorité de la population (71%) vit en zone rurale où l'agriculture demeure la principale activité. Toutefois, le pays connaît de plus en plus un exode rural massif des jeunes, vers les grands centres urbains et les zones minières. La population guinéenne est relativement jeune puisque 61,6 % des Guinéens auraient moins de 25 ans, tandis que la tranche 25-54 ans constituerait 30,4 % de la population. Les 8 % restant étant constitués de guinéens âgés de plus de 54 ans, dont seulement 3,6 % âgés de plus de 65 ans. 1.4. Ecosystème, environnement et climat
La Guinée comprend quatre régions naturelles:  La basse Guinée est une région de plaines côtières qui couvre 18% du territoire national et qui se caractérise sur le plan climatique par de fortes précipitations qui varient entre 3000 et 4000 mm par an.  La moyenne Guinée est une région de massifs montagneux qui couvre 22% du territoire national, avec des niveaux de précipitations annuelles qui varient entre 1500 et 2000 mm.  La haute Guinée est une région de plateaux et de savanes arborées qui couvre 40% de la superficie du pays et où le niveau des précipitations varie entre 1000 et 1500 mm par an.  La Guinée forestière est un ensemble de massifs montagneux qui couvre 20% du territoire national, avec une pluviométrie qui varie entre 2000 et 3000 mm. Le pays doit cette originalité à son milieu naturel qui se caractérise par des contrastes climatiques, des barrières montagneuses et l'orientation des reliefs qui se combinent pour donner à chaque région des particularités du point de vue climat, sols, végétation et mode de vie des populations. Autrefois appelée '' Les rivières du Sud '' la Guinée est le pays le plus arrosé de l'Afrique de l'Ouest. Elle dispose de la plus large côte (300 Km sur l'Océan Atlantique) en Afrique de l'Ouest. Elle est la source de13 fleuves qui arrosent les pays voisin à la Guinée (dont le fleuve Niger - le plus grand de l'Afrique de l'Ouest). De nos jours, 1161 cours d'eau sont répertoriés. L'hydrographie du pays se partage en deux grands types, selon ses régions naturelles:  Hydrographie des Régions montagneuses (La Guinée Forestière et la Moyenne Guinée):
Elle est composée des Torrents, des cascades et des chutes. Par exemple les chutes de Kinkon et les chutes de Kambadaga à Pita 396 Km de Conakry, les chutes de Sala (Labé 431 Km de Conakry), les chutes voile de la mariée à Kindia 145 km de Conakry, Les chutes de dubréka ou '' chien qui fume'' à Dubreka(42 km de Conakry), les cascades de Sarékali (vers Guinée Yimbèrin/Labé), la chute de Gubé à Kéraouané, les chutes de kindoï, de Tinkisso et de Kankama (à Faranah 562 Km de Conakry), les chutes de Yendé (entre Guéckedou et Kissidougou 700 km de Conakry).  Hydrographie des Régions plates (La Haute Guinée et la Basse Guinée): Elle est
composée de lacs, d'étangs, des mares, des marécages, des plages. Par exemple le mare de Baro (à kignèro/ Kouroussa), les mares de Dalaba (à Dalaba), les plages du Milo à Kankan, les plages djoliba à Kouroussa, les plages de Baffing à Siguiri, les plages des îles de Loos (Room, Kassa, blanche), la plage Bel Air (à Boffa 225 km de Conakry), la plage Rogbané de Conakry. Cette richesse hydrographique donne à la Guinée le titre de '' Château d'eau de l'Afrique
de l'Ouest
''.
L'environnement en Guinée semble préservé grâce à la faible densité de population et à l'industrialisation limitée. Les principales menaces sont la déforestation, la pollution issue de l'exploitation minière, l'absence de traitement des eaux usées. 1.5. Situation socio-économique

Au plan sociopolitique, l'afflux de réfugiés et de populations déplacées, consécutif à plus de
quinze années de conflit dans la sous-région, a laissé des traces encore visibles sur
l'environnement et les infrastructures de base. Sur le plan interne, l'aggravation de la pauvreté et
la difficulté d'accès aux services sociaux de base ont provoqué une crise sociopolitique qui
risque de compromettre la paix sociale et les efforts de développement.
Les indicateurs socioéconomiques classent la Guinée dans la catégorie des pays pauvre très
endetté. Selon le Document de Stratégie de Réduction de la Pauvreté (DSRP2, 2007), près de la
moitié de la population (49,2 %) vit en dessous du seuil de pauvreté c'est-à-dire dispose d'une
consommation par tête inférieure à 387.692 FG (196 USD) par personne et par an. Parmi ces
individus pauvres, 19,1% de la population vivent en pauvreté extrême, c'est-à-dire disposent d'un
revenu au-dessous de 228.900 FG (116 USD) par personne et par an.La pauvreté est surtout un
phénomène rural, près de 60 % de la population de ce milieu est pauvre contre 23,5% en milieu
urbain. L'examen des indicateurs de pauvreté selon la région naturelle montre que la Haute
Guinée et la Moyenne Guinée demeurent les régions les plus pauvres du pays avec des ratios de
pauvreté respectifs de 67,5 % et 55,4 % (DSRP2, 2007).
Les résultats de l'EDS/MlCS-IV 2012 ont montré que le risque de mortalité infanto-juvénile, c'est-à-dire le risque de décès avant l'âge de cinq ans est de 122 ‰. En d'autres termes, en Guinée, environ un enfant sur huit meurt avant d'atteindre l'âge de cinq ans. Selon la même enquête le Taux de Mortalité Maternelle est de 724 décès de femmes enceintes pour 100 000 naissances vivantes, l'Indice Synthétique de Fécondité (ISF) est estimé en moyenne à 5,1 enfants par femme et le Taux brut de Natalité de 34 ‰ individus. Tableau I: Evolution des indicateurs socioéconomiques
INDICATEURS
Valeur des indicateurs/Source et année
EDS-1992
EDS-1999
Taux brut de natalité Taux global de fécondité générale Indice synthétique de Fécondité Taux brut de mortalité Taux d'accroissement naturel Taux d'accroissement annuel (intercensitaire) Taux de Mortalité néonatale Taux de Mortalité infantile Mortalité Infanto-Juvénile Ratio de Mortalité maternelle Femmes ayant fait au moins une CPN Pourcentage de femmes ayant fait les quatre CPN Accouchement Assisté par un personnel de santé Accouchement dans un établissement sanitaire Taux de prévalence contraceptive Prévalence du VIH dans la tranche d'âge 15-49 ans Espérance de vie 1.6. Analyse du système national de santé

1.6.1. Politique et stratégie nationale de santé
La politique sanitaire du gouvernement a pour vision une société dans laquelle toute personne vivant en Guinée est en bonne santé. Cette vision implique: - L'accès universel aux soins de qualité sans barrière géographique, économique et socioculturelle sur la base d'une complémentarité des secteurs public, privé, associatif et communautaire. - Une plus grande responsabilisation communautaire pour une meilleure implication des populations dans la prise en charge de leurs problèmes de santé - Un personnel de santé formé, motivé, valorisé et mieux distribué pour des prestations de services de qualité. - Des facilités d'acquisition des médicaments vaccins et consommables pour une disponibilité assurée et un approvisionnement adéquat des structures sanitaires. - Un financement amélioré du secteur pour une fourniture pérenne et qualitative des services - Un cadre de travail transparent, stimulant la créativité. - Un système de santé orienté vers la satisfaction des besoins des communautés et appuyé par une collaboration étroite de tous. Les principes qui sous–tendent la vision sont les suivants : a) La consolidation des acquis : Les acquis les plus importants du secteur depuis 1985, sont
en rapport avec les soins de santé primaires, la réforme hospitalière et la politique pharmaceutique. Les actions entreprises dans ce cadre ont permis l'amélioration de la couverture sanitaire, la diversification des soins au niveau des structures, l'intégration des activités préventives, curatives et promotionnelles au niveau des services de santé de base, et la promotion des médicaments essentiels génériques. Ces stratégies seront renforcées au cours de la décennie à venir. Toute nouvelle action détournant des ressources destinées à la consolidation des acquis sera ajournée.
b) L'accès universel aux soins et aux services pour tous : Ce principe conduira à la
réorganisation des services de soins et à faire en sorte que les nouveaux investissements en tiennent compte en vue d'une répartition équitable des ressources (structures de soins, ressources humaines, ressources financières). Les zones n'ayant pas accès aux services de santé essentiels seront prioritaires. L'accès universel, suppose aussi des mécanismes de solidarité pour que les facteurs liés au coût des prestations ne limitent pas l'accès des pauvres aux services de santé. c) L'amélioration de la qualité des soins et des services disponibles: Ce principe passe par
l'amélioration du fonctionnement des services et l'amélioration continue des prestations de manière qu'elles soient conformes aux normes établies, scientifiquement reconnues et satisfassent les attentes des usagers. d) La lutte contre la pauvreté : Les interventions doivent s'inscrire dans la stratégie globale
de réduction de la pauvreté par le ciblage des populations les plus vulnérables (Femmes, Jeunes, population des zones réputées de forte pauvreté). Les actions à entreprendre devront contribuer à protéger le revenu des pauvres. e) La faisabilité, l'efficacité et l'efficience des interventions : Les stratégies les plus
efficaces pour un coût supportable par les ressources disponibles (meilleur rapport coût-bénéfice) seront recherchées. Les interventions respecteront scrupuleusement ce principe. A ce titre, elles seront intégrées et coordonnées pour une meilleure utilisation des ressources. f) L'unicité du système de santé: Le système de santé est un ensemble global, intégré qui
vise à améliorer la santé de la population. En conséquence, toute structure sanitaire, administrative ou de soins, publique ou privée, quels que soient son statut et sa localisation, doit s'y s'insérer harmonieusement. Le système ne doit pas comporter de solution de continuité. g) Le système de santé sera orienté vers lasatisfaction des besoins de l'usager : Ceci
signifie que le système met l'être humain au centre de ses préoccupations. Cela signifie aussi que la communication sera développée entre les différents niveaux de la pyramide sanitaire d'une part et, d'autre part, entre les structures sanitaires et leurs partenaires (population, autres secteurs, ONG, bailleurs de fonds, etc.) pour mieux comprendre et satisfaire ces besoins. h) Le développement du système de santé tiendra régulièrement compte de la nécessité d'assurer des prestations globales, intégrées et continues. Cela suppose, entre autres,
que : a) l'examen des déterminants de l'état de santé fasse partie de la prise en charge des
cas, b) un système de référence performant soit développé entre les différentes structures
de soins.
i) Les décisions, seront fondées sur une démarche rationnelle.
j) Le système de gestion globale du secteur sera conçu de manière à engager tous les acteurs vers la recherche de l'excellence et le travail en équipe dans la solution des
problèmes. Pour cela, l'engagement du personnel devra être continuellement recherché.
k) La collaboration intersectorielle et de la participation des usagers et des
communautés dans un cadre de partenariat devront être constamment recherchées pour
assurer le contrôle social efficace et la pérennité des acquis.
1.6.2. Système de santé public

1.6.2.1.
Description
Le Ministère de la santé comprend trois niveaux dans sa structuration administrative : - le niveau central qui comprend les directions et structures centrales organisées autour du cabinet du Ministre et du Secrétariat général ; - le niveau intermédiaire qui comprend les directions régionales de la santé au nombre de 8 - le niveau périphérique qui est représenté par les directions préfectorales/Communales de la santé (DPS/DCS), entités opérationnelles les plus décentralisées du système national de santé correspondant aux préfectures (districts sanitaires) au nombre de 38. 1.6.2.2.
Système de soins
Système de santé public

Il est organisé en trois niveaux qui assurent des soins primaires, secondaires et tertiaires.
Le premier niveau est représenté par le district sanitaire. Il comprend deux échelons :
- le premier échelon de soins est représenté par les Centre et Poste de santé (CS/PS) qui constituent la structure sanitaire de base du système de santé. En 2012 on dénombre 473 PS et 412 CS. - le deuxième échelon de soins du district est l'hôpital préfectoral (HP) et les Centres Médicaux Communaux(CMC) pour la ville de Conakry ; il sert de référence pour les formations sanitaires du district. Il existe 33 HP et 8 CMC en 2012, Le deuxième niveau est représenté par le Centre hospitalier régional (CHR). Il sert de
référence et de recours aux Hôpitaux Préfectoraux. Les CHR sont au nombre de 7 en 2011.

Le troisième niveau est constitué par les Hôpitaux Nationaux
au nombre de 3 (Donka, Ignace
Deen et Kipé). Il est le niveau de référence le plus élevé pour les soins spécialisés.

Le secteur privé, associatif et confessionnel

Le sous-secteur privé comprend d'une part les structures médicales et d'autre part les structures
pharmaceutiques. Dans la typologie du sous-secteur médical, on distingue le cabinet de soins
infirmiers ou de sage-femme, le cabinet de consultations médicales et la clinique.
Les structures pharmaceutiques et biomédicales sont composées des points de vente, des officines privées, des sociétés grossistes et des laboratoires d'analyses biomédicales. La politique nationale de santé réaffirme la nécessité d'asseoir de façon durable les bases juridiques du fonctionnement du système de santé en créant les conditions d'une complémentarité entre le privé et le public. Le secteur privé, associatif et confessionnel représente une partie très importante de l'offre de soins particulièrement dans les villes. Son implication sera fortement recherchée dans le but d'atteindre la couverture universelle notamment en ce qui concerne la prise en charge des cas de paludisme et la prévention du paludisme chez la femme enceinte et chez l'enfant. Le partenariat entre privé et public sera recherché à travers l'application de l'approche contractuelle dans la réalisation des activités de lutte et l'encouragement de l'implantation des structures privées, associatives et confessionnelles de manière à accroitre l'accessibilité aux soins et à éviter les concentrations zonales et leur l'implication dans les interventions de renforcement de capacités (formation, équipement, approvisionnement, supervision,…). Les entreprises privées nationales (sociétés minières, de téléphonie,…) seront également sollicitées dans financement du plan stratégique Le secteur informel (vente illicite de médicaments, cliniques clandestines, prestataires
clandestins ambulants etc.) se développe rapidement et de façon incontrôlée. Bien qu'il contribue
à rendre disponibles les services de santé, l'on ignore tout des tarifs appliqués et, surtout, de la
qualité de ces services. Il met en péril la viabilité des structures officielles
1.6.3. Système national d'approvisionnement et de gestion des produits
pharmaceutiques et autres intrants
La direction Nationale de la Pharmacie et Laboratoire (DNPL) est l'organe de réglementation du secteur pharmaceutique, elle conçoit, suit et évalue la politique pharmaceutique du pays. Des documents de politique et des directives ont été élaboré à cet effet : Politique pharmaceutique nationale, Formulaire national du médicament, Normes et procédures de gestion des produits Santé de la Reproduction (SR), Manuel, protocole et directives de prise en charge des cas de paludisme. Tous les médicaments utilisés en Guinée doivent avoir reçu au préalable une Autorisation de Mise sur le Marché (AMM) délivrée par la Direction de la Pharmacie Nationale et du Laboratoire (DNPL). Il existe une Liste Nationale des Médicaments Essentiels (LNME) présentés en Dénomination Commune Internationale(DCI), y compris les antipaludiques, adoptés en 1988 conformément aux recommandations de l'OMS, dont la dernière révision date de 2011. La Pharmacie Centrale de Guinée (PCG) est l'agence nationale chargée des approvisionnements pour des programmes, y compris le PNLP. A ce titre, elle dispose d'un manuel de procédures interne qu'elle utilise pour réaliser les achats des médicaments, équipements médicaux et autres. Les Programmes et services de Santé font l'estimation des besoins et fournit les spécifications
techniques des produits à la PCG qui utilise le cahier de charge pour lancer ses procédures
d'achat. Ce cahier comprend une partie administrative, une partie financière et une partie
technique.
Quantification : Il n'existe pas de logiciel de quantification des besoins propre aux Programme.
Les méthodes de quantification utilisées varient selon le niveau de la pyramide sanitaire. Au
niveau national, la quantification est basée sur les données épidémiologiques. Par contre, le
niveau périphérique utilise les données de consommation moyenne mensuelle pour exprimer les
besoins. Le système d'information relatif aux données de consommation des produits n'est pas
très fonctionnel. Du niveau périphérique vers le niveau central (PNLP), on assiste à une
déperdition de données (niveau de consommation et niveau de stock), qui réduit la fiabilité de
l'estimation des besoins.
Approvisionnement, stockage et distribution : L'approvisionnement en médicaments et autres
intrants est assuré par les différents partenaires intervenant dans la lutte contre le paludisme en
Guinée à travers le PEV/SSP/ME et la PCG. Les activités sont exécutées sur la base des plans de
Gestion des Achats et des Stocks des projets et programmes.
En 2008, dans le cadre de la mise en œuvre du Plan GAS de la subvention R6 des Programmes
Paludisme et VIH/Sida, le FM a appuyé un plan de renforcement des capacités institutionnelles
et de gestion de la PCG. Ce renforcement a permis à la PCG de gérer les approvisionnements
financés par plusieurs partenaires (FM, BM, UNITAID, PMI, UNFPA…)
La PCG assure la livraison des produits jusqu'aux dépôts régionaux. Le relais vers les districts
sanitaires est assuré par les Directions préfectorales de la santé (DPS). Cependant, les véhicules
de ces DPS sont pour la plus part vétustes et ne favorisent pas la livraison rapide et régulière des
produits.
La PCG dispose d'une surface de stockage de 4 455 m2 dont 3 815 m² à Conakry. Il n'y a pas de
besoin en espace de stockage supplémentaire dans l'immédiat pour les médicaments, l'espace
existant étant lui-même sous utilisé. Pour le stockage des produits médicaux, les hôpitaux,
centres de santé et postes de santé disposent le plus souvent d'un local réservé à cet effetPar
contre, pour le stockage des gros volumes (MILDA), l'espace de stockage n'est pas suffisant, des
magasins privés ont loués pour la circonstance.
Au niveau village, certains partenaires fournissent des sacs aux agents communautaires pour le
stockage des produits médicaux.
Gestion des stocks : La Pharmacie centrale utilise un logiciel de Gestion des Stocks dénommé
Sage Saari100. Ce logiciel permet une gestion du Lot, des quantités, des destinataires des
produits, des clients, des fournisseurs. Des rapports sont produits tel qu'un état des stocks pour
la conduite des inventaires mensuels et les retraits des lots en cas de nécessité.
Le système d'approvisionnement du niveau régional tient compte du plan de distribution des
Programmes en vigueur et celui du niveau périphérique est basé sur les consommations
moyennes mensuelles. Le logiciel CHANEL a été introduit au niveau régional pour la gestion
informatisé des stocks.
Pendant les périodes de rupture, certaines structures sanitaires s'approvisionnent auprès des
grossistes répartiteurs agrées. Ce système complémentaire fait ressortir l'insuffisance de mise en
œuvre de la logistique intégrée et une absence de plateforme de communication entre les parties
prenantes.
En ce qui concerne les approvisionnements d'urgence effectués pour parer aux ruptures de stock,
un cahier de charge allégé est disponible au niveau central avec un fichier de fournisseurs
présélectionnés. Cette procédure permet de raccourcir les étapes du processus
d'approvisionnement.
Dans le cadre du renforcement des capacités institutionnelles, la centrale d'achat a bénéficié de
l'assistance de certains partenaires dont le Fonds mondial, l'UNFPA et l'Union Européenne.
Cette assistance a consisté en l'acquisition de véhicules de supervision et d'approvisionnement,
de groupe électrogène, d'une chambre froide d'une capacité de 40m3 et d'un appui technique sur la quantification des besoins et les procédures d'achats. Cependant, des efforts restent à fournir dans le domaine de l'amélioration de l'infrastructure et les conditions de stockage ainsi que la formation continue du personnel. Contrôle de qualité : Le contrôle de qualité des médicaments relève de la compétence du
Laboratoire National du Contrôle de Qualité des Médicaments. Ce laboratoire du stade 1, ne peut
pas satisfaire à toutes les exigences de suivi et de maintien de la qualité. C'est pourquoi la
Pharmacie Centrale de Guinée (PCG) a été amenée à s'adresser à un laboratoire certifié OMS
(CHMP :Humanitaire Médico - Pharmaceutique de Clermont Ferrand, France) pour la réalisation
de cette activité.
Pour le contrôle qualité des lots utilisés lors de la livraison de produits de lutte contre le paludisme, des prélèvements sont effectués pour chaque lot livré (Norme de la CHMP) et il est établi une fiche de demande de contrôle de qualité (Modèle CHMP). Les échantillons sont ainsi expédiés au laboratoire Humanitaire Médico-Pharmaceutique (CHMP) de Clermont Ferrand France pour analyse. Le résultat de chaque lot est classé au niveau de la PCG et une décision est prise en fonction des normes et procédures prévues. A cause du manque de kits de contrôle et de personnel compétent, le contrôle de qualité local au niveau de toute la chaine d'approvisionnement jusqu'aux points de dispensation n'est pas effectué. 1.6.3.1.
Ressources humaines pour la santé
Les capacités de production des ressources humaines pour la santé ont considérablement augmenté au cours de ces dernières années. En effet, les institutions de formation publiques et privées ont mis sur le marché une quantité importante de professionnels de santé. Par contre, il reste beaucoup à faire au niveau du recrutement, de la répartition, de la gestion des carrières et de l'amélioration de la performance de ces ressources humaines. Tableau II : Répartition des ressources humaines du MSHP par catégorie professionnelle
selon les régions en 2011.

personnel
Technique de Santé Sous total
Source : Annuaire statistique 2011 MSHP L'analyse de ce tableau fait apparaitre une insuffisance notable en personnel dans toutes les catégories professionnelles : 1 médecin pour 11 563 habitants, une sage femme pour 27 105 habitants, un dentiste pour 639 353 habitants. Du point de la répartition on note des disparités importantes entre la capitale et l'intérieur du Pays. En effet plus de 30% du personnel travaille dans la capitale Conakry qui ne représente que 15 % de la population du pays. En considérant les catégories professionnelles les disparités sont encore plus criardes : 40% des médecins, 66% des Sages Femmes, 71% des techniciens de radiologies, 47%des dentistes et 46 % des aides de santé (infirmiers d'état) y travaillent. De même, à l'intérieur du pays, le nombre d'agents de santé est plus important au niveau des grandes agglomérations (chefs lieux des régions et préfectures) au détriment des zones rurales où on rencontre très souvent des infrastructures sanitaires non dotés en personnel. C'est pour toutes ces raisons que le développement des ressources est l'un des axes stratégiques prioritaires du PNDS. L'objectif est de rendre disponible un personnel compétent, motivé, suffisant et responsable dans toutes les structures de santé du pays. La coordination de la formation initiale, le développement d'un programme de formation continue répondant aux exigences d'un plan de carrière, la mise en place d'un système de motivation et une gestion courante orientée vers les objectifs du système et le plan de carrière y contribueront. La priorité en matière de recrutement doit être accordée à la dotation des structures périphériques en vue de mettre en œuvre les paquets minimums d'activité définis. Pour combler le déficit numérique actuel de certaines catégories professionnelles (sages-femmes, techniciens de laboratoire et de radio, etc.) non disponibles dans le marché, des ATS et infirmiers seront réorientés et formés dans ce sens. La formation initiale de ces catégories sera une priorité pour garantir leur disponibilité. Il s'agit aussi de mettre en place un système de motivation basé sur le niveau de satisfaction des usagers, les performances et les résultats financiers de chaque structure. 1.6.3.2.
Système national de suivi/évaluation et de Recherche en
Système de Santé
Le système de suivi/évaluation est alimenté par les sous-systèmes du Système National d'Information Sanitaire (SNIS) et les études et recherches. Il s'agit notamment :  Le sous-système rapport de routine des services de santé, logé au Bureau de Stratégie
et Développement du MSHP, collecte les données de morbidité, de mortalité et de prestations de services.  Le sous-système d'information pour la surveillance épidémiologique : il est basé sur
l'identification et la notification des maladies sous surveillance et la riposte y compris le paludisme. Il est sous la responsabilité de la section urgence et catastrophe de la division Prévention et Lutte contre la Maladie.  Le sous-système d'information pour l'administration et la gestion des ressources. Ce
sous-système administratif (personnel, équipement, médicament, infrastructure, maintenance) est sous la responsabilité de la Direction de l'administration et des finances (DAF), Division des ressources humaines (DRH), de la Direction Nationale de la Pharmacie et du Laboratoire, de la section Infrastructure, équipement et maintenance  Le sous-système d'information pour la gestion des programmes de santé : il s'agit
d'un système propre aux programmes (Paludisme, Tuberculose, Lèpre, Sida, etc.). Il
collecte des données de routine et de monitoring à travers notamment les sites sentinelles
de surveillance
qui
permettent d'obtenir de façon continue les données sur la mortalité et
la morbidité dues aux maladies, les activités de laboratoire, l'entomologie et l'efficacité
thérapeutique des médicaments. Il s'agit de données complémentaires qui ne sont pas
prises en compte par le SNIS actuellement. Il est placé sous la responsabilité des coordinations des programmes nationaux  les études et recherches : qui permettent de documenter davantage certains aspects
spécifiques en rapport avec la prévention ou la prise en charge de la maladie. Elles sont réalisées à différents niveaux : Programmes, Institutions de Recherches, Universités, ONGs, Partenaires bi et multilatéraux. 1.6.3.3.
Financement de la santé
La santé fait partie des secteurs prioritaires dans le développement socioéconomique du pays. Chaque année, le Ministère de la Santé à l'instar des autres départements, prépare et défend son projet de budget sur la base du cadrage budgétaire élaboré par le Ministère des finances. Ce document intègre tous les projets et programmes. L'Etat intervient dans le financement des salaires du personnel, une partie des dépenses d'investissement en infrastructures, équipements, formation initiale et des dépenses de fonctionnement non salariales par l'achat de médicaments, de vaccins, l'octroi de subventions aux structures de soins et aux projets et programmes de santé dont le PNLP. La part du financement public en santé (Ministère de la Santé seul) dans les dépenses publiques se situe à un niveau très faible (moins de 3% du BND). Selon l'annuaire statistique 2011, les crédits alloués sont passés de 13 926 369 USD (2,25% du BND) en 2008 à 33 106 880 USD (2,53 %) en 2011. Quant aux réalisations, elles sont passées de 10 884 981 en 2008 à 14 521 208 en 2011 soit respectivement 2,5% et 1,7 % des dépenses de l'Etat. Tableau III : Evolution du Budget de l'Etat et du Ministère de la Santé et de l'Hygiène
Publique en USD

Taux de décaissement BUDGET DE L'ETAT Budget du Ministère de la santé et de l'Hygiène publique Part du budget du Ministère de la santé et de l'hygiène publique dans le budget de l'Etat Le secteur privé et les ONG financent le secteur de la santé par leurs ressources propres et celles qu'ils mobilisent. Ces fonds sont utilisés selon les procédures propres à chaque bailleur. Il s'agit par exemple des sociétés minières qui contribuent directement dans la fourniture des moustiquaires aux populations de leurs zones d'exploitation. 1.6.3.4.
Partenariat pour la santé

Dans le cadre du développement du partenariat il existe au sein du MSHP un Conseiller chargé
de missions et de coopération dont le rôle consiste à promouvoir le partenariat dans la mise en
œuvre de la politique nationale de santé.

Les principaux partenaires impliqués dans la mise en œuvre des programmes de santé en Guinée sont :  Les Communautés : les ménages, les organisations à base communautaire (OCB), les
organisations de ressortissants et les leaders communautaires Le Gouvernement à travers le BND
Les ONGs :
- Les ONG internationales : RTI, CRS, PSI, Child Fund, HKI, Plan International
Guinée, MSF/Suisse; - Les ONG Nationales : Réseau National des ONGs de Santé ;
Le Secteur privé : Sociétés minières (BHP-Billiton, ALCOA, GAC, Rio Tinto, VALE,
SAG), sociétés de téléphonie, Banques et Assurances, Commerces…..  Les organisations multilatérales : OMS, UNICEF, BM, BAD, OMVS, BID, GFATM,
La coopération bilatérale : USAID/PMI, Coopération Chinoise, JICA, Coopération
Française, GIZ allemand… 1.6.4. Système de santé privé
La libéralisation de l'exercice des professions médicales et paramédicales a contribué à un développement rapide du secteur privé (cabinet de consultation, cliniques et polycliniques, centres de santé confessionnels et associatifs, officines et dépôts pharmaceutiques etc…). C'est ainsi que le nombre d'établissements de soins privés a fortement augmenté au cours des trois dernières décennies Selon l'annuaire statistique 2011 on compte 309 structures privées dont cinquante-trois pour cent (53%) sont situées à Conakry. Elles se répartissent comme suit :  Cliniques médico-chirurgicales : 33  Poly cliniques : 11  Cabinets de consultation soins : 228  Cabinets dentaires : 17  Cabinets sages- femmes : 16  Laboratoire : 1  Radiologies : 3 En ce qui concerne le secteur biopharmaceutique on compte 284 offices, 39 points de ventes, 5 laboratoires analyses biomédicales et 16 Agence de promotion médicale. Conakry totalise 73% de ces structures dont 78 % des officines et 100% des laboratoires d'analyse biomédicale. Malgré son développement et sa contribution appréciable à l'augmentation de l'offre de soins, surtout dans les grandes villes, le secteur privé suit une évolution plus ou moins anarchique et ses données sont très peu prises en compte par le système d'information sanitaire. Par ailleurs, on note une insuffisance de la règlementation du secteur privé et une faible collaboration avec le secteur public. Le secteur privé confessionnel et associatif contribue également à l'offre de soins surtout au niveau primaire. Mais l'absence d'une politique de contractualisation, l'insuffisance organisationnelle et les ressources limitées des ONG constituent une entrave à l'expansion de ce secteur. 1.6.5. Système communautaire pour la santé
La planification sectorielle de la santé tient compte des ressources mobilisées auprès de tous les intervenants : Etat, Privés, ONG, Bailleurs de fonds, et les populations bénéficiaires. L'atteinte de la couverture universelle des soins et services de qualité exige la mise en œuvre de stratégies efficaces de mobilisation de la communauté en faveur de la santé. Pour ce faire, le pays a adopté une politique nationale de santé communautaire dont le but est de contribuer au développement socio-sanitaire du pays pour l'amélioration de l'état de santé de la communauté. Les objectifs de cette politique sont :  Responsabiliser la communauté sur les actions socio-sanitaires de développement de sa  Optimiser l'utilisation des prestations prioritaires de santé au niveau de la communauté en faveur des activités promotionnelles, préventives, curatives et de réadaptation.  Définir et mettre en place un système pérenne de motivation des agents communautaire ;  Définir un cadre réglementaire de mise en œuvre des interventions sanitaires au niveau de  Promouvoir les comportements clés favorables à la santé de la population en général, et pour la survie de la mère et de l'enfant en particulier.  Améliorer la surveillance épidémiologique des maladies sous surveillance  Améliorer l'accessibilité géographique et financière des soins et services de qualité aux  Développer la recherche opérationnelle et les bonnes pratiques. Les grandes orientations stratégiques concernent des volets relatifs : à la responsabilisation de la communauté sur les actions socio-sanitaires de développement de sa localité et la promotion des comportements clés favorables à la santé de la population en général, et pour la survie de la mère et de l'enfant en particulier à l'utilisation optimale des prestations prioritaires de santé au niveau de la communauté et l'amélioration de la surveillance épidémiologique des maladies sous surveillance communautaire à l'Harmonisation des interventions sanitaires au niveau de la communauté à la mise en place d'un système pérenne de motivation des agents communautaire au développement de la recherche opérationnelle et des bonnes pratiques. 1.6.6. Médecine traditionnelle
La médecine traditionnelle en Guinée constitue une branche non négligeable de la santé qui attire une majorité de la population pour les soins. Elle constitue un premier recours pour la plupart des catégories socioculturelles du pays. La médecine et la pharmacopée traditionnelles restent très peu organisées en guinée. Le nombre des tradithérapeutes augmente de façon continue et les chiffres disponibles ne sont pas fiables. Pour améliorer cette situation, le Ministère a mis en place une division médecine traditionnelle pour organiser et coordonner leurs interventions. Plusieurs démarches scientifiques sont encours pour l'introduction progressive des acquis de la médecine et la pharmacopée traditionnelle dans le système de santé. Ce secteur mérite une plus grande attention pour un meilleur développement de ses potentialités. 1.6.7. Performance du système de santé
Principaux constats : Il existe une forte volonté politique d'engager des réformes dans le secteur
de la santé. Cependant, le contexte apparait peu favorable à la sauvegarde et à la promotion
d'un meilleur état de santé des populations : 1) le niveau de croissance de la population reste
élevé (3.1%) et en décalage avec la croissance économique ; 2) la faiblesse des revenus des
populations avec une tendance à l'aggravation ; 3) un cadre de vie peu propice notamment en
zones urbaines caractérisées par une grande promiscuité et un faible niveau d'assainissement et
d'hygiène ; 4) le niveau d'alphabétisation encore faible et 5) une faiblesse de l'offre de soins au
niveau de l'ensemble de la population (inégalité dans la répartition, faible qualité .).
Gouvernance et du leadership : les atouts relevés sont entre autres l'existence d'un cadre
institutionnel et organisationnel du MSHP avec un manuel de procédures qui précise les
attributions des différents acteurs ; le contexte de décentralisation qui offre des opportunités pour
un renforcement de la participation communautaire ;un arsenal juridique et réglementaire
notamment dans le domaine du médicament et des initiatives de collaboration intersectorielle.
Les principales insuffisances relevées sont 1) l'inadéquation du cadre institutionnel et
organisationnel actuel avec les défis du secteur de la santé (financement, gestion des ressources
humaines etc.) ; 2) les faibles capacités opérationnelles (insuffisance de ressources humaines,
insuffisance d'équipements etc. des structures de régulation, de conception et d'appui technique
3) la faible application des textes juridiques et réglementaires et enfin 4) le partenariat public
privé presque inexistant.
Prestations de services : Le dispositif conceptuel d'offre de soins basé sur le système de santé
de district offre une opportunité pour un renforcement de l'accès à des soins de qualité à la
majorité de la population (continuité, globalité et intégration des soins); les normes de prestation
sont définies dans de nombreux programmes destinés à la lutte contre la maladie et à la
promotion de la santé. Les principales insuffisances dans les prestations sont (i) l'insuffisance
globale de l'offre de soins aussi bien en quantité qu'en qualité, (ii) l'inégale répartition entre
zones urbaines et zones rurales, (iii) la faible accessibilité aux soins pour la majorité de la
population en raison du contexte de pauvreté, du contexte physique, du faible niveau de
développement des infrastructures routières et des moyens de communication
Ressources humaines en santé : De manière générale les ressources humaines dans le secteur
de la santé restent caractérisées par (i) une insuffisance globale du personnel par rapport aux
normes d'effectif minimum défini par niveau dans le document du PNDS et dans la carte
sanitaire. Cette insuffisance est marquée surtout pour certaines catégories dont la présence
contribuerait grandement à la qualification des soins ; (ii) mauvaise répartition du personnel et
(iii) l'inadéquation entre la formation initiale et les besoins du système de santé.
Technologie et produits médicaux : Il existe dans le secteur des appuis institutionnels et un
arsenal juridique et réglementaire complet et tenu à jour (à l'exception des arrêtés d'application).
Il existe un potentiel en approvisionnement à travers quelques grossistes répartiteurs qui
participent activement à une mission de santé publique en approvisionnant en médicaments
essentiels le secteur privé et le secteur public. La structure centrale d'approvisionnement, la
PCG, connait une dynamique nouvelle et enfin, un réseau national de laboratoires a été mis en
place dans le domaine des épidémies de choléra et de méningite (REGUILAB). Les principales
insuffisances observées sont (i) plusieurs décrets et arrêtés d'application ne sont pas signés ; (ii)
l'Inspection Générale de la santé est démunie de moyens opérationnels ; (iii) un certain nombre
de pratiques illicites sont récurrentes dans le domaine des approvisionnements ; (iv) certaines
contraintes liées au statut de la PCG ne lui permettent pas d'être autonome et compétitive.
Système d'information sanitaire et la recherche : Le potentiel du SIS réside dans l'existence
des outils de gestion, particulièrement au niveau du monitorage des activités inscrites dans les
PAO des préfectures de santé, la tenue régulière de Comité Technique Préfectoral de la Santé
(CTPS) ainsi que des CTRS de même que les revues annuelles du PEV/SSP. Le SIS et la
recherche restent confrontés : (i) à une faible promptitude dans la transmission des données ; (ii)
à une faible production des synthèses à tous les niveaux en dehors de la direction des
établissements de soins pour les données hospitalières; (iii) à une insuffisance de rétro
information. Cette situation est liée essentiellement à la faible capacité opérationnelle des
structures en charge du système d'information sanitaire et de la recherche. On note par ailleurs
que le SIS est fragmenté en raison des nombreux sous-systèmes.
Financement de la santé : Le contexte de financement de la santé est celui de la promotion du
recouvrement des coûts avec l'implication des communautés et des collectivités décentralisées
qui ont bénéficié de renforcement de capacité en gestion. Cela offre en principe des opportunités
d'autofinancement des structures de soins. Cependant, le financement reste caractérisé
essentiellement par : (i) la faible contribution des ressources publiques dans les dépenses totales
de santé ; et (ii) l'inefficience des dépenses de santé par une tarification non maitrisée des
prestations et des produits de santé qui sont les dépenses essentielles de santé des ménages.
1.6.8. Contribution du système de santé à la lutte contre le paludisme
Le renforcement des capacités du PNLP en terme de ressources humaines et logistiques, a permis une meilleure coordination des activités de lutte contre le paludisme au niveau du secteur public, privé et communautaire. Au niveau central, la mise en place d'un cadre de concertation à travers le comité RBM a permis le renforcement de la participation des partenaires à la mise en œuvre, au suivi et à l'évaluation des interventions de lutte contre le paludisme. Au niveaux intermédiaire et opérationnel, la contribution des autorités sanitaires (DPS, DRS, CCS), des communautés (ASC, ONGs/OBCs, Comités de Santé) et des structures de santé (CS, Hôpitaux, privés, confessionels, associatifs) dans la mise en œuvre et le suivi/évaluation des interventions de lutte contre le paludisme est un atout majeur dans l'amélioration de la performance du Programme. L'état, les partenaires et les communautés bénéficiaires contribuent à la lutte contre la maladie à travers la construction des infrastructures, l'approvisionnement en intrants, la fourniture du personnel, le renforcement de capacités (ressources humaines, logistiques, matériels et équipements de laboratoire)… En tant que composante essentielle du système de Santé, le secteur privé joue un rôle important dans l'amélioration de l'offre de soins notamment la prise en charge des cas de paludisme. Dans l'optique de la couverture universelle en interventions efficaces de lutte contre le paludisme, le système communautaire joue un rôle important. Grâce au réseau d'ASCs et d'OBCs formés avec l'appui des partenaires (PMI, FM, Plan Guinée,…) il assure la mise en œuvre de la prise en charge à domicile du paludisme (PCADOM) et la vulgarisation des mesures de préventions à travers l'IEC/CCC et la mobilisation sociale.
Tableau IV : Contribution du système de santé à la lutte contre le paludisme

Déterminants de la performance du
Actions requises pour renforcer la lutte contre le
système de santé
paludisme
Volonté politique renouvelée à soutenir la lutte contre le paludisme Leadership et gouvernance Gestion appropriée des ressources humaines, matérielles et financières du secteur de la santé Accroissement du financement de la santé Mise à disposition de ressources financières nécessaires et amélioration de l'accessibilité financière mobilisées à partir du budget national et auprès des des populations aux services de santé partenaires financiers (externes et internes) Agents de santé en nombre suffisant ayant bénéficié de formation ou de mise à niveau adéquate et couvrant tout le pays pour mettre en œuvre des interventions de meilleure qualité Développement des ressources humaines Agents de santé respectant les directives de confirmation biologique des cas de paludisme dans un contexte de gratuité Mise en place d'une stratégie efficace d'approvisionnement Développement des infrastructures, des en intrants de lutte contre le paludisme pour assurer un accès équipements et des produits de santé équitable à toute la population à risque Mise en œuvre de paquets d'interventions contre le paludisme efficaces et accessibles à ceux qui en ont besoin, quand et où Amélioration des prestations de services ils en ont besoin grâce à des installations sanitaires et des structures à base communautaire Production, analyse, diffusion et utilisation des informations Amélioration de la gestion du système fiables en temps opportun. d'information sanitaire Elles comprennent les cas de paludisme confirmés et les décès. 2. ANALYSE DE LA SITUATION DU PALUDISME
Profil épidémiologique du paludisme
Le paludisme sévit en Guinée à l'état d'endémie stable à recrudescence saisonnière longue (6 à 8 mois : mai à décembre) dans l'ensemble des régions et districts sanitaires du pays. 2.1.1. Parasites responsables du paludisme
En Guinée le plasmodium falciparum est responsable de 92% (EDS-IV/MICS 2012) des cas de paludisme. Les autres plasmodiums rencontrés sont P. Malariae et P. Ovale. 2.1.2. Vecteurs du paludisme.
Très peu d'études récentes ont été réalisées sur les vecteurs en Guinée. Les moustiques anophèles sont présents partout dans les villages notamment les deux principaux vecteurs A. gambiaes.i. et A funestus respectivement 31 ,8% et 8,7% de l'ensemble des moustiques capturés (contribution des moustiques dipteraculicidae de la Guinée faune et distribution MC Baldé et al IRD kindia). 2.1.3. Population à risque
En Guinée toute la population est exposée au risque de paludisme, ce risque est beaucoup plus élevé chez les enfants âgés de moins de 5 ans et chez les femmes enceintes. 2.1.4. Dynamique de la transmission du Paludisme et niveau d'endémicité
La Guinée se situe dans une zone de haute transmission avec une incidence globale variant de 87 pour 1000 en 2006 à 101 pour 1000 en 2010.


Selon une étude réalisée par P. Carnevale et al en 2010, on décrit 4 zones de niveaux d'endémicité différents (voir carte ci-dessous) :  Une zone hypo endémique située en Basse Guinée, constituée de deux foyers sur la façade atlantique (les villes de Conakry et Kamsar). Le vecteur prédominant est Anopheles melas.  Une zone méso endémique, qui concerne la partie nord frontalière du Sénégal et du Guinée, à pluviométrie faible où le vecteur majeur est A. funestus, et la façade atlantique Carte de la République de Guinée avec ses quatre régions naturelles : Basse Guinée, Moyenne Guinée, Haute Guinée et Guinée Forestière (les lignes en forme de tirets séparent les quatre zones) et endémicité palustre (P. Carnevale et al; 2010) pluviométrie élevée où domine A. melas.  Une zone hyper endémique qui s'étend du sud est de la basse Guinée à la forêt tropicale guinéenne (Frontière du Liberia et de la Côte d'Ivoire).Il s'agit d'une zone de forte pluviométrie (6 à 10 mois de pluie). Le vecteur dominant est A. gambiaess.  Une zone holoendémique située en Haute Guinée, zone de savane et de plaine fortement irriguée à pluviométrie moyenne. Les vecteurs dominants sont A. funestus et A. arabiensis. Figure N°2 : Niveaux d'endémicité et faciès épidémiologiques
2.1.5. Morbidité et mortalité
L'EDSIV-MICS 2012 a montré que la prévalence parasitaire globale du paludisme est de 44 % avec toutefois de fortes variations selon le lieu de résidence (53 % en milieu rural contre 18 % en milieu urbain ). Figure 3: Prévalence du paludisme chez les enfants de 6-59 mois.
Incidence
Selon l'EDS-IV MICS 2012 dans l'ensemble, 29 % des enfants de moins de 5 ans ont eu de la fièvre au cours des deux semaines précédant l'enquête. Les données agrégées par le Service National d'Information Sanitaire et de Gestion (SNISG) sont présentés dans le tableau ci-après. Tableau V : Evolution de la situation du paludisme en Guinée de 2006-2011
Total affections Part du paludisme dans la morbidité générale (%) L'analyse de ces données permet d'affirmer que pour toutes les tranches d'âges confondus, le paludisme représente la première cause de consultation dans les formations santaires publiques. La part de la maladie varie de 34 % en 2011 à 59% en 2008. L'incidence hospitalière annuelle varie de 87 pour mille en 2007 à 101 pour mille en 2011. Figure 4: Incidence du paludisme en Guinée (pour mille)
de 1986 à 2011
L'augmentation apparente des cas en 2010 et 2011 pouraient s'expliquer par l'amélioration de la disponibilité des antipaludiques efficaces dans les formations sanitaires. La répartition par âge, présentée dans le tableau N°…, montre que la maladie touche toutes les
tranches d'âge. Les enfants de moins de 5 ans représentent environ le tiers (32 à 34 %) de
l'ensemble des cas enregistrés.
Tableau VI : Repartition des cas de paludisme par tranche d'age de 2008 à 2011
Tranche d'âge
0-11 mois
En ce qui concerne la femme enceinte, ce n'est qu'en 2009 que le SNIS a commencé à désagréger les données de façon à prendre cette cible en compte dans la collecte des données sur les cas de paludisme. Le nombre de cas notifiés est de 29 623 en 2009 et 33229 en 2010. L'EDS IV-MICS 2012 a montré q'au niveau national, 77 % des enfants de moins de 6-59 mois sont anémiés : 24 % souffrent d'anémie légère, 45 % souffrent d'anémie modérée, et 8 % d'anémie sévère. Les enfants des zones rurales (79 %) sont plus fréquemment atteints d'anémie que ceux des zones urbaines (69 %). De plus, la prévalence de l'anémie sévère dans les zones rurales (9 %) est nettement plus élevée que celle observée dans les zones urbaines (3 %). C'est dans la région de Faranah (17 %) que la prévalence de l'anémie sévère est la plus élevée. En général, les femmes sont moins touchées par l'anémie que les enfants. Au niveau national, 49 % des femmes souffrent d'anémie : 36 % souffrent d'anémie légère, 13 % d'anémie modérée et moins de 1 % d'anémie sévère. Les femmes des zones rurales (52 %) souffrent un peu plus d'anémie que celles des zones urbaines (44 %). Mortalité
On note une sous notification des décès dans les formations sanitaires. Le peu de données recoltées ne sont pas fiables (Exemple : notifcation de décès dus au paludisme simple). Par conséquent l'analyse de la mortalité due au paludisme est difficile avec des risques élevés de tirer des conclusion erronées. Toutefois, selon les données du SNISG de 2009 à 2011 les structures de santé ont enregistres un total 530 décès dus au paludisme. 2.1.6. Stratification et cartographie
Les prévalences du paludisme par région (graphique N°…) corroborent la stratification présentée dans la Figure N° xxx ci-dessus relative aux niveaux d'endémicité:  Prévalence très élevées dans les zones holo et hyper endémiques (Faranah Nzérékoré, Kankan, Kindia, Mamou),  Prévalence moyenne dans les zones méso endémique (Labé, Boké ):  Prévalence faible dans les zones hypo endémique (Conakry). Tableau xxx : Stratification du paludisme en Guinée
Prévalence
de Taille de la
principales et
parasitaire
d'incidence
d'incidence
régions
population
Strates/
niveau de
1000 pour
Régions
annuelle
du annuelle
paludisme
paludisme
simple (SLIS grave (SLIS
2011)

Haute transmission Faible (PP<10%) Performance du Programme de lutte contre le Paludisme

Historique de la lutte contre le paludisme
Plusieurs évènements ont marqué la lutte contre le paludisme en Guinée :  1970 : Elaboration d'un document de politique de lutte contre le paludisme orienté vers le mouvement mondial d'éradication du paludisme qui s'articulait sur l'administration de la chloroquine et la pulvérisation intra domiciliaire. Plus tard, c'est la création d'un projet de lutte contre le paludisme et la mise en place d'un laboratoire central dont la fonction essentielle était de former les techniciens de laboratoire et les entomologistes.  1975 : mise en place des zones d'application dans les localités de Bentourayah et de Béréiré dans les districts sanitaires de Coyah et de Forécariah.  1987 : création et mise en œuvre d'un projet intégré de lutte contre les maladies transmissibles de l'enfance, CCCD (maladies évitables par la vaccination, diarrhée et paludisme) dans les districts sanitaires de Conakry, Kindia et Télimélé  1987 : Lancement du PEV/SSP/ME dans 25 Centres de Santé dont les interventions essentielles de lutte contre le paludisme consistaient à la prise en charge des cas, la prophylaxie à la chloroquine chez la femme enceinte et l'assainissement.  2001 : Elaboration de la politique nationale de lutte contre le paludisme suite aux recommandations du Sommet d'Abuja de 2000 dont l'objectif général est de contribuer au développement socio-économique global du pays par l'amélioration de l'état de santé des populations à travers la lutte intégrée  Elaboration du plan stratégique de 1ère génération (2001-2005) visant l'atteinte des objectifs d'Abuja (réduction de 50% de la morbidité et mortalité des enfants de moins de 5 ans)  2003 : Réorganisation de l'organigramme du Ministère de la santé qui a abouti à la création du programme national de lutte contre le paludisme suivant l'Arrêté N° A/2003/7482/MSP/SGG du 7 octobre 2003.  Elaboration du plan stratégique de 2ème génération (2006-2010) : le pays a souscrit à la Déclaration d'Abuja de 2006 sur l'accès universel aux soins/services sociaux de base  2008 : Révision et adoption du document de politique nationale de lutte contre le Situation actuelle du Programme National de lutte contre le
paludisme
2.2.2.1. Principales réalisations du programme
a)- Lutte contre les vecteurs du paludisme
Les principales interventions contre les vecteurs du paludisme mise en œuvre sont surtout l'utilisation des MILDA et l'assainissement du milieu. Néamoins des actions de pulvérisations intradomiliaires ont été réalisées pendant les situations d'urgence avec quelques actions ponctuelles de lutte antilarvaire.  Promotion de l'utilisation des moustiquaires imprégnées d'insecticides Longue Durée
Les MILDA ont été distribuées à travers deux principaux canaux : dans les structures sanitaires
(distribution de routine) et lors des campagnes de masse (intégrées au PEV ou distribution
menage).
Dans les formations sanitaires, les femmes enceintes vues lors des Consultation Prénatales et les enfants moins de 1 an vus lors des séances de vaccination ontbénéficié gratuitement de MILDA. De même, les MILDA ont été distribuées gratuitement lors des campagnes de masse. La distribution communautaire de MILDA aux ménages s'est faite avec l'appui des Organisations Non Gouvernementales (ONG) locales et internationales, des élus locaux et des structures décentralisées. De même, l'appui des ONG internationales a concerné les aspects de planifications et de préparatifs logistiques La mise en œuvre du système de distribution des MILDA se faite de façon intégrée au système général de santé et du système de contrôle de qualité pour le monitoring des MILDA. Une campagne intégrée avec la vaccination contre la rougeole et la distribution de la Vitamine A de l'Albendazole a été réalisée en 2009 et a permis de distribuer plus de deux millions de MILDA. Le tableau ci-après montre la contribution des partenaires dans la mise à disposition des MILDA Tableau VII: Situation des MILDA distribuées par partenaire et par an, 2006-2012
Eglise Anglicane 16 500 347 250 3 778 509  La pulvérisation intra domiciliaire
La pulverisation intradomiciliaire, bien que n'ayant pas été retenue par la politique nationale de lutte contre le paludisme dans le passé, a été utilisée lors des situations d'urgence dans les camps de refugiés de Dabola, Kissidougou, Macenta et Lola de 2001 à 2005. Les sociétés miniéres ont réalisé des campagnes de PID dans quelques villages de leur zone d'intervention : BHP Biliton (Boffa centre, Coliah,Lisso et N'Zoo), Global Alumina (Tinguilinta) Vale (Zogota). En 2012 le pourcentage de ménages dont l'intérieur du logement a été pulvérisé avec un insecticide résiduel au cours des 12 derniers mois était de 1.7 % selon l'EDS IV.  Assainissement du milieu :
Des séances de sensibilisation ont été réalisées par les agents communautaires au cours desquelles les populations sont conviées à organiser des campagnes d'assainissement en vue de réduire les sites de reproduction des moustiques au sein de la communauté. Dans le cadre de la mise en œuvre des activités du Fonds Mondial (round 2) il a été procédé à l'achat et la dotation en matériels d'un certain nombre de PME pour aider les communautés à réaliser des séances d'assainissement. b) La prévention du paludisme chez les femmes enceintes
La SP lors du TPI, les moustiquaires imprégnées d'insecticide à longue durée, et autres intrants pour la prise en charge des cas de paludisme chez la femme enceinte sont gratuits. Depuis 2005, le TPI a été intégré dans le paquet minimum d'activité des centres et postes de santé du pays le rendant ainsi accessible à toutes les femmes enceintes. Depuis lors, plusieurs activités ont été menées par le PNLP avec l'appui des partenaires (FM, PMI, UNICEF, OMS, BID…) :  Elaboration et adoption du manuel de formation des prestataires en TPI,  Formation des chefs des centres de santé et agents chargés de la CPN en PTI,  L'approvisionnement des formations sanitaires en Sulfadoxine-Pyriméthamine et en outils de gestion de la CPN ;  La supervision des activités de PTI dans les formations sanitaires,  L'organisation du monitorage semestriel et des enquêtes pour évaluer le dégré d'atteinte c) Diagnostic et prise en charge des cas de paludisme
Face à l'ampleur du problème du paludisme dans le pays, l'une des stratégies majeures mise en œuvre par le PNLP au cours des cinq dernières années a été la prise en charge des cas avec des médicaments efficaces et le renforcement des capacités des prestataires. Les études de suivi de l'efficacité du traitement antipaludique réalisés entre 2000-2004 avec l'appui technique et financier des partenaires (OMS, MSF Suisse….) ont permis de procéder au changement de politique de traitement des cas simples de paludisme en 2005 en introduisant les CTA. A l'issu de cette révision, les directives de prises en charges et les manuels de formations ont été révisées et les prestataires des secteurs public, privé et communautaires formés. En 2009, avec l'introduction de la nouvelle politique de prise en charge des cas, les modules de formation ont été mis à jour pour prendre en compte la confirmation biologique avec les TDRs. Sur un besoin de 1961 agents à former, 777 ont été formés à l'utilisation des CTA. Le personnel du secteur privé assure la prise en charge des cas mais il n'est pas encore suffisamment pris en compte dans les formations organisées par le programme. Un module de formation sur le diagnostic biologique du paludisme avec la microscopie a été élaboré et 120 techniciens de laboratoire formés. En ce qui concerne le niveau communautaire, le manuel de formation a été révisé et sur un besoin identifié de 4100 AC à former, 982 ont été formés En ce qui concerne le diagnostic de confirmation des cas, des directives d'utilisation des TDR sont intégrés dans le manuel de formation des prestataires et des agents communautaires Le Traitement est gratuit dans toutes les structures publiques. Une note-circulaire rendant les CTA gratuites a été adoptée en avril 2010 par le Gouvernement et largement diffusé. L'EDS IV a trouvé des couvertures très faibles en prise en charge des cas de paludisme. Parmi les enfants de moins de 5 ans ayant eu de la fièvre au cours des 2 semaines précédant l'enquête, 28 % ont pris un antipaludique quelconque avec une proportion plus importante en milieu urbain (34 %) qu'en milieu rural (27 %). Plus inquiétant, seulement 1% ont pris une combinaison à base d'Artémisinine (CTA). Par rapport à la précocité du traitement, 17 % ont pris un antipaludique quelconque le même jour le jour suivant l'apparition de la fièvre. La proportion est plus élevée en milieu urbain qu'en milieu rural (22 % contre 16 %). d) Gestion des approvisionnements
La Pharmacie Centrale de Guinée (PCG) est l'agence nationale chargée des approvisionnements des programmes, y compris le PNLP. Il n'existe pas un plan d'approvisionnement annuel. L'achat et les approvisionnements sont effectués sur la base des plans de gestion des achats signés avec les différents partenaires (FM, BID). Le PNLP est responsable de l'estimation des besoins et fournit les spécifications techniques des produits à la PCG qui réalise les d'achat en tenant compte du contrat d'approvisionnement qui le lie au PNLP. Dans le cadre des projets qu'il exécute le PNLP procède à des approvisionnements notamment en MILDA, Microscopes, réactifs et autres matériels de manière périodique. Ces activités ont été exécutées sans un plan de gestion des achats et des stocks (GAS) tenant compte des besoins du pays. Il n'existe pas de logiciel de quantification des besoins propre au PNLP. Les méthodes de quantification utilisées varient selon le niveau de la pyramide sanitaire. Au niveau national, la quantification est basée sur les données épidémiologiques. Par contre, le niveau périphérique utilise les données de consommation moyenne mensuelle pour exprimer les besoins. Le système d'information relatif aux données de consommation des produits n'est pas très fonctionnel. Du niveau périphérique vers le niveau central (PNLP), on assiste à une déperdition de données (niveau de consommation et niveau de stock), qui réduit la fiabilité de l'estimation des besoins. Le financement des approvisionnements en intrants antipaludiques (Médicaments, réactifs et autres matériels) est assuré par les différents partenaires intervenant dans la lutte contre le paludisme. Il s'agit principalement du Fonds Mondial de Lutte contre le VIH/Sida, la Tuberculose et le Paludisme, de PMI/USAID, de la BID, de la Banque Mondiale (APNDS), de l'UNICEF, …. La PCG assure la livraison des produits jusqu'aux dépôts régionaux. Le relais vers les districts sanitaires est assuré par les Directions préfectorales de la santé (DPS). L'absence ou la vétusté des véhicules des DPS ne favorisent pas la livraison rapide et régulière des produits. Le système d'approvisionnement du niveau régional tient compte du plan de distribution du Programme en vigueur et celui du niveau périphérique est basé sur les consommations moyennes mensuelles. Le logiciel CHANEL a été introduit au niveau régional pour la gestion informatisé des stocks. Dans le cadre de la lutte contre le paludisme, le processus d'approvisionnement et de gestion des antipaludiques a connu des avancées notables :  Le renforcement des supervisions et l'harmonisation des outils de collecte de données ont permis de corriger les insuffisances liées au suivi du stock et à l'estimation des besoins ;  L'amélioration des procédures d'achats grâce à l'appui technique des partenaires (FM, UE) a permit d'éviter les erreurs dans les passations de marchés et de minimiser les retards d'acquisition des produits ;  Les livraisons fractionnées conformément aux procédures d'achat ont permis d'éviter le stockage de trop grandes quantités et de limiter les risques de péremption. e) Plaidoyer, IEC et Mobilisation Sociale
La promotion de la santé est l'une des composantes essentielles de la politique nationale de santé, elle constitue le 5ème axe stratégique du plan National de Développement Sanitaire (PNDS) élaboré par le Gouvernement. Le Ministère de la Santé et de l'Hygiène Publique dispose d'un Service National de Promotion de la Santé qui assure la mise en œuvre et le suivi de tous les programmes et interventions de promotion de la santé. En avril 2009, un projet de plan de communication pour un changement de comportement a été élaboré par le PNLP ; ce plan s'articule sur 4 axes stratégiques :  Promouvoir les bonnes pratiques de prévention, de traitement et de contrôle du  Engager les décideurs politiques et administratifs à s'impliquer dans la lutte contre le  Impliquer les prestataires de services dans l'offre de services de qualité ;  Mobiliser la communauté en faveur de la prévention, du traitement et du contrôle du Les stratégies adoptées ont permis de sensibiliser les leaders et populations sur la lutte contre le paludisme et sur les services offerts. Elles ont été renforcées par l'identification et la mise en place d'un partenariat avec la presse et les médias ainsi que le développement des activités communautaires par les agents communautaires. Les stratégies IEC/CCC/Plaidoyer et Mobilisation sociale ont été intégrées dans le paquet minimum d'activités des formations sanitaires. En plus du personnel de santé à divers niveaux, les ressources humaines suivantes ont été impliquées dans les actions de communication, soit par une contribution à une activité donnée soit par leurs rôles influants dans la société. Il s'agit :  des animateurs communautaire et agents Communautaires de santé  des élus locaux qui sont des relais efficaces pour la diffusion des messages. Ils ont été impliqués dans la mise en œuvre des activités de mobilisation communautaire.  des leaders religieux qui constituent des relais efficaces dans le processus de persuasion en faveur du changement de comportement des populations. Le PNLP dispose d'un plan de communication élaboré en 2012 qui fixe les objectifs du pays, définit les stratégies, activités, ressources ainsi que les messages, les outils et les canaux utilisés en matière d'IEC/CCC sur la prévention et la prise en charge du paludisme. Les principaux résultats obtenus sont :  Adaptation des messages par stratégie aux différents groupes cibles;  Elaboration et adaptation du guide de sensibilisation  Identification et élaboration de deux formats radiophoniques ;  Transcription des messages en caractères arabes et en N'ko;  Production des supports éducatifs et promotionnels sur la prévention par l'utilisation des moustiquaires imprégnées d'insecticides, la prise en charge correcte des cas de paludisme, la prévention chez la femme enceinte et l'assainissement :  La réalisation de séances de sensibilisation (conférences-débats et causeries éducatives) par les agents communautaires et les animateurs des ONGs/OCB formés  La sensibilisation à travers les médias (radio, TV, journaux). Dans le cadre de la mise en œuvre de l'approche communautaire, la formation des agents communautaires prend en compte un important volet IEC sur la prévention et le traitement du paludisme. A cet effet, les AC sont dotés d'une boite à image qu'ils utilisent pour la communication interpersonnelle au cours des visites à domicile. Malgré la réalisation de toutes ces activités, aucune enquête sur les Connaissances, Attitudes et Pratiques (CAP) des populations n'a été effectuée entre 2006et 2011 pour mesurer les indicateurs sur la communication pour le changement de comportement (CCC). f) Surveillance, suivi/évaluation et recherche opérationnelle.

Le Programme National de Lutte contre le Paludisme (PNLP) dispose depuis 2004 d'une unité
de suivi-évaluation-recherche . Cette unité travaille en collaboration avec le Système National
d'Information Sanitaire (SNIS) et les institutions de recherches sur la collecte, l'analyse et la
diffusion des données nécessaires pour renseigner les indicateurs de S/E de la lutte contre le
paludisme dans le pays.
Le système de SE est basé sur les orientations du Plan National de Développement Sanitaire, du Plan Stratégique National de Lutte contre le paludisme ainsi que celles du partenariat mondial de lutte contre le paludisme. C'est ainsi que le système de SE du PNLP est en phase avec le « Guide de Suivi et d'Evaluation de la lutte contre le VIH, la tuberculose et le paludisme » publié par les partenaires (OMS, USAID, FMLSTP, UNICEF, UNAIDS, RBM …). Le PNLP a un groupe thématique SE qui n'est pas fonctionnel. Il existe un projet d'Arrêté de création de ce groupe thématiquemais non encore signé. C'est pourquoi on note une faible coordination des activités de suivi/évaluation avec pour conéquences le faible partage des informations et la faible mobilisation de ressources pour le suivi/évaluation. LUn plan national de suivi - évaluation du PNLP couvrant la période 2008-2012 a été élaboré et validé par le Ministère de la Santé et de l'Hygiène Publique. Les objectifs et les stratégies de ce plan visent à renforcer le système de gestion des données et à améliorer le mécanisme de coordination entre les partenaires du PNLP utilisant l'information sur le paludisme. L'élaboration de ce plan a permis à tous les intervenants dans la lutte contre le paludisme d'avoir un consensus sur : (1) l'analyse situationnelle du système de suivi-évaluation, (2) les gaps actuels des outils de collecte de données et de suivi des activités et les actions futures pour leur harmonisation, (3) les objectifs et les stratégies du Plan de suivi-évaluation, (4) l'identification des activités du Plan suivi-évaluation et leur budgétisation, (5) l'analyse des gaps financiers du Plan de suivi-évaluation, (6) la liste des indicateurs essentiels de suivi-évaluation des interventions de lutte contre le paludisme. Des enquêtes périodiques qui concernent le secteur de la santé ont été réalisées. Il s'agit notamment d'Enquête Démographique et Sanitaire (EDS), d'Enquête à Indicateurs Multiples (MICS), d'Enquête de la Couverture des Interventions Contre le Paludisme, des études d'efficacité des antipaludiques et des études de suivi de la résistance des vecteurs du paludisme aux insecticides. S'agissant de la recherche sur le paludisme, elle est quasiment absente dans les activités. Les quelques recherches menées sur le paludisme en Guinée, ont été l'œuvre des Organisations Non Gouvernementales (ONGs) ou institutions de recherche étrangères. D'où la nécessité d'encourager les institutions de recherche nationales. g) Renforcement de la coordination et des capacités institutionnelles du programme
Dans le cadre de la coordination de la lutte il a été mis en place un comité consultatif (comité RBM) constitué des services techniques du MSHP et autres Ministères, les institutions de recherche, les ONGs, les partenaires au developpement et le secteur privé. Cet organe est chargé d'appuyé le Programme dans la planification, la mise en œuvre et le S/E des activités. Il faut noter que ce comité est très peu fonctionnel et n'a pas été mis en place au niveau déconcentré. Toutefois la mise en place de ce comité a contribué à l'amélioration de l'efficacité de la gestion du Programme par la conduite du plaidoyer auprès des partenaires techniques et financiers (FM, PMI/USAID, BID, Coopération japonaise…) pour la mobilisation des ressources nécessaires à la mise des interventions Le renforcement de la compétence du personnel a été au cœur des stratégies développées par le PNLP pour améliorer la qualité de la mise en œuvre des interventions. Dans ce cadre, les compétences du personnel de la coordination ont été renforcées dans divers domaines notamment en suivi/évaluation des projets et programme, paludologie, CCC pour l'utilisation des MILDA, gestion des données, gestion des projets et programmes, gestion financière et comptable. h) Organisation institutionnelle et cadre de programmation
Les objectifs nationaux de lutte contre le paludisme sont en adéquation avec les Initiatives Mondiales et Africaines de lutte contre la maladie : Objectifs du Millénaires pour le Développement (OMD), Plan Mondial de Lutte contre le Paludisme du Partenariat RBM (GMAP), objectifs d'Abuja de l'Union Africaine et les objectifs de la CDEAO. Pour atteindre ces objectifs, le Gouvernement Guinéen a mis en place un Programme chargé de la conception, de la mise en œuvre et du suivi/évaluation de la politique nationale de lutte contre le paludisme. Au niveau central le Programme est géré par une coordination nationale dirigée par un coordonnateur national secondé par un coordonnateur national adjoint. Il comprend un service administratif et financier et cinq services techniques appelés unités et un organe consultatif de coordination (le comité RBM) :  Unité Suivi/Evaluation  Unité Lutte anti vectorielle  Unité Pharmacie  Unité Laboratoire  Unité de Prise en charge  Unité IEC/CCC Au niveau intermédiaire et périphérique la gestion de la lutte contre le paludisme est intégré dans le paquet d'activités des équipes régionales, préfectorales et des formations sanitaires. Les Chargés de la Lutte contre la Maladie des DRS et DPS sont chargés du suivi de la mise en œuvre des activités de prévention et de prise en charge au niveau des formations sanitaires et des communautés. Conformément au Plan National de Développement Sanitaire, le PNLP élabore un plan stratégique quinquennal (2001-2005 / 2006-2010). Dans le cadre de ce plan stratégique, des plans opérationnels annuels permettent au PNLP de mettre en œuvre des activités financées par le gouvernement et différents partenaires de la lutte contre le paludisme : subventions du Fonds Mondial, Plan de Coopération Guinée/OMS, Plan de Coopération Guinée/UNICEF, etc. L'évalution des besoins et des gaps programmatiques sont refletés dans la feuille de route annuelle du pays publiée dans le site de RBM. i) Directives politiques et stratégiques
Le Programme dispose d'un document de politique nationale de lutte contre le paludisme aligné à la de la politique nationale de Santé du Gouvernement et du PNDS. Suites aux leçons tirées de la mise en œuvre des différentes interventions de lutte contre le paludisme, et pour être en phase avec les nouvelles directives de l'OMS, le MSHP a procédé en 2008 et en 2012 à la réactualisation du document de politique national de lutte contre le paludisme. Les différentes interventions prônées par le document de politique nationale de lutte contre le paludisme seront traduites à travers des stratégies adaptées et des directives nationales pour faciliter leur mise en œuvre. j) Collaboration avec d'autres programmes
Les interventions de lutte contre le paludisme sont intégrées dans plusieurs programmes de santé tel que le PEV (distribution des MILDA), la Santé de reproduction (TPI/SP, distribution de MILDA) l'hygiène et assainissement (lutte antivectorielle), la nutrition (distribution des MILDA), la PCIMNE (prise en charge des cas au niveau des formations sanitaires et par les ACS). Au niveau opérationnel, la lutte contre le paludisme est intégrée dans le Paquet Minimum d'Activité (PMA) des structures. k) Contribution au renforcement du système de santé
Le PNLP a contribué au renforcement du système de santé notamment à travers : - L'approvisionnement en médicaments, outils de gestions, la fourniture de matériels et équipements de laboratoire qui permettent d'augmenter la fréquentation des formations sanitaires; - La fourniture de logistique roulant et d'équipements informatiques (velos, motos, kit informatiques…) aux ACS, CS, DPS - le renforcement des capacités des ressources humaines : formation des agents de santé et des ACS sur la prise en charge des cas, la gestion des stocks, CCS/IEC/mobilisation sociale… - Renforcement du SNIS : Formation, équipements, internet… l) Coordination et partenariat
Dans le souci d'assurer la coordination et le suivi de la mise en œuvre des différents plans stratégiques du PNLP, des réunions trimestrielles du comité national de coordination (comité RBM) sont organisées. En outre, le paludisme fait partie des maladies à surveillance obligatoire. Les données hebdomadaires sont rapportées à la Division Prévention et Lutte contre la Maladie et la réunion du comité de crise se tient autour de ces données. La lutte contre le paludisme est intégrée au monitorage des formations sanitaires. Des instances sont organisées semestriellement par niveau pour évaluer le degré d'atteinte des objectifs de couvertures des différentes interventions menées au niveau des formations sanitaires et communautés. Les résultats sont analysés et des mesures correctrices sont envisagées pour lever les différents goulots d'étranglement : Au niveau des centres de santé, le personnel de santé et les membres du comité de santé et d'hygiène exécutent le monitorage sous la supervision des équipes cadres de la Direction Préfectorale de la Santé. Au niveau préfectoral, le comité technique préfectoral de santé (CTPS) réunit l'Equipe cadre du district, le directeur des microréalisations, les chefs de centre de santé, les représentants des comités de santé, les chefs de services de santé de l'hôpital et les partenaires. Au niveau de la Région, le comité technique régional de santé (CTRS) regroupe les membres des équipes cadres de la DRS, des préfectures, les chefs de services de l'hôpital régional et les partenaires. Au niveau central le Comité Technique de Coordination (CTC) est l'instance de coordination qui regroupe les DRS, les hauts cadres du MSHP, les Projets/Programmes et les partenaires. m) Financement de la lutte contre le paludisme
L'Etat intervient dans le financement des salaires du personnel, une partie des dépenses d'investissement en infrastructures, équipements, formation initiale et des dépenses de fonctionnement non salariales par l'achat de médicaments et les subventions aux structures de soins et au PNLP. Les interventions ont été financées quasi exclusivement par les partenaires bi et multilatéraux et le secteur privé. Le tableau ci-dessous résume les principales sources de financements du Programme. Tableau VIII : Financement de la lutte contre le paludisme par les partenaires (USD)
Années Bailleurs Eglise Anglicane 2.2.2.2. Progrès réalisés en vue de l'atteinte des objectifs nationaux et internationaux
Grace à la volonté politique du gouvernement et l'appui des partenaires techniques et financiers d'importantes réalisations ont été faites dans la mise en œuvre des interventions du Programme National de Lutte contre le Paludisme. La réalisation des activités s'est traduite au niveau opérationnel par une amélioration de l'accès et de la qualité de la prise en charge des cas et par l'amélioration de l'utilisation des moustiquaires imprégnées d'insecticides et TPI. Les performances du PNLP sont périodiquement mesurées à travers des enquêtes de couverture et/ou des évaluations d'impact au niveau des communautés. Ces évaluations sont réalisées en collaboration avec des institutions locales et internationales et les partenaires techniques et financiers. Les résultats des différentes évaluations ont servi de base à la prise de décisions pour adapter et/ou mettre à jour des stratégies et à la planification du Programme. L'Enquête de couverture des interventions de lutte contre le paludisme menée en 2010 a trouvé une couverture TP1 de 55.2%, TPI 2 de 46.7% et 46.8 % des femmes enceintes dormant sous moustiquaires imprégnées d'insecticides. En 2012 (EDSIV) le pourcentage des dernières naissances survenues au cours des deux années ayant précédé l'enquête pour lesquelles la mère a reçu un Traitement Préventif Intermittent (TPI) au cours d'une visite prénatale2est de 17.8%. La proportion de femmes en état de grossesse ayant dormi sous une moustiquaire imprégnée d'insecticide est passée de 1.3% en 2005 à 45% en 2010 suite à la campagne de distribution organisée en 2009. Le relâchement de la distribution observée depuis 2010 a fait chuter la couverture à 28 % en 2012. Les principaux progrès réalisés entre 2005 et 2012 sont présentés dans les graphiques ci-après : Figure 5 : Evolution (%) de la proportion des ménéges disposant d'au moins d'une moustiquaire imprégnée EDSG 2005 MICS 2007 ECILG-2009 ECILG-2010 EDSIV2012 Figure 6 : Evolution (%) de la proportion d'enfants de moins de 5 ans qui ont dormi sous une moustiquaire imprégnée la nuit précédent l'enquête Figure 7 : Evolution (%) du pourcentage de femmes en état de grosesse ayant dormi sous une moustiquaire imprégnée la nuit dernièe EDSG 2005 MICS 2007ECILG-2009ECILG-2010EDSIV2012 2.2.3.Forces et faiblesses de la lutte contre le paludisme
Gestion de Programme
Points forts :
- Existence d'une coordination nationale de lutte contre le paludisme avec une définition de la mission, des attributions et de la structure organisationnelle et de points focaux au niveau des régions et districts; - Disponibilité de documents normatifs (politique, stratégies, .) en phase avec interventions de lutte recommandées par l'OMS : CTA, TDR, MILDA, TPI; - Définition des cibles prioritaires du Programme; - Disponibilité des directives et manuels de formation au niveau des régions, districts et formations sanitaires publiques - Disponibilité d'un manuel de procédures de gestion financière et comptable - Gratuité des CTA, TDR et MILDA; - Mobilisation des ressources pour la mise en œuvre des projets et plans annuels (USAID/PMI, BM, BID, FM, UNICEF, OMS, …) au niveau central et dans les régions et des districts (PTA : Plan de Travail Annuel des régions et préfectures …); - Disponibilité des rapports techniques et financiers; - Existence d'un plan de SE et de cadre de performance avec les partenaires notamment le FM avec des indicateurs précis ; - Evaluation financière (audit) annuelle et programmatique périodique (EDS, MICS, Enquête annuelle de couverture….). Points faibles :
- Faible capacité gestionnaire du programme; - Faible diffusion des documents de politiques, de stratégies et des directives avec des révision trop rapprochée sans application du contenu des précédents ; - Insuffisance de personnel compétent au niveau du programme et des districts sanitaires: gestion financière, logistique, mobilisation sociale/CCC, - Absence d'un plan de développement des ressources humaines au niveau national et - Absence de description de postes et de tâches; - Faible prise en compte du secteur privé, associatif et confessionnel dans la mise en œuvre - Faible prise en compte des approches communautaires dans la lutte contre la maladie; - Faible maîtrise des procédures de gestion des fonds; - Inaccessibilité des données financières des services à tous les niveaux; - Rapports financiers des activités réalisées ne sont pas joints dans certains rapports - Insuffisance de mobilisation des ressources financières notamment la contribution de l'état au financement des projets; - Faible capacité d'absorption du budget alloué au PNLP par les partenaires : - Faible taux de réalisation des activités planifiées; - Faible taux de complétude et insuffisance de qualité des rapports d'activités des structures contractants avec le PNLP; - Irrégularité d'approvisionnement des structures sanitaires en intrants (CTA, SP, MILDA, TDR, etc.) avec des ruptures fréquentes de stocks - Insuffisance de mécanisme de coordination entre les partenaires de la lutte contre le paludisme à tous les niveaux (PNLP, régions et les districts sanitaires).  Gestion des achats et de l'approvisionnement
- Existence d'une politique pharmaceutique nationale - Existence d'une structure nationale d'approvisionnement(PCG) avec des capacités d'achats, de stockage et de distribution. - Mise en œuvre des plans de renforcement de la PCG financés par les partenaires - La gestion informatisée de stocks au niveau de la PCG - Existence d'un système de gestion des médicaments et consommables au niveau des points de prestations de service - Existence d'un système d'information logistique (CHANNEL) Un système adéquat basé sur la CMM pour l'estimation des besoins de médicaments et de produits antipaludiques existe au niveau des structures de santés. Faiblesses
- Non maîtrise des données de consommation des intrants entrainant des difficultés de quantification des besoins au niveau central, DRS et DPS - Comité national de quantification non fonctionnel - Ruptures fréquentes de stocks - Non maîtrise des procédures d'achat des intrants ; - Mauvaise gestion des stocks au niveau des formations sanitaires ; - Le non-respect des délais de livraison ; - Les mauvaises conditions de stockage - Mauvaise coordination du système d'approvisionnement ; - Absence de plan/directives de gestion des approvisionnements et fournitures au niveau - Absence d'un système de contrôle et assurance qualité  Contrôle des vecteurs du paludisme
- Existence du document de politique et strategies de lutte contre le paludisme qui definit la lutte antivectorielle comme 2ème axe strategique ; - Le taux de couverture obtenu (51 ,1%) suite à l'organisation d'une campagne de distribution gratuite de MILDA dans le pays ; - Existence d'ONGs et de nombreuses Associations communautaires ( sérés) ; - Coollaboration renforcée avec les sociétés miniéres intervenant en Guinée ; - Prise de conscience de la faiblesse des capacités de lutte contre le paludisme par les autorités et les partenaires ; - Gratuité des MILDAs a tous les niveaux ; - Existence d'un mecanisme de suivi et de mise en œuvre intégrée des campagnes de distribution des MILDA. Faiblesses
- Manque d'appui financier de l'Etat pour les achats d'intrants et la réalisation les activités de lutte antivectorielles - Absence de plan de lutte antivectorielle avec des stratégies détaillées ; - Absence d'un mécanisme de coordination, de cadre de concertation et de reporting des activités de lutte antivectorielle ; - Absence de laboratoire d'entomologie médicale, d' insectarium et d'équipement pour le contrôle des vecteurs; - Absence de surveillance de l'efficacité des insecticides utilisés ; - Absence de monitoring des MILDA (contrôle de qualité) ; - Absence de mise a jour recente de la cartographie des vecteurs du paludisme ; - Inssuffisance de supervision des activités de lutte antivectorielle ; - Non intégration de la PID et la lutte antilarvaire dans la politique nationale. - Absence de logistique appropriée pour la LAV - Absence de plan de formation dans le domaine de la lutte antivectorielle ; - Non fonctionnement des sites sentinelles


Diagnostic du paludisme et prise en charge des cas
- Existence des documents de politique nationale de prise en charge des cas - Existence de Directives et algorithmes de prise en charge - Disponibilité des antipaludiques (CTA, quinine) et autres produits pour la prise en - Gratuité des CTAs. - Existence de structures de prise en charge publique, privées et communautaires - Existence des institutions de recherches (Université, centre de recherche de Maférinya, l'Institut National de Santé Publique (INSP) - Existence de ressources humaines formées au niveau de structures de santé ; Faiblesses
- Insuffisance des ressources humaines qualifiées à l'unité PEC du PNLP et dans certaines formations sanitaires périphériques : - Insuffisance d'équipement, réactifs, matériels et consommables de laboratoire ; - Non-respect des directives par certains prestataires ; - Ruptures fréquentes en antipaludiques et TDR - Non intégration des structures privées, associatives et confessionnelles dans la mise en œuvre de la stratégie de prise en charge des cas (formation, approvisionnement, supervision et la collecte des données) ; - Insuffisance de supervision des agents prestataires ; - Insuffisance d'intégration de la prise en charge des cas au niveau communautaire; - Inexistence d'un système performant de référence et contre référence. - Insuffisance de suivi de l'efficacité des antipaludiques, de la pharmacovigilance, du contrôle de qualité des médicaments et du diagnostic biologique. - Non prise en compte de la politique de prise en charge des cas dans les programmes des institutions de formation  Prévention du paludisme chez la femme enceinte
- Existence d'un document de politique nationale de PTI ; - Gratuité de la SP et des MILDA pour le TPI chez les femmes enceintes durant les CPN; - Disponibilité d'un personnel qualifié pour les activités de prévention et de traitement du paludisme chezla femme enceinte ; - Existence d'AC engagés dans les activités de communication de proximitéet la référence des femmes enceintes.
Faiblesses

- Faible taux d'utilisation du TPI par les femmes enceintes; - Insuffisance de personnel qualifié (sages femmes) au niveau des centres et postes de - Insuffisance dans la mise en œuvre des directives nationales sur le TPI au niveau du secteur privé, associatif, confessionnel et communautaire; - Rupture des MILDA pour la distribution de routine pendant les CPN; - Pas d'enquêtes CAP sur le TPI ; - Pas de recherche opérationnelle sur la prévention chez la femme enceinte.  Sensibilisation, CCC, IEC et mobilisation sociale
- Engagement politique dans le cadre de lutte contre le paludisme au niveau communautaire ; - Existence de documents normatifs (Politique nationale de lutte contre le paludisme, plan stratégique) prenant en compte l'IEC/CCC ; - Mise en place de l'approche contractuelle avec les ONG nationales. - Prise en compte de l'IEC/CCC dans les modules de formations des personnels de santé et des
Faiblesses

- Plan de communication élaboré non finalisé : objectifs communicationnels inappropriés, non basé sur une recherche formative ; Non explication des risques par groupes cibles, pas d'indicateurs de performance en CCC (comportements à risque non identifiés) ; - Unité IEC/CCC du PNLP non fonctionnelle (pas de personnel et de logistique) ; - Faible capacité technique des ONG nationales; - Manque de recherche formative (sur le niveau de perception, de connaissance et de comportement sur la prévention du paludisme en matière de CCC) ; - Insuffisance de matériels/outils didactiques adéquats pour le CCC au niveau des formations - Le personnel de santé réalise peu d'activités d'IEC/CCC sur la prévention, le diagnostic et le traitement du paludisme.
2.2.4. Défis pour le Plan stratégique 2013-2017
Les résultats de la Revue des Performances du Programme et de l'EDS IV-MICS (2012) ont montré quelques progrès en matière de lutte contre le paludisme. Cependant, beaucoup de défis restent à relever en vue d'atteindre les objectifs d'accès universel. Il s'agit de mettre en œuvre des interventions efficaces en direction des populations pour permettre:  Une lutte antivectorielle efficace par une utilisation effective des MILDA par toute la population, la PID la lutte antilarvaire et les mesures d'assainissement;  l'accès universel au diagnostic biologique (microscopie, TDR) et à un traitement efficace du paludisme dans les formations sanitaires (publiques et privés) et au niveau communautaire ;  la protection des femmes enceintes par les mesures préventives recommandées (TPIg,  la mise à échelle de la prévention du paludisme chez l'enfant (CPS et TPInourrisson) dans les zones éligibles ;  la mise en place d'un système de surveillance et de suivi/évaluation performant au niveau des formations sanitaires (public, privé) et de la communauté;  la mise en place d'un système d'Assurance Qualité du diagnostic à travers un réseau laboratoire performant ;  la mise en place d'un système performant de pharmacovigilance, de contrôle de qualité et de surveillance de l'efficacité des antipaludiques;  Le renforcement de la surveillance de routine notamment le système d'information sanitaire national, les sites sentinelles de surveillance,la mise à jour de la carte entomologique et épidémiologique du paludisme;  la documentation des résultats de la mise en œuvre du programme à travers des enquêtes nationales dans la population et au niveau des formations sanitaires (MIS, EDS, MICS, recherche opérationnelle sur de bonnes pratiques et desexpériences réussies) ;  la mise en œuvre de stratégies efficaces de mobilisation des ressources en faveur du paludisme auprès de l'Etat, des partenaires au développement et du secteur privé;  la mise en place d'un partenariat fonctionnel impliquant les acteurs et les différentes parties prenantes dans la lutte contre le paludisme, notamment la société civile, le secteur privé et les communautés à la base.  Le renforcement des capacités technique et managériales du personnel du PNLP dans les domaines de l'entomologie, sociologie, communication, suivi/évaluation, gestion programmatique et financière;  L'amélioration du cadre de travail du PNLP : rénovation et équipement du siège, fourniture permanente en électricité, connexion internet haut débit, dotation en moyens roulants pour la supervision. 3. CADRE STRATEGIQUE DU PLAN 2013-2017
Le présent Plan Stratégique couvre une période de cinq ans (2013-2017). Ces objectifs sont en phase avec les orientations de la Politique Nationale de Santé, les axes stratégiques du Plan National de Développement Sanitaire, le Document de Stratégique de Réduction de la Pauvreté pour la Croissance (DSRP), le Plan Mondial de Lutte contre le Paludisme du Partenariat RBM (GMAP), les objectifs de lutte contre le Paludisme de la CDEAO et les Objectifs du Millénaire pour le Développement pour 2015. 3.1. Vision

La vision du programme en matière de lutte contre le paludisme est : «Une Guinée sans
paludisme pour un développement socioéconomique durable »

3.2. Mission

La mission du PNLP est d'assurer à toute la population un accès universel aux services de
prévention et de prise en charge du paludisme de qualité conformément à la politique nationale
de santé.
3.3. Principes directeurs et valeurs
Conformément à la politique nationale de santé, la politique de lutte contre le paludisme se base sur des principes et des valeurs universels, à savoir la justice sociale, la solidarité, l'équité, l'éthique, la probité et la qualité. Les principes directeurs se basent sur la bonne gouvernance, l'approche genre, le respect des évidences scientifiques et des recommandations internationales dans le choix des interventions de lutte contre le paludisme. Ces principes directeurs et valeurs répondent aux différents engagements pris par le pays sur le paludisme : résolutions de l'Union Africaine (2000, 2006 et 2013), Objectifs CEDEAO 2015, Plan Stratégique Mondial « Faire Reculer le Paludisme » 2008-2015, Objectifs du Millénaire pour le Développement 2015. 3.4. Orientations stratégiques et priorités
Les interventions de lutte contre le paludisme seront adaptées aux différents faciès épidémiologique du paludisme du pays, conformément à la politique nationale de lutte antipaludique (LAP). Les principales interventions du plan stratégique 2013-2017 sont axées sur les priorités suivantes : - assurer un accès universel aux mesures de prévention à toute la population, notamment les MILDA et le TPI chez la femme enceinte; - assurer la protection de toute la population des zones ciblées par la PID; - assurer la confirmation biologique (TDR ou microscopie) pour tous les cas suspects de paludisme vus dans les formations sanitaires (publiques, parapubliques, confessionnelles, associatives et privées) et dans la communauté (Agents Communautaires de Santé) ; - assurer la prise en charge correcte de tous les cas de paludisme confirmés à tous les niveaux de la pyramide sanitaire y compris le niveau communautaire; - renforcer le système de surveillance dans les sites sentinelles; - renforcer le système de surveillance épidémiologique du paludisme à travers la SIMR à tous les niveaux de la pyramide sanitaire; - renforcer le système de suivi/évaluation des interventions de lutte contre le paludisme, à travers un système de surveillance de routine fonctionnel à tous les niveaux permettant la récolte et l'analyse des données de qualité et la prise décision; - renforcer la communication pour le changement de comportement des populations en vue de l'utilisation accrue des services de prévention et de prise en charge du paludisme ; - renforcer les capacités de coordination et de gestion du programme à tous les niveaux ; - Assurer la disponibilité des intrants à tous les niveaux pour la prévention, le diagnostic et le traitement du paludisme ; - renforcer le partenariat « Faire Reculer le Paludisme » dans le pays pour la mobilisation d'un financement substantiel à travers le budget de l'Etat, du secteur privé, des partenaires au développement; - renforcer la collaboration inter-pays et sous régionale en matière de lutte contre le paludisme. 3.5. But du Plan Stratégique
D'ici la fin 2017 : Réduire la morbidité liée au paludisme de 75% par rapport à 2000, et amener la mortalité à un niveau proche de zéro. 3.6. Objectifs du Plan stratégique
- Assurer la protection d'au moins 80 % de la population avec des mesures de préventions efficaces contre le paludisme - Assurer la confirmation biologique d'au moins 90 % des cas suspects de paludisme - Assurer un traitement correct et précoce d'au moins 90% des cas de paludisme - Renforcer le système de suivi/évaluation à tous les niveaux conformément au plan de SE - Renforcer les capacités de gestion, de partenariat et de coordination du Programme à tous - Renforcer le niveau de connaissance de la population sur les mesures de prévention et de prise en charge du paludisme 3.7. Résultats attendus du Plan stratégique

D'ici fin 2017 :
 Au moins 80% de la population à risque de paludisme utilisent les MILDA
 Au moins 80% des enfants de 3 à 59 mois des zones ciblées pour la chimio prévention
saisonnière du paludisme ont bénéficié d'une protection  Au moins 80% des femmes enceintes ont bénéficié d'une protection par le TPI3 au cours de  Au moins 80% des populations des zones ciblées par la PID ont bénéficié d'une protection;  Au moins 90% des cas suspects de paludisme sont testés dans les formations sanitaires et au niveau communautaire (ACS).  Au moins 90% des cas de paludisme sont traités avec un antipaludique efficace dans les formations sanitaires ;  Au moins 90% des enfants de 0 à 5 ans ont bénéficié d'un traitement antipaludique approprié dans les 24 heures conformément aux directives nationales,  Au moins 90% des cas de paludisme simple confirmés dans les formations sanitaires ont reçu un traitement conformément aux directives nationales ;  Au moins 90% des patients avec un paludisme grave confirmé ont reçu un traitement appropriée conformément aux directives nationales;  Au moins 90% des cas de paludisme simple confirmés par les agents de santé communautaires ont reçu un traitement antipaludique conformément aux directives nationales ;  Au moins 80% des structures sanitaires et communautaires disposent des intrants antipaludiques pour la prévention, le diagnostic et le traitement du paludisme;  Au moins 80% de la population connaissent les mesures de prévention recommandées contre  Au moins 90% des formations sanitaires publiques et privées fournissent des rapports mensuels fiables sur le paludisme ;  Au moins 90% des situations d'urgence et d'épidémies de paludisme sont détectés et ont reçu une réponse adéquate conformément aux directives nationales ;  Les capacités de gestion et de coordination du programme sont renforcées à tous les  Le système de SE est fonctionnel à tous les niveaux conformément aux orientations du Plan 3.8. Interventions et stratégies de mise en œuvre
Les interventions qui seront mises en œuvre dans ce plan stratégiques sont celles retenues dans le document de politique nationale.
3.8.1. Lutte anti - vectorielle
:
Parmi les stratégies de prévention définies par l'OMS pour lutter efficacement contre le
paludisme, la LAV est la composante majeure axé surtout sur l'utilisation des MILDA,
l'introduction de la PID et la lutte antilarvaire (LAL) dans une perspective d'élimination du
paludisme.
- Les moustiquaires imprégnées d'insecticide à longue durée d'action:
Distribution de MILDA en campagne de masse
à travers l'organisation de deux campagnes
nationales de distribution universelle de MILDA en 2013 et en fin d'année 2016. Pour cela il
sera procédé à la production d'outils, l'acquisition des MILDA, l'approvisionnement des
structures en matériels, la formation, la supervision des acteurs, la sensibilisation de la
population, le dénombrement de la population, la distribution des MILDA, et les activités de
suivi-évaluation,

Distribution de MILDA en routine à travers une distribution lors des activités de routine (à
partir de 2014) pour couvrir les nouvelles cibles et maintenir la Couverture Universelle: CPN
chez les femmes enceintes et PEV de routine chez les enfants de 0-1 ans. Les Centres et postes
de santé seront dotés en MILDA à cet effet.

Les moustiquaires distribuées devront être des moustiquaires imprégnées d'insecticide à longue
durée de rémanence et devront porter une mention qui les distingue de celles du commerce.
Pour permettre un passage rapide à l'échelle de l'utilisation des moustiquaires imprégnées d'insecticide, le partenariat entre le secteur public, le secteur privé, la société civile et les communautés à la base sera renforcé. - La pulvérisation intra domiciliaire :
Cette intervention sera mise en œuvre en partenariat avec les PTF (sociétés minières, PMI.), les
DRS, Districts Sanitaires et les communautés. Elle nécessitera une forte implication des
collectivités décentralisées et de la société civile.
Les principales activité à mener seront : une étude de base pour identifier les zones à cibler, une
évaluation environnementale, la sélection de l'insecticide, la construction des aires de
décontamination , l'identification des structures à pulvériser et des magasins de stockage,
l'acquisition des intrants, le suivi entomologique, la formation et la supervision.
Il faudra également un renforcement de l'unité LAV en termes de formation et d'équipement.
L'opération de pulvérisation sur le terrain sera contractualisée avec des structures compétentes.
- La lutte antilarvaire (LAL)

Elle se fera à travers : une étude de base pour identifier les zones à cibler, une évaluation
environnementale, la sélection de l'insecticide, l'identification des sites à traiter et des magasins
de stockage, l'acquisition des intrants, le suivi entomologique, la formation et la supervision.
L'unité LAV sera renforcée en termes de formation et d'équipement pour la planification et le
suivi de l'activité.
L'opération de traitement des gites larvaires sera contractualisée avec des structures
compétentes.
L'accent sera également mis sur la promotion de l'hygiène et de l'assainissement, la destruction
et le traitement des gîtes larvaires. Le volet recherche opérationnelle sera aussi développé en
parallèle.

4.5.2. Prévention du paludisme au cours de la grossesse

Le TPI pour la femme enceinte sera mis en œuvre à tous les niveaux du système de santé. La
Sulfadoxine Pyriméthamine est gratuite et doit être administrée en prise supervisée au cours de
la CPN à partir du 4ème mois de la grossesse jusqu'à l'accouchement. Elle sera donnée à raison
d'au moins 3 doses de 3 comprimés espacées d'au moins un mois entre deux prises.
Aussi, la femme enceinte bénéficiera d'une distribution gratuite de MILDA dès le premier contact dans le cadre du paquet des services offerts lors de la CPN. Des directives seront développées à l'intention du personnel de la CPN et des stratégies avancées seront menées par les équipes des centres et postes de santé. Un plaidoyer sera entrepris auprès des autorités gouvernementales et des collectivités locales
pour une mobilisation optimale des ressources nécessaires à l'approvisionnement continu en SP
et MILDA. L'Etat sera aussi sensibilisé pour la mise en place des procédures d'urgence pour
l'acquisition de ces intrants.
La collaboration entre la DRS, DPS/DCS et le PNLP sera renforcée avec l'élaboration d'un plan
conjoint de la prévention et de la prise en charge du paludisme chez la femme enceinte.
Cela permettra de définir les rôles et responsabilités de chacune des parties pour un meilleur
suivi des activités de lutte contre le paludisme pendant la grossesse. Ce plan identifiera des
stratégies de mise en œuvre des directives nationales sur le TPI au niveau du secteur privé, et
définira les interventions pour l'utilisation précoce des services de CPN, la disponibilité
permanente de la SP pour le TPI et des MILDA pendant les CPN. Le volet CCC sera aussi pris
en compte. La gratuité de la MILDA au cours des CPN devrait contribuer à l'atteinte de la
couverture universelle.
3.8.2. Prévention du paludisme chez l'enfant avec les antipaludiques

Chimioprévention saisonnière (CPS) : Cette activité sera menée dans les zones où la
transmission saisonnière du paludisme ne dépasse pas 4 mois avec au moins 60 % des cas
survenant à cette période. Une étude de base sera menée à cet effet pour identifier les zones
concernées et le cadre de mise œuvre.
La CPS se fera par l'administration intermittente d'un traitement complet par un médicament
antipaludique pendant la saison de haute transmission du paludisme pour éviter la maladie,
l'objectif étant de maintenir des concentrations thérapeutiques de médicament antipaludique dans
le sang pendant la période où le risque de contracter le paludisme est plus élevé. La stratégie de
la CPS consiste à administrer un maximum de quatre cycles de traitement de SP + AQ à
intervalles d'un mois à des enfants âgés de 3 à 59 mois dans les régions de forte transmission
saisonnière du paludisme.
L'observance du traitement complet doit être un des principaux messages de sensibilisation et de
communication pour un changement de comportement au cours du lancement et de la promotion
de la CPS. L'importance de l'observance devrait également être soulignée dans les activités de
communication à chaque cycle mensuel.
Les ASC et les agents de santé seront formés, dotés en directives, intrants et supervisés
régulièrement.
TPI chez le nourrisson : Cette intervention sera mise en œuvre dans le cadre du PEV dans les
zones à transmission pérenne du paludisme. Une étude de base sera menée pour identifier les
zones ciblées et le cadre de mise œuvre.
Pour une mise en œuvre optimale les ASC et les agents de santé seront formés, dotés en
directives, intrants et supervisés régulièrement.
3.8.3. Diagnostic et prise en charge des cas de paludisme
Le respect des directives nationales en matière de diagnostic et de traitement, l'accès aux soins,
le coût élevé de la prise en charge des cas graves, la gestion des stocks, l'utilisation des TDR au
niveau des prestataires du secteur privé et la pérennité de la gratuité du traitement par les ACT
sont autant de défis que le plan stratégique 2013-2017 devra adresser prioritairement.

Tous les cas suspects de paludisme devront être obligatoirement confirmés par le TDR ou
microscopie avant traitement (CS, PS, CSA, CMC, HP, HR, CHU, cliniques et autres structures
privées).
Diagnostic et PEC au niveau des formations sanitaires :les différentes structures seront
équipées et approvisionnées en quantité suffisante de médicaments et de documents (politique
nationale, protocoles et outils de gestion). Les agents seront formés et recycler tous les deux ans
et supervisés régulièrement. Un suivi de l'efficacité des antipaludiques sur les parasites et de la
qualité du diagnostic (TDR/microscopie) sera réalisé. La mise en œuvre de la pharmacovigilance
permettra de suivre les effets secondaires des médicaments.
Diagnostic et PEC au niveau communautaire (ASC) :tous les cas de fièvre reçus par les ASC
devront être confirmés par les TDR avant l'administration des CTA. Les ASC seront formés,
dotés en TDR, en outils de gestion et matériels IEC et supervisés régulièrement.
Tous les cas présentant des signes de danger et les femmes enceintes souffrant de fièvre seront
référés par les ASC. Les ASC seront formés sur la reconnaissance des signes de danger et dotés
des médicaments pré référentiels.

3.8.4. Gestion des situations d'urgences et épidémies de paludisme

La réponse aux situations d'urgence est une intervention prioritaire. Pour assurer une riposte
adéquate à une situation d'urgence, il sera élaboré un plan de riposte dans tous les districts à
risques.
La surveillance épidémiologique sera renforcée dans le cadre du système national de la SIMR
(Surveillance Intégrée des Maladies et Riposte), notamment la définition des seuils épidémiques
et la redynamisation des sites sentinelles de surveillance. Des stocks d'antipaludiques seront pré-
positionnés dans les régions/districts à risque d'épidémie de paludisme.
Les mesures d'urgence en cas d'épidémie, à exécuter de façon simultanée seront : le traitement des cas de paludisme simple par les CTA et des cas grave par l'Artésunate, l'Artémether ou la quinine injectable, la destruction des gites larvaires par l'utilisation des larvicides, la distribution de MILDA et la PID.
3.8.5. Plaidoyer, Communication et Mobilisation Sociale
Le renforcement de l'IEC/CCC se fera sur la base d'un plan de communication élaboré avec la
participation des experts du MSP et des partenaires. Ce plan comportera une partie analyse de la
situation qui fera ressortir les faiblesses en terme de stratégie, de messages, d'outils ou de
supports, de couverture et de besoins spécifiques en fonction des situations et des zones .
Toutes les insuffisances notées feront l'objet d'actions correctrices et de ressources mobilisées
pour leur mise en œuvre.
Les Interventions à base communautaire (IBC) menées par les réseaux et les ONG dans les
districts et qui comportent un paquet d'activités dont la communication seront prises en compte
dans ce plan de communication.
Dans le cadre du renforcement de la communication institutionnelle du programme, le PNLP
devra élaborer et diffuser un bulletin d'information trimestriel qui ouvrira ses colonnes à tous les
secteurs impliqués dans la lutte contre le paludisme. Un site web sera créer et mis à jour tous les
trois mois pour permettre à tous les intervenants d'échanger les expériences, les leçons apprises
et de publier leurs résultats.
Un plaidoyer sera fait auprès des autorités et partenaires techniques et financiers pour le soutien
au financement du plans stratégique. Le PNLP définira des orientations claires et mettra à la
disposition des acteurs des outils pour une meilleure efficacité. Pour ce faire, il sera élaboré un
plan national de plaidoyer qui déclinera les objectifs, les stratégies, les cibles et les activités à
mener. Ce travail se fera avec l'appui d'experts en plaidoyer et la participation des spécialistes en
communication du MSP et des partenaires.
La Mobilisation sociale et le renforcement des IBC vont s'appuyer sur les réseaux des
organisations communautaires, les ONG, les partenaires techniques et financiers et les
tradipraticiens pour la diffusion des messages et une référence précoce des patients fébriles. Elles
se feront à travers la communication de masse qui passera par l'organisation de séances de
mobilisation sociale, la diffusion de messages dans les radios et télévisions nationales, privées,
rurales et communautaires et sera axée sur l'utilisation des services offerts par le PNLP. La
mobilisation sociale va également s'appuyer sur les évènements internationaux, nationaux ou
locaux pour créer des temps forts de communication.
Les élus locaux, les comités de santé, leaders communautaires, les ONG les OCB et les ACS
seront parties prenantes des phases de conception, de planification, de mise en œuvre et de suivi
des IBC. La mise à disposition de ressources va permettre de renforcer leurs capacités
d'intervention.
3.8.6. Surveillance, Suivi & Evaluation et Recherche opérationnelle
Le suivi/évaluation est coordonné par le MSHP avec l'appui de groupe technique SE et mis en œuvre par le PNLP en étroite collaboration avec les partenaires. Le plan national de suivi évaluation 2013-2017 aligné au présent Plan stratégique 2013-2017 pour mesurer l'atteinte des objectifs fixés en examinant les résultats et leurs impact sur la morbidité et la mortalité liées au paludisme. Les performances seront appréciées à travers la mesure, de façon périodique (mensuel,
trimestriel, annuel, tous les 2-3 ans et tous les 5 ans), des indicateurs pertinents et consensuels,
conformes aux normes nationales et internationales.
Pour une mise en œuvre efficace du SE, le plan de SE 2013-2017 prévoit le renforcement des
capacités de l'unité SE du PNLP, des acteurs à tous les niveaux et la mise en place d'une
structure nationale de coordination fonctionnelle (Groupe technique SE)
Dans le domaine de la recherche opérationnelle, il est prévue un appui aux universités et centres
de recherche à travers l'établissement de conventions pour la réalisation de recherches
spécifiques, la formation des chercheurs, l'appui technique (recrutement de consultants), le
plaidoyer pour la recherche de financement.

3.8.7. Renforcement institutionnel et de la coordination du Programme

L'organisation d'un diagnostic organisationnel devra aboutir à une restructuration du Programme
afin de le rendre capable d'exécuter efficacement ses missions. Le renforcement des capacités se
fera par l'élaboration et la mise en œuvre d'un plan de formation dupersonnel par niveau,
l'acquisition de la logistique, des matériels et fournitures nécessaires, la maintenance préventive
et curative.
Les équipes du PNLP, des DRS et des DPS seront formées sur des thématiques diverses
notamment en épidémiologie, entomologie, parasitologie, gestion de programme, gestion financière. La société civile et les acteurs communautaires, partie prenante dans la mise en œuvre des activités de lutte antipaludique, seront également renforcés. La mobilisation des ressources se fera à travers l'élaboration des plans d'action annuels, un plaidoyer pour la création d'une ligne budgétaire spécifique pour l'acquisition des intrants dans le budget de l'Etat, la participation du PNLP aux sessions annuelles d'élaboration des plans d'actions des partenaires, l'organisation d'une table ronde de partenaires du secteur privé local, un plaidoyer auprès des partenaires techniques et financiers (PTF) pour l'élaboration et soumission des requêtes auprès des initiatives internationales de financement des activités de lutte contre le paludisme (Fonds Mondial, PMI…) Le développement du partenariat se fera par la révision et la diffusion des textes relatifs aux différents cadres de concertation, la mise en place d'un comité RBM fonctionnel, la tenue des rencontres de concertation intra et intersectorielle (aux niveaux central, intermédiaire et périphérique). Pour renforcer la qualité et l'efficacité des interventions, il sera mis en place un plan d'assistance technique au PNLP et aux autres acteurs. Les partenaires seront sollicités pour son élaboration et sa mise en œuvre. 4. SUIVI ET EVALUATION DE LA MISE EN ŒUVRE DU PLAN
4. 1. Cadre de performance
Le suivi des performances du plan stratégique 2013-2017 sera fait à travers un processus continu de collecte, d'analyse et diffusion de données permettant de mesurer les progrès accomplis dans la mise en œuvre des interventions. Les indicateurs de performance qui serviront à mesurer les changements recherchés seront définis dans une matrice appelée cadre de performance. Cette matrice prend en compte les indicateurs d'impact, d'effet (résultats), de produits et de processus tel que décrit dans le plan de suivi-évaluation 2013-2017. 4.2. Suivi des progrès.
Afin de renseigner le niveau des progrès atteints, des monitorages seront conduits pour le suivi de la mise en œuvre du plan stratégique. Ce suivi portera sur le processus de mise en œuvre des activités et sur les changements induits. Il mettra l'accent sur les intrants, les activités, les produits et les résultats obtenus. L'élaboration d'un plan d'action opérationnel annuel et de micro plans trimestriels permettra de définir les activités, les responsabilités et les délais d'exécution des activités à mener par domaine d'intervention. Le suivi se fera notamment par l'organisation de réunions de coordination aux différents niveaux de la pyramide sanitaire y compris avec les PTF, la société civile, les acteurs communautaires (ASC, OBCs) et le secteur privé. Les différentes instances de planification et de suivi du MSHP (Monitorage des formations sanitaires, CTPS, CTRS, Revue annuelle des soins de santé primaires seront mises à profit pour analyser les résultats de la mise en œuvre des interventions et prendre des décisions. Les supervisions par les différents niveaux et les rencontres de validation des données de routine et de gestion des médicaments et autres intrants permettront de renforcer les capacités des prestataires et surtout de corriger à temps les insuffisances notées. Une base de données intégrant tous les indicateurs de lutte contre le paludisme au niveau du PNLP sera réactualisée en collaboration avec les différentes parties impliquées dans la gestion des informations sur le paludisme (SNIS, SIMR, PTF). 4.3.
Evaluation de l'impact et des résultats
Utilisation des données de routine
Les données liées à la lutte contre le paludisme sont intégrées en majorité dans les outils de collecte de données du SNIS. C'est pourquoi, un appui aux activités de supervision et de contrôle de qualité des données du SNIS sera apporté à tous les niveaux de la pyramide sanitaire. Les des données de routine serviront à l'élaboration des rapports d'activités et autres évaluations Des rencontres périodiques seront organisées avec l'équipe chargée du SNIS pour l'analyse de l'évolution des indicateurs liés au paludisme. La revue à mi-parcours du Plan Stratégique sera réalisée en 2015 et permettra d'apprécier les taux d'exécution des activités, de mesurer le niveau d'atteinte des objectifs (indicateurs) et d'identifier les goulots d'étranglements afin de proposer des orientations pour améliorer les performances. La revue de performance du programme sera réalisée à l'échéance du Plan Stratégique en fin 2017. Elle permettra de mesurer les performances de la mise en œuvre des différentes interventions, les forces et faiblesses et de faire des recommandations pour le futur Plan stratégique 2018-2022. Evaluation de l'impact
Les évaluations de l'impact des interventions de lutte se feront tout au long de la mise en œuvre du Plan stratégique et à la fin de l'année 2017. Elles porteront principalement sur les résultats des interventions de lutte, notamment la couverture, l'utilisation, dela morbidité, la mortalité et l'impact socioéconomique du paludisme. Les principales enquêtes nationales qui seront conduites sont le MIS, le MICS, l'EDS et les enquêtes dans les formations sanitaires. Le cadre de performance du plan stratégique définit les indicateurs à mesurer, les cibles à atteindre, les périodes de réalisation et le type d'enquête à réaliser. 5. GESTION DU PROGRAMME DE LUTTE CONTRE LE PALUDISME
5.1. Ressources humaines
5.1.1. Structure organisationnelle
La lutte contre le paludisme est intégrée à tous les niveaux de la pyramide sanitaire. Elle fait intervenir différents acteurs à tous les niveaux. Le Programme National de Lutte contre le Paludisme est rattaché à la Direction National de Prévention et Santé Communautaire. Il est structuré de la manière suivante : un coordonnateur national, un coordonnateur national adjoint, un Service Administratif et Financier et six services techniques appelés unités et un organe consultatif (Comité RBM), Les six unités sont : o Suivi/Evaluation et Recherche o Lutte antivectorielle o Unité Laboratoire o Prise en charge o Pharmacie o IEC/CCC/SBC Les Coordonnateurs et chefs d'unité sont nommés par arrêté ministériel tandis que les autres membres sont affectés par décision. Le personnel est composé de Médecins, Pharmacien, biologistes, d'infirmiers, techniciens de laboratoire, informaticien et comptables. Par ailleurs le PNLP est appuyé par un groupe consultatif (comité de coordination RBM) composé d'experts provenant des services techniques du MSHP, des partenaires techniques et financiers, des institutions de formation et de recherche. Sous la direction du Directeur régional de la santé les équipes régionales coordonnent la mise en œuvre des interventions de lutte contre le paludisme dans leurs zones de couverture. Au niveau opérationnel, l'équipe cadre de district sous la direction de directeur départemental de la santé a pour rôle la planification, la mise en œuvre et le suivi des activités de lutte contre le paludisme au niveau des aires sanitaires et dans la communauté. 5.1.2. Renforcement des capacités

Dans le cadre du plan stratégique le programme national de Lutte contre le paludisme sera renforcé en nombre et en compétences en fonction des insuffisances identifiées par la revue des performances du programme. Il s'agit entre autres de formation en suivi-évaluation, en gestion de programme et leadership, gestion financière et comptable, paludologie, épidémiologie et bio statistique, socio anthropologie et communication en santé. 5.2. Planification et mise en œuvre
Chaque année un plan d'action opérationnel est élaboré par la coordination du PNLP sur la base des interventions prévues dans le Plan Stratégique National du programme. Ce plan prend en compte toutes les interventions de lutte contre le paludisme à réaliser au niveau opérationnel. Les plans d'action opérationnels intégrés des directions régionales et préfectorales tiennent compte des activités du plan d'action du PNLP prévues dans leurs zones. En outre des microplans mensuels ou trimestriels sont élaborés par les services à tous les niveaux pour la mise en œuvre et le suivi rapproché des activités. La coordination et le suivi de la mise en œuvre des interventions entre les acteurs du niveau central et du niveau opérationnel se font à travers les réunions et les supervisions. Des activités intégrées sont mise en œuvre avec d'autres programmes de santé tels que la PCIMNE, le PEV, la SR, la Nutrition, …. Des réunions trimestrielles de validation des données et semestrielles de suivi (CTRS et CTPS) regroupant les partenaires et les acteurs de mise en œuvre sont organisées pour apprécier l'état d'avancement des interventions et la réorientation de la lutte. 5.3. Coordination des partenariats
Le PNLP a développé des partenariats plus ou moins fonctionnel avec diverses organisations et structures impliquées dans la lutte contre le paludisme au nombre desquels on peut citer les ONG internationales (RTI, Plan Guinée, PSI, CRS, HKI, …), des réseaux spécialisés de la lutte contre le paludisme (RENALP), le secteur privé (Rio Tinto, BHP Biliton, GAC), les Agences du Système des Nations-Unies (OMS, UNICEF), les organisations sous régionales (RBM/WARN, OOAS). Dans le cadre de ce plan le partenariat sera renforcé par la mise en place d'un Comité de Coordination des partenaires fonctionnel. 5.4. Système de gestion des achats et des stocks
L'acquisition des intrants sera basée sur une quantification des besoins basée sur la consommation des structures sanitaires, revue et validée par le comité de quantification et présentée aux partenaires lors des rencontres de concertation. Les spécifications techniques pour tous les intrants seront élaborées/révisées annuellement. Les approvisionnements seront faits à travers un plan annuel de gestion des achats et des stocks (GAS) élaboré par le PNLP en collaboration avec la PCG, la DNPL et les partenaires. La centrale d'achat (PCG) assurera le stockage puis l'acheminement de ces produits jusqu'au niveau des dépôts régionaux. A partir de ces les structures sanitaires seront dotées en intrants (CTA, kits d'urgence, TDR, SP…) à travers le circuit intégré de distribution des ME conformément aux commandes basées sur la consommation moyenne mensuelle. Sur cette même base, les ASC s'approvisionneront au niveau des centres et postes de santé. L'approvisionnement des officines privées en antipaludiques et intrants est fait par les grossistes répartiteurs privés. Dans le cadre du renforcement du système d'approvisionnement des directives, des outils de gestion et un guide de formation seront élaborés et diffusés. Les acteurs du SIGL seront formés en cascade (central, régions et districts). Les structures de gestion des intrants seront dotées en matériel informatique (micro-ordinateurs et logiciels de gestion de stocks). Des supervisions intégrées pour le suivi de la gestion des intrants seront réalisées par niveau Le contrôle de qualité sera réalisé par le laboratoire national de santé publique ou toute autre structure compétente. A cet effet, un appui technique et financier sera apporté à la DNPL et au Laboratoire national de santé publique pour le contrôle de la qualité des intrants de lutte contre le paludisme. Un appui financier et technique sera apporté à la DNPL pour appuyer la mise en du système de pharmacovigilance y compris celui en rapport avec les antipaludiques. 5.5. Gestion des ressources financières
La lutte contre le paludisme a bénéficié de plusieurs sources de financements. L'Etat paie les salaires du personnel et alloue tous les ans un budget de fonctionnement au PNLP. Ces ressources sont gérées suivant les procédures nationales sous l'autorité de la DAF du MSHP. Pour le cas spécifique du Fonds Mondial, les procédures de gestion sont décrites dans le manuel de procédures de gestion financière et comptable convenu avec les Bénéficiaires principaux. Les autres partenaires (SNU, PMI, BID) appliquent les procédures propres de gestion propres à leur organisation. Pour le suivi de la gestion financière des ressources allouées pour la mise en œuvre de ce plan il est prévu des audits internes et externes ainsi que des missions d'inspection financière et des inventaires à tous les niveaux. 6. BUDGET ET PLAN DE FINANCEMENT
6.1. Résumé du budget par intervention

Tableau IX : Résumé du budget par intervention
Récapitulatif du Budget par intervention & par an
Axes stratégiques
Lutte anti vectorielle 131,048,492
Prévention du paludisme chez la femme 2,217,969
enceinte Prévention chez l'enfant et le nourisson 3,570,938
Prise en charge des cas 12,940,236.76 70,041,744.97 32.17 Urgence complexe et lutte contre les endémies du palu IEC, plaidoyer et mobilisation 14,717,107
Suivi&évaluation & recherche 8,097,300
opérationnelle Gestion du Programme; Partenariat et 3,983,870
Coordination
TOTAL
64,712,001 29,772,391 31,182,006 83,730,289 33,022,434 234,481,376
6.2. Résumé du budget par catégorie de coût
Tableau X : Résumé du budget par catégorie de coût

Période
Catégorie de coût
Ressources humaines, Assistance technique et de gestion Produits et Equipements médicaux Produits pharmaceutiques médicaments Cout de gesion des achats et des stocks (GAS) Infrastructures et autres équipements Matériel de communication Suivi & Evaluation Soutien humain aux patients/Populations cibles N/A Planification et administration 57,170,360
30,003,411
31,111,505
83,482,996
32,713,104
234,481,376 100.00
7. MOBILISATION DES RESSOURCES
7.1. Cartographie des donateurs et stratégie de mobilisation des ressources
Tableau XI : Résumé du budget par partenaire
Étiquettes de
lignes

Total disponible
Total général
A Rechercher
7.2. Analyse des écarts budgétaires du Plan stratégique 2013-2017
Tableau XII : Résumé de l'analyse des écarts budgétaires

Sources financements
A. Budget total du Plan stratégique
64,712,001
29,772,391
31,182,006
83,730,289
33,022,434
242,419,120
national
B. Ressources nationales actuelles et
C. Ressources extérieures actuelles et
futures
D. Ressources totales actuelles et futures
E. Ecart financier (A-D)
ANNEXES DU PLAN STRATEGIQUE
Annexe 1 : Références bibliographiques
– MSHP, République de Guinée, Plan National de Développement Sanitaire 2003-2012 ; – MSHP/PNLP, Plan stratégique de lutte contre le paludisme 2006-2010 ; – MSHP/PNLP, Revue de performance du PNLP Guinée, 2012; – Nations Unies, Millennium Declaration and the Millennium Development Goals, – Ministère du Plan, Institut National de la Statistique, Ministère de la Santé et de l'Hygiène Publique, Enquête Démographique et de Santé et à Indicateurs Multiples (EDS-MICS-IV) GUINEE 2012 Rapport Préliminaire – Organisation Mondiale de la Santé, Rapport Mondial du Paludisme, 2011 ; – Roll Back Malaria, Actualisation des objectifs, cibles, jalons et priorités du Plan d'action mondial contre le paludisme (GMAP) au-delà de 2011 – Roll Back Malaria, Déclaration et Plan d'Abuja 2001-2005 pour Faire Reculer le Paludisme en Afrique, Abuja Nigéria, 25 Avril 2000 ; – Roll Back Malaria, Faire Reculer le Paludisme dans la Région africaine: Cadre de mise en œuvre (AFR/RC50/12) ; – Roll Back Malaria, Initiative Faire Reculer le Paludisme dans la Région Africaine. Directives de Suivi et Evaluation. OMS. Bureau Régional de l'Afrique Harare 2000 – Roll Back Malaria Partnership, Plan d'action mondial contre le paludisme : Pour un monde sans paludisme, 2008 – Roll Back Malaria Partnership : Plan stratégique mondial Faire reculer le paludisme 2005 – 2015, Avril 2005 – Union Africaine : Lutte contre le paludisme en Afrique : passage du contrôle à l'élimination au plus tard en 2010, 3ème session de la Conférence des Ministres de la Santé de l'Union africaine, 19 - 13 avril 2007 Johannesburg, Afrique du Sud ; Annexe 2 : ORGANIGRAMME DU PNLP
Organigramme du PN
Coordonnateur National Coordonnateur National Service Administratif et Personnel d'appui (Chauffeur, Gardien, Entretien) Anti-vectorielle B. Annexe 4 : Besoins en intrants antipaludiques Quantité par an
Type d'intrants
Acquisition de MILDA pour la campagne en 2013 et 2016 14,325,701
Acquisition de MILDA pour la distribution de routine ( PEV routine, CPN)
2,888,089
Acquisition de la Sulfadoxine-Pyriméthamine (SP) pour le TPI chez la femme enceinte (4 doses / FE) 4,227,808
Acquisition de la Sulfadoxine-Pyriméthamine (SP) pour le TPI chez le nourrisson 1,116,633
Acquisition de SP pour la CPS 1,526,084
Acquisition de AQ pour la CPS 4,578,251
Acquisition de TDR 49 652 778 pour le diagnostic biologique du paludisme au 10,414,691 11,325,767 9,237,142 49,652,778
niveau des formations sanitaires (base d'estimation voir GAP ANALYSIS) Acquisition de 4 416 301 TDR pour le diagnostic biologique du paludisme au niveau des formations sanitaires (publiques, privées) et des communautés (base 4,416,301
d'estimation voir GAP ANALYSIS) Acquisition de 21 523 567 Traitements CTA pour la PEC dans les FOSA (base 5921785.26 4552152.79 4441477.2 3477974.62 3130177.2 21,523,567
d'estimation voir GAP ANALYSIS ) Acquisition de 2 738 951 Traitements CTA pour la PEC pour ACS (base 343291.899 426764.324 592196.96 724578.046 652120.24 2,738,951
d'estimation voir GAP ANALYSIS ) Acquisition de 1606894 traitements Artesunate injectable pour la PEC du paludisme 1,606,894
grave dans les FOSA (base d'estimation voir GAP ANALYSIS: 80 % des cas) Acquisition de 198605 Traitements artésunate suppo pour le prétransfert des cas graves de paludisme de la communauté vers les FOSA Acquisition de 677 372 traitements Quinine injectable pour la PEC du paludisme grave dans les FOSA (base d'estimation voir GAP ANALYSIS: 20 % des cas) Acquisition de 6514250Traitements quinine comprimé pour la PEC du paludisme 6,514,250
simple chez les femmes enceintes BUDGET GLOBAL PAR DOMAINE D'INTERVENTION
1. LUTTE ANTIVECTORIELLE
Période
Catégorie de coût
Ressources humaines, Assistance technique et de gestion Produits et Equipements médicaux Produits pharmaceutiques médicaments Cout de gesion des achats et des stocks (GAS) Infrastructures et autres équipements Matériel de communication Suivi & Evaluation Soutien humain aux patients/Populations cibles N/A Planification et administration 131,048,492
2. PREVENTION PALUDISME CHAZ LA FEMME ENCEINTE
Période
Catégorie de coût
Ressources humaines, Assistance technique et de gestion Produits et Equipements médicaux Produits pharmaceutiques médicaments Cout de gesion des achats et des stocks (GAS) Infrastructures et autres équipements Matériel de communication Suivi & Evaluation Soutien humain aux patients/Populations cibles N/A Planification et administration 32,763.62
46,435.25
940,870.72
52,662.23
3. CHIMIPREVENTION SAISONNIERE (CPS) ET TRAITEMENT PREVENTIF INTERMITTENT CHEZ LE NOURRISSON
Période
Catégorie de coût
Ressources humaines, Assistance technique et de gestion Produits et Equipements médicaux Produits pharmaceutiques médicaments Cout de gesion des achats et des stocks (GAS) Infrastructures et autres équipements Matériel de communication Suivi & Evaluation Soutien humain aux patients/Populations cibles N/A Planification et administration 524,945.45
900,839.41
943,719.14
4. PRISE EN CHARGE DES CAS
Période
Catégorie de coût
Ressources humaines, Assistance technique et de gestion Produits et Equipements médicaux Produits pharmaceutiques médicaments Cout de gesion des achats et des stocks (GAS) Infrastructures et autres équipements Matériel de communication Suivi & Evaluation Soutien humain aux patients/Populations cibles N/A Planification et administration 5. URGENCES-LUTTE CONTRE LES EPIDEMIES
Période
Catégorie de coût
Ressources humaines, Assistance technique et de gestion Produits et Equipements médicaux Produits pharmaceutiques médicaments Cout de gesion des achats et des stocks (GAS) Infrastructures et autres équipements Matériel de communication Suivi & Evaluation Soutien humain aux patients/Populations cibles N/A Planification et administration 233,955.00
190,000.00
190,000.00
190,000.00
803,955.00
6. INFORMATION EDUCATION COMMUNICATION-MOBILSATION SOCIALE
Période
Catégorie de coût
Ressources humaines, Assistance technique et de gestion Produits et Equipements médicaux Produits pharmaceutiques médicaments Cout de gesion des achats et des stocks (GAS) Infrastructures et autres équipements Matériel de communication Suivi & Evaluation Soutien humain aux patients/Populations cibles N/A Planification et administration 7. SUIVI EVALUATION ET RECHERCHERCHE OPERATIONNELLE
Période
Catégorie de coût
Ressources humaines, Assistance technique et de gestion Produits et Equipements médicaux Produits pharmaceutiques médicaments Cout de gesion des achats et des stocks (GAS) Infrastructures et autres équipements Matériel de communication Suivi & Evaluation Soutien humain aux patients/Populations cibles N/A Planification et administration 268,000.29
8. GESTION DU PROGRAMME
Période
Catégorie de coût
Ressources humaines, Assistance technique et de gestion Produits et Equipements médicaux Produits pharmaceutiques médicaments Cout de gesion des achats et des stocks (GAS) Infrastructures et autres équipements Matériel de communication Suivi & Evaluation Soutien humain aux patients/Populations cibles N/A Planification et administration 135,295.38
833,226.97
567,636.55
A. Annexe 6 : Cadre de performance du plan stratégique 2013-2017 Données de base
Cibles par années
Méthodes de
Indicateurs
collecte
Valeur Année Source
Prise en charge des cas : Diagnostic et traitement Proportion des cas confirmés de paludisme ayant reçu un traitement 1 antipaludique au niveau communautaire selon les directives nationales de lutte contre le paludisme Proportion des cas confirmés de paludisme ayant reçu un traitement 2 antipaludique selon les directives nationales de lutte contre le paludisme au niveau des formations sanitaires Proportion d'enfants de moins de <5ans ayant reçu un traitement antipaludique 3 conforme aux normes nationales dans les 24 heures suivant l'apparition de la Enquête dans les formations sanitaires Pourcentage de cas suspects de paludisme ayant bénéficié d'un examen Monitoring :SNIS parasitologique (TDR et/ou GE) au niveau des formations sanitaires Enquête dans les formations sanitaires Données de base
Cibles par années
Méthodes de
Indicateurs
collecte
Valeur Année Source
Prévention chez la femme enceinte.
Pourcentage de femmes enceintes ayant reçu un TPI avec au moins 3 doses de SP lors des CPN dans les formations sanitaires Proportion de femmes ayant reçu au moins deux doses de SP pour TPI durant leur dernière grossesse Proportion de femmes ayant reçu au moins trois doses de SP pour TPI durant leur dernière grossesse Enquête de couverture 4 Proportion des femmes enceinte connaissant l'intérêt du TPI Prévention chez l'enfant : TPIn
1 Proportion d'enfants de 3 à 59 mois des zones ciblées bénéficiant de TPIE Prévention chez l'enfant : chimioprévention saisonnière (CPS)
1 Proportion d'enfants de 3 à 59 mois des zones ciblées bénéficiant de la CPS Lutte antivectorielle : MILDA
Données de base
Cibles par années
Méthodes de
Indicateurs
collecte
Valeur Année Source
100% 100% Enquête de 1 Proportion de ménages possédant au moins une MILDA Proportion de personnes à risque de paludisme, tous âges confondus, ayant dormi sous MILDA la nuit précédant l'enquête Proportion des femmes enceintes ayant dormis sous la MILDA la nuit précèdent l'enquête Proportion des enfants de moins de 5ans ayant dormis sous la MILDA la nuit précèdent l'enquête Proportion de femmes enceintes à risque de paludisme ayant bénéficié d'une MILDA au cours de la distribution durant la CPN Lutte antivectorielle : PID ;
Proportion de ménages situés dans les zones ciblées pour la PID ayant 1 bénéficié de la pulvérisation intra domiciliaire au cours des 12 derniers Enquête de couverture Lutte antivectorielle : Lutte antilarvaire
Rapport d'évaluation de la 1 Proportion des gites larvaires des zones ciblées couvertes par le LAL Gestion des achats et des Stocks (GAS)
Proportion de formations sanitaires sans rupture de stock 1 d'antipaludique et autres matériels essentiels (CTA, TDRs, SP, 100% 100% Enquête dans les formations MILDA) pendant plus d'une semaine au cours des 3 derniers mois. Pourcentage des Établissements de soins ayant la capacité de faire des Enquête dans les formations diagnostics par microscopies et/ou des tests de diagnostic rapide Rapport de supervision, 3 Pourcentage des ACS capacité de réaliser des tests de diagnostic 45% 2012 Rapport PMI 100% Enquête dans les formations Communication pour le changement de comportement-mobilisation sociale
Proportion des personnes (qui connaissent la cause, les symptômes, les mesures préventives et le traitement du paludisme) Proportion des populations qui connaissent les avantages de l'utilisation Rapport enquête CAP Gestion de Programme
Proportion de districts sanitaires qui produisent des données de routine de Rapport enquête qualité sur le paludisme dans tous les établissements publics, privés, 100% 100% 100% CAP/ménages, associatifs, confessionnels et au niveau communautaire. Indice de précision des données (différence entre la valeur constatée et la valeur publiée rapportée à la valeur constatée lors de vérification) Pourcentage du budget mobilisé par le PNLP auprès de l'Etat et des Rapports financiers Taux de décaissement et d'exécution du budget alloué Rapports financiers Taux de complétude et de promptitudes des rapports d'activités des structures Rapports d'activités contractant avec le PNLP (ONGs, Districts, autres) Rapport spécifique Nombre de sites sentinelles fonctionnels pour le suivi de la résistance des antipaludiques, des vecteurs aux insecticides et de la pharmacovigilance des Nombre d'études réalisées sur l'efficacité des antipaludiques selon le Rapport spécifique protocole de l'OMS Nombre de personnels formés sur le système de suivi/évaluation des activités Rapport de formation Rapport d'enquête et Pourcentage de prestataires de santé impliqués dans la PEC du paludisme ayant reçu au moins une visite de supervision au cours du trimestre Pourcentage d'Agents Communautaire de Santé ayant reçu au moins une Rapport d'enquête et visite de supervision au cours du trimestre Annexe 7 : Liste des participants à l'élaboration du plan stratégique 2013-2017
Numéro

Prénoms et Noms
Institution
Coordonateur National / PNLP Dr Timothée GUILAVOGUI Coordonateur National Adjoint PNLP Dr Djantoun TRAORE Pharmacienne PNLP MSHP Dr Amadou Sadio DIALLO Dr Nouman DIAKITE Dr Mohamed Binne CAMARA Dr Souleymane DIAKITE Mme Cocker Kany CONDE Prise en Charge PNLP Dr Nene Oumou DIALLO M. Kekoro MAGASSOUBA MSH/ Assistant Technique PNLP Dr KHARCHI Abdourrhamane OMS Equipe Inter pays Burkina Fasso Dr Siriman CAMARA NPO/ATM-OMS Guinée Dr Ibrahima Telly DIALLO Dr HELAL Antoine Dr Diouhe Mamadou BARRY Dr Abdoulaye Tounkourouma BALDE Dr Saa KOUNDOUNO Prénoms et Noms
Institution
Mohamed Lamine Aissata CAMARA Dr Aissata FOFANA Prof. HYJAZI Yolande Dr Alphonse Vohou SAKOUVOGUI Dr Serigne DIAGNE Dr Mamadou Dalaba DIALLO Service Santé/Armées Dr Sidikiba SIDIBE M. Mamadou Bobo BARRY M. Lansana CAMARA Dr Serigne Abdou DIAGNE

Source: http://www.invest.gov.gn/sites/default/files/11_-_plan_strategique_national_de_lutte_contre_le_paludisme_2013_-_2017.pdf

ijrpc.com

IJRPC 2014, 4(4), 972-976 M Phatak et al. ISSN: 22312781 INTERNATIONAL JOURNAL OF RESEARCH IN PHARMACY AND CHEMISTRY Available online at Research Article DEVELOPMENT AND VALIDATION OF A HIGH PERFORMANCE LIQUID CHROMATOGRAPHY METHOD FOR THE SIMULTANEOUS

mpie.de

M.I. Muglali, A. Erbe, Y. Chen, C. Barth, P. Koelsch, M. Rohwerder: Electrochimica Acta, 90, 17- 26 (2013). Final copy-edited version of the manuscript is available from: Modulation of electrochemical hydrogen evolution rate by araliphatic thiol monolayers on gold Mutlu I. Muglalia, Andreas Erbea,∗, Ying Chena,b, Christoph Barthc, Patrick Koelschc,d, Michael Rohwerdera,1,∗∗